Par Jean-Pierre Mbelu
L’imaginaire kongolais aurait-il été si violé qu’il est devenu difficile, voire impossible à plusieurs compatriotes de vivre sans se voir tels qu’ils sont vus dans le regard de l’autre ?
Même si l’histoire a prouvé que cet autre est un meurtrier, un criminel, un militariste impénitent et méprisant ? L’imaginaire kongolais aurait-il été si violé que plusieurs compatriotes ayant fait l’option pour le larbinisme et le syndrome de Stockholm n’arrivent pas à prendre le mesure du passage d’un monde unipolaire sénile au monde multipolaire magnifiant la diversité des cultures, la différences des civilisations et leur complémentarité au cœur des Etats-nations souverains ?
Les paradigmes de néantisation et d’indignité, de cupidité et de mépris des gens ont causé des dégâts énormes dans plusieurs cœurs et plusieurs esprits kongolais.
Pourquoi, dans l’imaginaire kongolais, l’autre est-il l’unique ? Pourquoi la diversité a de la peine à percer l’imaginaire d’un nombre important de compatriotes ? Pourquoi excluent-ils la diversité de l’altérité ? Surtout en politique, en géopolitique, en géostratégie et en géoéconomie ?
Je continue à croire que les paradigmes de néantisation et d’indignité, de cupidité et de mépris des gens ont causé des dégâts énormes dans plusieurs cœurs et plusieurs esprits kongolais.
La guerre perpétuelle menée contre les cœurs, les têtes et les esprits risque de prendre plus de temps que celle instrumentant « le terrorisme ».
Babanya Kabudi