L’abbé Mbelu revient sur l’actualité congolaise des derniers jours et semaines, au micro du pasteur Bobo. Quelques verbatims.
La campagne selfie
« Nous sommes à l’ère du selfie. On prend une photo de nos compatriotes, qui sont pour la plupart des chômeurs, et qui courent et remplissent les stades. On fait de cet instantané-là la preuve d’une campagne électorale réussie. »
Faire le plein
Pourquoi après tous les pleins réussis par Etienne Tshisekedi, il n’a pas pu accéder au « pouvoir » en 2011 ? Il y a un déficit dans la relecture de l’histoire.
La notion de peuple
« On ne devient pas peuple dans la foule ou dans la masse. On devient peuple quand,en conscience et en connaissance de cause, on a la maitrise du jeu et des enjeux, et on arrive à identifier les acteurs. Le peuple, c’est cette conscience d’être le souverain primaire, celui dont les réclamations doivent être prises en compte par les gouvernants. »
Gilets jaunes
« Comme la plupart des politiciens congolais sont manipulés par les multinationales, il leur est difficile de pouvoir intégrer la question des gilets jaunes. Or, c’est un seul et même problème : Comment les appauvris du Sud comme du Nord peuvent coaliser pour lutter contre les riches du Sud et du Nord comme Warren Buffet qui lui est conscient depuis longtemps de la guerre ? »
Conscience
« Tant que la conscience de la guerre et de la lutte, tant que la connaissance de cette guerre-là, ne sera pas la chose la mieux partagée et au Sud et au Nord,nos salles remplies, nos stades remplies, ne serviront à rien. »
Le sens de l’éthique
« Une éthique qui reconstruit un pays a deux dimensions : La dimension de la réconciliation mais aussi la dimension de la justice. »
Politique et conflit
« Une lutte politique accepte l’adversité, le conflit mais évite de faire de l’adversité et du conflit des lieux de meurtres et de l’assassinat de l’autre. »