Par Jean-Pierre Mbelu
Je viens de suivre un journaliste kongolais commentant sur le lobbying que deux « copains et coquins » seraient en train de mener depuis tout en temps pour vendre leurs services aux forces dominantes du capital sénile anonymes. Donnant un peu plus de lumière sur les fausses attaques « fraternelles » entre ces deux, il avoue quand même que c’est de bonne guerre. Il le fait avec une innocence semblable à celle d’un enfant de choeur !
Bon ! Cela peut être de bonne guerre ! Mais vouloir vendre « son pays » aux forces privées du capital n’est pas « une bonne guerre ». C’est du mercenariat. De la négritude du service cachée derrière des promesses fallacieuses.
Le lobbying mené dans le contexte du capitalisme financiarisé et numérisé conduit au totalitarisme pervers et transhumanisant. Il n’est pas à confondre avec « une diplomatie efficace » entre des Etats respectueux de l’égale souveraineté, de la non-ingérence dans les affaires d’un Etat tiers et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Cela se passe au moment où au Kongo-Kinshasa tout semble être interprété en termes de tribalisme. Ces mercenaires alimentant les querelles tribalistes vont et viennent chez »les décideurs » sans rendre des comptes aux masses populaires manipulées, « ndombolisées » et « wengatisées ».
Ce genre de journalistes devrait faire attention à ce que le lobbying permet : la domination du fait économique privé sur le fait politique assurant l’intérêt général. Le lobbying mené dans le contexte du capitalisme financiarisé et numérisé conduit au totalitarisme pervers et transhumanisant. Il n’est pas à confondre avec « une diplomatie efficace » entre des Etats respectueux de l’égale souveraineté, de la non-ingérence dans les affaires d’un Etat tiers et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Le lobbying est une perversion de la diplomatie au profit des mercenaires, des « maîtres du monde » et des « nouveaux cercles de pouvoir ». Pour aller plus loin :
N. CHOMSKY, Requiem pour le rêve américain, Paris, Flammarion, 2017.
A. DENEAULT, Le totalitarisme pervers d’une multinationale au pouvoir. Aux origines de la médiocratie, Paris, Rue de l’échiquier, 2017.
PH. DE VILLIERS, Ce que ne ne savais pas et vous non plus, Paris, Albin Michel, 2021.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961