Par Jean-Pierre Mbelu
Certains compatriotes en auraient marre de lire des analyses sur la RDC. Souvent les mêmes, disent-ils. Ils peuvent avoir raison. Même s’il arrive qu’ils oublient que plusieurs d’entre nous tombent vite dans l’amnésie et que cela peut desservir la lutte d’émancipation politique que les dignes filles et fils du Congo mènent. Il y a certaines questions historiques sur lesquelles le débat devrait être permanent. Un exemple. Plusieurs d’entre nous avaient cru qu’après Mobutu, même « un chien » dirigerait convenablement la RDC et le bonheur serait la chose la mieux partagée. Pourquoi après avoir crié « libérés, libérés, libérés » à l’entrée de l’AFDL au Congo, ce pays peine toujours à sortir de l’auberge ? Ne serait-il pas important de revoir en profondeur certaines des croyances les plus ancrées en nous sur « le grand pays » qui se trouve au cœur de l’Afrique pour des propositions saines de sortie de sa crise anthropologique ? N’aurions-nous pas besoin de bonnes archives pour lutter contre l’amnésie ?