Par Jean-Jacques Wondo | Source: Le Potentiel (initialement publié en avril 2011)
Confrontés au besoin sécuritaire au sortir de la seconde guerre mondiale, la plupart des Etats se sont lancés dans la logique de la construction des systèmes de sécurité, basés uniquement sur le renforcement de leurs capacités militaires.
Considérant la notion de sécurité comme étant une réalité beaucoup plus complexe, pour ne se limiter qu’à la seule composante militaire, certains spécialistes à l’instar de Buzan, Richard Ullman, et Tuchman Mathew, respectivement au Royaume-Uni et aux USA , vont se positionner en faveur de l’élargissement de la notion de sécurité à d’autres domaines.
Ainsi, en 1983, Buzan, politologue et polémologue britannique, dans un ouvrage intitulé : « People, State and Fear : An agenda for international security studies in de Post-Cold War Era », évoquera la nécessité d’appliquer le concept de sécurité à d’autres domaines tels que le politique, l’économique, le sociétal et l’environnement. Dans la pensée de Barry Buzan : le secteur politique englobe tout ce qui a trait à « la stabilité organisationnelle des États, des systèmes de gouvernement et les idéologies qui leur donnent la légitimité ».
Le secteur économique renvoie à « l’accès aux ressources, aux finances et aux marchés, nécessaires pour soutenir des niveaux acceptables de bien-être et de puissance étatique. » Par secteur sociétal, Buzan entend la « durabilité à l’intérieur de conditions acceptables pour leur évolution, de modes traditionnels de langue, de culture et d’identité religieuse et nationale, et de coutumes ». En ce qui concerne le secteur environnemental, l’auteur entend par là, tout ce qui concerne « le maintien de la biosphère locale et planétaire comme le système de soutien essentiel dont dépendent toutes les autres entreprises humaines ».
Toujours selon Buzan, on ne peut parler de la sécurité sans lui associer 3 réalités que sont : l’Etat, l’individu et le système international. Le lien entre les trois, selon lui, est que la sécurité de l’individu et du système international dépend de celle des États. Si dans la suite de son raisonnement, il soutient que la force et la faiblesse des États dépendent de leur niveau de stabilité institutionnelle et de leur cohésion sociopolitique interne, c’est parce que l’intégration humaine est perçue comme préalable à la recherche de la sécurité car, la cohésion sociopolitique au sein d’un État dépend du degré de sécurité et de bien-être du citoyen. Dans ce cas, la sécurité des États et celle du système international dépendent aussi des individus (dont les autorités politiques), puisque ce sont eux, qui peuvent le déstabiliser à travers l’organisation des mouvements de contestations, des rébellions et autres actes subversifs ou terroristes.
Et l’analyse de ce raisonnement ressort l’idée de l’existence des liens d’interdépendance entre l’individu (responsable politique ou citoyen), l’Etat et le système international. D’où sa thèse : « la création d’Etats plus forts (stables) est une condition nécessaire, à la fois pour la sécurité nationale, pour la sécurité individuelle et pour la sécurité internationale ».
Les relations internationales présentent actuellement 4 axes stratégiques : la crise économique mondiale et la recherche de nouveaux pôles d’expansion économique ; les rivalités grandissantes entre les Grandes puissances occidentales et les puissances émergentes : BRIC ou BASIC (Brésil, Russie, Inde, ; Chine , Afrique du Sud) ; les guerres civiles qui deviennent régionales comme au Pakistan, dans le Sahel, dans la corne de l’Afrique et dans la région des Grands-Lacs africains ; les menaces terroristes, en ce compris les menaces nucléaires.
Les arguments selon lesquels la RDC devient une « zone névralgique » qui se trouve au centre des enjeux géostratégiques et géopolitiques considérables, grâce à ses innombrables ressources naturelles et énergétiques susceptibles de soutenir à la fois les économies des « Grandes puissances » et celles du « terrorisme international », trouvent tout-à-fait leur fondement. En d’autres termes, le monde entier cherche à accéder aux richesses et ressources naturelles congolaises, cela ne semble pas étonnant que les pays émergents comme la Chine et des mouvements tels qu’Al-Qaeda ou Hezbollah trouvent également en RDC, un terreau fertile pouvant leur servir d’un fond de commerce rentable, car exploitable à moindre coût du fait : de l’accès facile à ses ressources naturelles facilement exploitables ; des nouveaux gisements de pétrole découverts au Nord-Est, dans une zone comprise entre la RDC, l’Ouganda et le Soudan. de la porosité de ses frontières ; de l’absence de l’Etat (et surtout de l’autorité de l’Etat) en tant que principal acteur régulateur de l’ordre social, politique, économique et sécuritaire.
LES RAISONS DE LA PERCEE DE LA CHINE ET DE LA MENACE ISLAMIQUE EN RDC
En effet, par son immensité, par sa situation géographique comme carrefour des différentes régions d’Afrique subsaharienne, et en l’absence de tout contrôle étatique efficace, la RDC est à la fois une passerelle et un sanctuaire pouvant offrir aux groupes mafieux et terroristes des facilités logistiques étendues: Commerce illicite des matières premières, carrefour d’intérêts économiques et énergétiques des pays de tous bords Afrique-Europe-Amérique-Asie, trafic de drogue; la traite des humains, zone potentielle de ravitaillement pour les organisations maffieuses et terroristes, espace d’acheminement de combattants, de fonds et d’armes vers différents théâtres de conflits, etc.
Le constat qui s’est dégagé c’est que la RDC reste encore le foyer de nombreux conflits qui fragilisent sérieusement la région d’Afrique Centrale et dont les conséquences pourraient engendrer l’insécurité sur le plan international. Les causes de ces conflits sont multiples et multiformes : fragilité du système politique: sources de contestations, d’instabilité et d’insécurité ; pauvreté accrue et endémique, criminalité transfrontalière par des groupes armés, mauvaise gouvernance, absence des structures d’Etat et d’autorité de l’Etat (armée, police, justice…), mauvaise répartition des richesses, disparités sociales : sources d’antagonismes et tensions ethniques, mauvais règlement de litiges fonciers ou territoriaux, convoitises des ressources naturelles par les pays voisins de la sous-région et par certaines puissances émergentes, mouvements rebelles ou autres mouvements terroristes…
L’extension des connexions d’Al-Qaeda (El-Shabab, du Hezbollah libano-iranien présente le danger de transformer rapidement la RDC en sanctuaire rêvé d’une violence terroriste accrue. D’autant plus que ce pays est marqué par un cocktail de facteurs qui alimentent une conflictualité « à fleur de peau »: fragilité du système démocratique, faiblesse et/ou effondrement des institutions étatiques, instrumentalisation des différences identitaires, lutte pour le contrôle des ressources naturelles.
Bref, la RDC apparaît aujourd’hui comme le berceau de l’insécurité, l’îlot de beaucoup de fléaux du monde et le terreau de beaucoup de problèmes.
De l’autre côté, nous assistons à une montée en puissance de la Chine face aux USA. La Chine a mis à profit la sortie de la crise économique pour accélérer son émergence sur le plan international, notamment sur le continent africain. Le choix de l’Afrique, et surtout de la RDC n’est point fortuit car le continent a toujours représenté une pièce maitresse dans le rayonnement de la Chine. Elle est devenue en 2009 le plus grand exportateur mondial et le premier marché mondial pour l’automobile.
Le PIB chinois aurait dépassé celui du Japon en 2009, faisant passer la Chine au rang de 2ème puissance économique mondiale dès 2010, année où elle devrait se situer vraisemblablement au 2ème rang des dépenses militaires mondiales, en valeur absolue, quoi que loin derrière les USA. (Francis Heisbourg, conseiller spécial de la Fondation pour la recherche stratégique de Paris, in Le Monde, Hors série, Bilan – Géostratégie : Les nouveaux rapports de forces planétaires, Edition 2010, Mars 2010, pp.20-21).
L’INQUIETANTE EXPANSION CHINOISE EN RDC
Zone conflictuelle, au carrefour de deux océans : Atlantique (caractérisant les puissances du monde Occidental que sont les USA et l’Europe de l’Ouest) et Indien (caractérisant les puissances émergentes du monde Oriental et la pléthore des pays émergents qui le composent: Chine, Inde, Pakistan, Corée du Sud, Corée du Nord, Iran, Pays de la Ligue Arabe…), la région d’Afrique des Grands Lacs, singulièrement la RDC devient une zone géopolitique de première importance.
L’avenir des relations sino-américaines pourrait connaître un tournant décisif en Afrique, à la lumière de cette analyse de Drew Thompson: « les Etats-Unis pourraient voir en la Chine un concurrent et s’intéresser de plus en plus au développement progressif des sphères d’influence chinoises. Dans le même temps, la Chine pourrait interpréter les efforts américains pour promouvoir la stabilité et la démocratie en Afrique comme des entraves à l’accès aux matières premières et une volonté de freiner son prétendu développement pacifique ».
Avec la percée de la Chine en Afrique, la RDC est redevenue un terrain de compétition entre des puissances aux intérêts divergents et antinomiques. Intentionnellement ou non, de nombreux analystes avisés s’attendent à ce que l’Afrique – en particulier les États le long de sa riche côte ouest de pétrole et ceux de l’Afrique Centrale – deviennent de plus en plus un théâtre d’une compétition stratégique entre les Etats-Unis et la Chine, son seul et réel concurrent sur la scène mondiale ; étant donné que les deux pays cherchent à étendre leur influence et l’accès sécurisé aux ressources naturelles dont on dit être épuisables.
D’autant qu’avec l’expansionnisme chinois, sans limite ni foi, sous la fausse bannière d’une « (fallacieuse) diplomatie pacifique comme paravent d’un « agenda (militaire) caché », pourrait à terme engendrer d’énormes déséquilibres géostratégiques et sécuritaires préjudiciables au finish à la RDC. Il y a effectivement pour nous, observateurs avisés de l’évolution des relations internationales, d’énormes craintes évidentes que la RDC, après avoir été le terrain de la confrontation Est-Ouest dans la Guerre Froide, devienne le nouveau théâtre de confrontation de la guerre stratégique que se livrent le monde Occidental et la Chine ou encore la confrontation entre les Etats Unis d’Amérique et les pays prônant le fondamentalisme musulman. Les élections à venir présentent tous les enjeux latents de consacrer cette confrontation.
D’autre part et au regard des éléments sus-évoqués, il y a d’énormes risques de voir la RDC être transformée en terrain d’activités des groupes terroristes fondamentalistes musulmans dont les USA et certains pays du monde occidental seront sans doute les cibles privilégiées.
C’est notamment au regard de ces deux enjeux, si pas dangers géostratégiques qui guettent la RDC, à savoir : la face (militaire) cachée de l’expansionnisme Chinois en Afrique : cas des contrats chinois en RDC et ; l’inquiétante percée du fondamentalisme musulman en Afrique et en RDC, que nous consacrerons nos 2 prochaines analyses afin d’en éclairer davantage l’opinion publique en cette année électorale. Pour cette analyse, nous allons nous limiter à planter le décor de nos futures interventions, en proposant quelques éléments qui appellent à une lecture éclairée de l’expansionnisme chinois en Afrique en général et en RDC en singulier.
Il s’agira par exemple de démontrer comment Pékin s’implique de façon croissante sur la scène sécuritaire africaine et comme ami des dirigeants politiquement et diplomatiquement peu fréquentables : Mugabe au Zimbabwe, Omar el-Béchir au Soudan, Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire : la Chine a été l’un des rares pays aujourd’hui à féliciter Omar el-Béchir pour sa réélection à la présidence du Soudan et à soutenir jusqu’à ce jour le président ivoirien sortant Gbagbo ; la dictature birmane en Asie du Sud-Est, en Corée du Nord… L’augmentation des livraisons et ventes d’armes par la Chine aux dirigeants des pays peu respectueux des droits de l’Homme ne sont pas étrangères à cette diplomatie pacifique de façade dans laquelle la République Populaire de Chine semble aveugler les dirigeants africains. Des antécédents devant inviter nos compatriotes à une double vigilance, lorsqu’il faudra les extrapoler dans le cas RD Congolais dans le cadre des contrats et autres accords de coopération qui lient ces 2 Etats.
Personnellement, nous sommes de ceux qui remettent en cause, avec force, ce win-win car en l’absence d’apport massif de moyens de production, ce partenariat dit « stratégique » permet à la Chine de s’enrichir en transformant, donc en produisant la valeur ajoutée au bénéfice exclusif des Chinois, des ressources achetées en RDC. Certains spécialistes n’ont pas hésité d’utiliser les termes de « pillage néocolonialiste », « plus prédateur que les Blancs ».
Thabo Mbeki, ex-président de la RSA, dénonçait en ces termes l’«agenda caché» de la Chine, accusée de vouloir satelliser le continent. Pour bon nombre d’analystes, les avantages concrets de la présence chinoise, notamment le rééquilibrage des relations avec l’Occident, surpassent toutefois son coût. Le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde estime quant à lui que l’exploitation des ressources naturelles congolaises apporte aux entreprises chinoises, des profits démesurés tandis que les recettes correspondantes pour l’Etat sont dérisoires : seulement 6% du budget. « La population congolaise qui vit dans l’extrême pauvreté n’en profite absolument pas ».
Par ailleurs, il nous semble important de rappeler ici les craintes exprimées à l’époque ouvertement en ses termes par l’Administration Bush dans le document portant sur la stratégie de sécurité nationale publié en 2006: « les chinois développent le commerce, mais agissent comme s’ils pouvaient en quelque sorte verrouiller l’approvisionnement énergétique de par le monde ou chercher à diriger les marchés plutôt qu’à les ouvrir, comme s’ils pouvaient appliquer un mercantilisme d’une époque discréditée et soutenir des pays riches en ressources naturelles sans tenir compte des écarts de conduite de ces régimes en matière de politique intérieure ou de leur mauvaise conduite à l’étranger ».
Cette critique met en relief l’émergence de la Chine comme un acteur déterminant sur la scène économique mondiale, avec sa demande apparemment inépuisable de matières premières. Elle souligne également selon notre observation, le défi de taille pour les USA et les pays occidentaux qui comptent également sur l’Afrique, notamment la RDC pour les approvisionner dans beaucoup de ces secteurs.
A côté de ses griefs d’ordre économique, Washington dans sa lutte contre le terrorisme pourrait vite se retrouver en conflit ouvert avec Pékin, plus précisément dans la partie Nord-Est de la RDC. En effet, l’appui diplomatique apporté par Pékin à certains régimes en délicatesse avec la communauté internationale favorise le développement de zones de non droit propices à l’installation de groupes terroristes. Le Soudan qui s’est singularisé de par le passé comme un sanctuaire de terroristes musulmans est souvent accusé d’abriter des combattants d’origine islamique (Afghans, Malais, Saoudiens etc.…).
La proximité géographique du Soudan et de la RDC et le soutien massif de la Chine à l’effort de reconstruction de la RDC suivant le plan des « Cinq chantiers de Kabila » et l’intensification de la coopération militaire bilatérale entre la RDC et la République Populaire de Chine (RPC) sont tout autant des arguments qui prouvent à suffisance de la volonté de la RPC de faire de la RDC « sa zone de chasse gardée ». D’ailleurs, ces dernières années, les capacités militaires chinoises ont également connu une progression fulgurante en Afrique.
La nomination de M. Pierre Lumbi Okongo, ancien ministre des infrastructures, l’Homme qui a négocié « les fameux contrats chinois de 9 milliards de dollars US », au poste très stratégique de conseiller spécial de Kabila en matière de sécurité (poste laissé vacant depuis la disparition du professeur Samba Kaputo) est un signe qui ne trompe pas sur les enjeux géostratégiques et militaires qui se jouent en perspective. D’autant que la Chine et la RDC viennent de s’engager à faire progresser leur relation bilatérale sur le plan militaire. Cet accord de coopération militaire a été concrétisé lors de la rencontre à Beijing des ministres de la Défense nationale des deux pays.
Sur invitation du ministre chinois de la Défense nationale, Liang Guanglie, à son homologue congolais Charles Mwando Simba qui s’était rendu le 17 octobre 2010 pour y effectuer une visite de sept jours. La Chine aurait d’ailleurs signé un contrat de plusieurs millions de dollars portant sur la livraison de matériel militaire avec le gouvernement congolais. Les termes de ce contrat reposaient sur la cession par la RDC à une société chinoise d’une concession minière. (Cfr Rapport du groupe d’experts de l’ONU sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et des richesses de la RDC § 167).
En réaction, la présence des troupes américaines de l’Africom dans le Nord-Ouest de la RDC n’est pas étrangère à cette crainte. Et dans un cadre purement sociopolitique et géostratégique, la Chine Populaire s’emploie à consolider la RDC comme un Etat viable et renforcer ses forces armées qui peuvent être nécessaires pour protéger et sécuriser des milliers de miles de routes et de chemins de fer, ses réserves énergétiques, l’accès à des marchés peu approvisionnés et protéger les investissements de sa diaspora ; et, bien sûr, les travailleurs chinois. « This has been the pattern followed in the Sudan where the Sudanese military protects Chinese oil interests ». Cela a été le modèle suivi dans le Soudan, où l’armée soudanaise protège les intérêts des pétrolières chinoises.
Dès lors, c’est sous l’angle de cette double perspective sociopolitique et géostratégique de mieux se préparer à une consolidation de sa main mainmise sur la RDC d’une part et par voie de corollaire à une probable confrontation avec les USA d’autre part qu’il faut comprendre le bilatéralisme déstructurant qui s’établit entre la Chine et la RDC. Les dernières révélations de Wikileaks sur une série de télex en provenance des ambassades américaines au Kenya et en Angola mentionnait en ces termes les craintes des Etats-Unis sur la Chine : La présence de Pékin est « exponentielle », selon la note américaine.
China National Offshore Oil Corporation, Shengli Engineering & Consulting Company, Sinohydro, China Wu Yi, TBEA International… Toutes les entreprises chinoises implantées sont scrutées, les investissements égrenés. Parfois, le futur partenaire est dénoncé par les diplomates pour ses pratiques. Comme pour l’attribution d’un marché d’équipement des services de renseignements kényans (NSIS) à l’opérateur chinois ZTE, obtenu grâce à des pots-de-vin, notamment des frais d’hôpitaux payés au directeur de la division des opérations du NSIS, Joseph Kamau, pour un total de 5000 euros…
CONCLUSION
Cela veut tout dire pour l’avenir de la RDC qui, après les années de Guerre froide, se retrouve géostratégiquement, durant ces années de mondialisation et de lutte contre le terrorisme, à nouveau être prise en otage entre deux conceptions antithétiques de la politique et de la diplomatie, au grand dam de ses populations. Surtout, ce n’est pas avec les contrats chinois, dans la manière dont ils sont mis en œuvre dans le cadre du programme des cinq chantiers que la RDC pourra entrevoir le bout du tunnel. En effet, après avoir vainement cherché son salut vers Occident, voilà les nouveaux maîtres de la RDC faire rêver le peuple en lui promettant lait et miel en provenance de l’Orient.
Est-ce honnêtement le salut et l’élévation de la RDC viendront-ils réellement de l’Orient après avoir cru en Occident ? A chacun sa profession de foi. Mais entre-temps, le quotidien des Congolais poursuit inexorablement sa descente aux enfers !
JEAN-JACQUES WONDO
Analyste politique, spécialisé en matières géostratégiques et militaires, Auteur de l’ouvrage : »Les Armées au Congo-Kinshasa »