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La CIA a tué dans le Kwilu dans le Bandundu au Congo-Kinshasa…

La CIA a tué dans le Kwilu dans le Bandundu au Congo-Kinshasa…

La CIA a tué dans le Kwilu dans le Bandundu au Congo-Kinshasa… 1300 833 Ingeta

Par Mufoncol Tshiyoyo

Pour vaincre l’adversaire, le véritable adversaire, les élites en action ne doivent pas commettre la faute de se tromper sur l’identité de l’adversaire principal et unique.

Quand on sait ce qui se passe au Congo, on doit assumer avec courage et abnégation, peu importe le prix à payer sur sa propre vie, la vérité à transmettre aux masses populaires congolaises et au peuple du Congo dans son ensemble. On ne pourra rien n’attendre d’un peuple à qui on lui refuse sa vérité. Seul le contenu de cette vérité le libérera et le poussera à son sacrifice suprême.

« L’avenir a un long passé »

On dit médiocre et médiocrité au Congo alors que l’on s’affiche avec d’autres médiocres. Qui finance la société civile du Congo, des jeunes congolais, des partis politiques congolais, les églises congolaises ? On y trouvera la NED, USAID.

Pour vaincre l’adversaire, le véritable adversaire, les élites en action ne doivent pas commettre la faute de se tromper sur l’identité de l’adversaire principal et unique. Et pour les élites éclairées et conscientes, ne pas désigner à son peuple un ennemi ou un adversaire commun, c’est participer à sa distraction, c’est le détourner des difficultés de la lutte qui ‘il attend.

Se tromper sur l’adversaire, c’est lui donner un sursis, méconnaître son modus operandi, c’est également renvoyer la libération de son peuple aux calendes grecques. C’est tourner utilement en rond. Le Rwanda et « Joseph Kabila » ne sont qu’un éventail, rien que ça, mais ce sont les USA et l’Occident qui combattent par mercenaires noirs, esclaves et africains interposés.

Se tromper sur l’adversaire, c’est lui donner un sursis, méconnaître son modus operandi, c’est également renvoyer la libération de son peuple aux calendes grecques. C’est tourner utilement en rond.

Le Rwanda et « Joseph Kabila » ne sont qu’un éventail, rien que ça, mais ce sont les USA et l’Occident qui combattent par mercenaires noirs, esclaves et africains interposés. En préfaçant le livre de Witte, Jean Ziegler, auteur de « L’Empire de la honte », écrit notamment, et en citant lui-même le Talmud de Babylone : « L’avenir a un long passé ». [Et d’ajouter] seule une mémoire collective, instruite de ce qui s’est réellement passé, assure au peuple martyr l’avenir qu’il est en droit d’espérer ».

Comment la Belgique et les USA ont installé une dictature

Qu’est-ce qui s’est passé dans le Kwilu alors que les Congolais ne sont pas officiellement en guerre contre l’Amérique ? De Witte, un Belge, et Un Occidental, écrit notamment ce qui suit (De Witte, Ludo. 2017. L’Ascension de Mobutu/ Comment la Belgique et les USA ont installé une dictature. Bruxelles : Inverstigaction, p.53, 55 et 56):

1. « Les mulélistes opéraient par groupes de vingt combattants ou plus et combattaient avec des armes primitives telles arcs et flèches, lances, machettes et couteaux. Ils avaient rarement plus de vingt ans. Parmi eux, on trouvait des écoliers, des travailleurs agricoles, des séminaristes et des enseignants. Les femmes aussi participaient aux combats. […] L’une des tactiques favorites des insurgés consistait à creuser des puits et à les couvrir de branches, de feuilles et de sable. Les véhicules qui s’y enfonçaient sous leurs poids étaient attaqués »

2. Après [leur] offensive, [Kinshasa] décréta l’état d’urgence au Kwilu et […] des renforts [furent envoyés], y compris une force aérienne de la CIA : des appareils T-6 armés de canons et pilotés par des Cubains anticastristes.

3. L’escadrille et ses effectifs furent fournis par l’une des couvertures civiles de la CIA : l’entreprise WIGMO, acronyme de Western International Ground Maintenance Organizations, dont le siège principal se trouvait au Liechtenstein.

Seule une mémoire collective, instruite de ce qui s’est réellement passé, assure au peuple martyr l’avenir qu’il est en droit d’espérer…

4. À la mi-1964, vingt-six pilotes de la CIA étaient actifs au Congo. Roger Bracco, un pilote belge qui a travaillé comme mercenaire pour le régime de Mobutu et, après cela, pour la CIA au Congo, [a dit] il touchait huit cent cinquante dollars par mois. […] Il y avait également des primes de vol : dis dollars de l’heure pour les missions de monitoring.

5. Les États-Unis envoyèrent du personnel de la CIA au Congo, mais également une équipe de l’US ARMY […] qui supervisait les actions américano-cubano-congolaises. Ces […] actions sous le manteau des États-Unis étaient coordonnées au niveau supérieur, au sein d’un sous-comité du National Security Council. Le comité reçut le nom prosaïque de Spécial Group et, à partir de juin 1964, fut rebaptisé le 303 Committee. La commission avait encore été créée par le président Eisenhower et elle allair être maintenue par ses successeurs Kennedy et Johnson. Fin octobre 1960, le Special Group libérait pour la première fois d’importantes sommes pour soutenir Mobutu afin, dès lors- reconnut le Département d’État par la suite- de répondre presque toujours aux demandes discrètes de soutien financier de [Mobutu, Nendaka, Bomboko]. Entre 1960 et 1968, les opérations secrètes de la CIA allaient coûter entre nonante et cent quatre millions d’USD- sans tenir compte des coûts des armements et du personnel d’entretien di Département de la Défense.

6. Au sein du Special Group siégeaient entre autres le ministre de la défense Robert McNamara, le directeur de la CIA John McCone et le brillant ancien doyen de Harvard MCGeorge Bundy, bras droit du président pour les questions de sécurité nationale.

Conclusion :
Je cite Simone Gbagbo dans Paroles D’honneur : « C’est notre devoir de mémoire ![Et] le Rappeler, c’est notre devoir de vérité », (2007 : 342).

Likambo oyo eza nde likambo ya mabele.

 

Mufoncol Tshiyoyo

INGETA.

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