Par Jean-Pierre Mbelu
« Un pays où l’on fréquente plus les Eglises de réveil que les bibliothèques est un pays qui se suicide. » – Bénédicte Kumbi Ndjoko
Les petits mensonges entretenus au sujet de l’insularité du Kongo-Kinshasa et le refus d’apprendre des luttes géostratégiques et de la géo-économiques africaines, eurasiatiques et mondiales contraignent plusieurs compatriotes à sombrer dans « l’hypocrisie collective » telle que décriée par Césaire. Ce qui est « une malédiction » !
« La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte. »
En quoi consiste-t-elle ? « La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte. » Et cela en oubliant que « l’essentiel est ici de voir clair, de penser clair, entendre dangereusement… »
Du moment que ces petits mensonges et cette volonté d’ignorer la géostratégie et de la géo-économie permettent que le guerre de tous contre tous se poursuive au pays de Lumumba sous moult fallacieux motifs, cela convient à ceux qui ont fait du « viol de leur imaginaire » un titre de gloire.
La capitale de l’UA africaine est à feu et à sang (Ce qu’il se passe en Éthiopie est-il le reflet du jeu des grandes puissances en Afrique ? (reseauinternational.net) ) ; et des compatriotes croient que cela n’arrive qu’aux autres et voient difficilement le lien entre ce qui se passe à l’Est du Kongo-Kinshasa et cette situation de guerre en Ethiopie. Mawa !
Ah ! Insularité quand tu nous tiens ! On dirait que nous serions plusieurs compatriotes à être des hommes et des femmes du passé et/ou du passé. Nous lisons encore et toujours l’histoire comme si « sa fin » proclamée par Francis Fukuyama n’était pas qu’une vue de l’esprit. Hommes et femmes du passé et/ou du passif, nous sommes encore et toujours imaginairement dominés et vaincus par « les décideurs ». Mawa ! Bualu bua dikema !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961