Par Mufoncol Tshiyoyo
Les « forces profondes », par le biais du mercenariat du Rwanda et de l’Ouganda, sont déterminées à exterminer des populations congolaises et ce, en commençant par celles de Beni.
Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères du « rebelle » François Mitterrand parle de gages qui auraient été accordés au Rwanda et à l’Ouganda en rapport avec leur instrumentalisation comme bras armés et exécutants le sale boulot dans le dossier Congo. « Les calculs de Mussolini pour prendre des gages en 1940 évoquent les arrière-pensées des divers pays africains qui se sont engagés dans la guerre des Grands Lacs, déclenchée au départ par le Rwanda et l’Ouganda contre la République démocratique du Congo, et qui amena l’Angola, la Tanzanie, le Congo Brazzaville, le Tchad à s’engager pour l’avenir » (Lire préface in Renouvin et Duroselle, 1991, Introduction à l’histoire des relations internationales). Je ne sais pas ce que les Congolais attendent et cherchent encore comme preuves ?
Au lieu de nous engager dans une lutte pour notre survie en tant que peuple émincé de disparition, beaucoup parmi nous pleurnichent encore, alors que nos pleurs et lamentations ne pourront jamais sauver les populations congolaises de Beni, ni secourir nos enfants en situation de détresse.
Si seulement nous aimons et voulons le Congo, je pense que nous devons le mériter en nous battant. Et si on ne sait le faire, je ne suis pas intéressé ni par vos incantations, ni par vos prières. Et nous ne voulons plus accuser qui que ce soit parce que nous n’avons mandaté personne pour nous représenter dans les bêtises congolaises actuelles de Kinshasa et dans la collaboration.
La photo ci-dessus d’une fillette aînée devenue parente et grande sœur de ses deux petits après que le village de ses parents a été brûlé a suscité tant d’émotions sur le Net. Et quand je parcours des commentaires, je tombe tantôt sur « Nzambe azala na bango », tantôt sur les déclarations du genre « ils font pitié ». Les assaillants qui dépeuplent en tuant nos populations se moquent de votre Dieu et aussi de celles et ceux qui demandent à Dieu d’agir et d’intervenir. Peut-on seulement collecter des fonds en vue de soutenir les Maï-Maï à Beni (et appelez- les comme vous le voulez). Dans tous les cas, ce sont les seules forces patriotes qui se sacrifient sur le terrain. Et demandons aux jeunes militaires congolais servant dans les armées occidentales de rejoindre les Maï-Maï à Beni et dans le Kivu au lieu de se lamenter tout le temps.
Si seulement nous aimons et voulons le Congo, je pense que nous devons le mériter en nous battant. Et si on ne sait le faire, je ne suis pas intéressé ni par vos incantations, ni par vos prières. Et nous ne voulons plus accuser qui que ce soit parce que nous n’avons mandaté personne pour nous représenter dans les bêtises congolaises actuelles de Kinshasa et dans la collaboration. Je ne souffre pour Beni. Je n’ai pas non plus mal. Puisque je ne refuse de leur donner l’impression que notre peuple est à genoux. Alors, qu’est-ce que nous faisons ? Que sommes-nous capables d’entreprendre maintenant et ensemble ? Demain, ce sera trop tard.
Mufoncol Tshiyoyo, MT
Un homme libre