Par Jean-Pierre Mbelu
Avoir comme coachs communs le NDI et la Fondation Buffet et chercher à mettre les masses populaires dans la rue peut être une réponse à leur instinct tanatophile. C’est leur permettre de voir les proxys qu’ils soutiennent dans leur guerre de basse intensité (depuis 1990) exterminer une partie de la population congolaise qu’ils considèrent comme »inutile » et »inutilisable ». Ils ont du mépris raciste à son endroit. Ils ont peur de sa croissance en nombre. Il est quand même curieux que nos compatriotes coachés ainsi que leurs partis politiques et ONG ne puissent pas se poser la question de savoir pourquoi ces agences (NDI, NED, USAID, OPEN SOCIETY) et les différentes fondations les subventionnant n’ont pas, jusqu’à ce jour, appeler à la création d’un Tribunal Pénal pour le Congo.
Il est toujours intéressant de lire certains articles des médias congolais et d’admirer l’innocence avec laquelle certains journalistes congolais les rédigent.
Au moment où, officiellement, plus rien ne marche entre les partis politiques de »l’opposition radicale », de »l’opposition modérée », de »la vraie opposition », de »l’opposition républicaine » et ceux de »la Majorité Présidentielle » (et ses débauchés), un article du journal Le Phare de ce 15 septembre 2016 (dans la rubrique »Nation », l’article est intitulé » NDI réussit le coup d’envoi du programme »Rencontre et débats » en RD Congo) nous informe que le NDI, financé par la Fondation Buffet, abat un travail de Titan au Congo-Kinshasa en apprenant aux partis politiques, aux organisations de la société civile et aux médias congolais à « développer les capacités à débattre pour valoriser les opportunités de la période pré-électorale et créer des moyens pour un apprentissage continu, tout en identifiant des thèmes d’intérêt national. »
Quel est l’objectif visé par ce temps de formation ? Le journaliste répond : « A la fin de ce programme, les partis politiques, entre autres, AFDC,ARC, ECT, MLC, PPRD, UCP, UDPS, UNC seront capables d’identifier des cadres à former pour les débats ainsi que le suivi et évaluation du processus, les organisations de la société civile (AETA, AMGO, CIME,COJEF, CONAFED, FENAPHACO, LE, NSCC, RACOJ, RENADEF) feront le suivi des réalisations et le monitoring citoyen. »
Les partis politiques congolais et la NDI
Il y aurait déjà un résultat positif après un essai. Voici ce que le journaliste en dit : « Ce premier débat citoyen différent des débats politiques au cours desquels les co-débateurs ont été appelés à s’exprimer librement, sans passion, sans allusion méchante, sans mensonge ni injure, a réuni Mme Georgette BIEBIE de l’ARC, Florentin BONGOMBOLA du MLC, Billy KAMBALE de l’UNC, Valentin MITENDO de l’AFDC, Prof TSHIBANGU MUAMBA de l’ECT,Jean NSAKA du PPRD et Joëlle NYOTA de l’UPC, pour débattre sur la problématique de l’eau et de l’électricité qui demeure un casse-tête en RDC. »
Tiens ! Un débat serein est possible entre les Congolais(es) quand ils sont coachés par les agences américaines (de sédition) ! Curieux ! Ces compatriotes s’adonnaient aux débats sans en connaître un minimum de règles ! Tiens ! Avec le NDI et la Fondation Buffet, ils peuvent dorénavant débattre « librement, sans passion, sans allusion méchante, sans allusion méchante, sans mensonge ni injure », comme cela se fait aux USA ! Curieux ! Ces compatriotes savent-ils que les guerres fomentées par le pays soutenant le NDI et la Fondation Buffet sont des destructions méchantes, racistes et méprisantes des vies humaines fondées sur la propagande, la fabrication du consentement et les médiamensonges ?
Pourquoi le NDI et la Fondation Buffet ne consacrent-ils pas leur argent et leur temps à former les politiques et les journalistes américains ? Une question que ces compatriotes risquent de trouver ridicule ! Dans leur imaginaire, les USA sont une grande et vieille démocratie ! Cet imaginaire violé ne leur permettra peut-être pas d’aller sur Internet, dans Google et de taper : NDI, USAID, NED, Warren et Howard BUFFET, George SOROS, etc.
Ils ne liront pas un article comme celui-ci : « Le top des dix mensonges occidentaux sur le conflit syrien ». Ils ne se poseront pas la question du genre : « Pourquoi ces messieurs dont le pays contribue à l’entretien du terrorisme et à la destruction des autres pays, sans débat, depuis plusieurs décennies, viennent-ils nous coachés afin que nous puissions débattre sans passion ? »
Il est un fait que le financement de plusieurs formations par des organisations non-gouvernementales occidentales attirent plusieurs compatriotes dont la foi dans les bailleurs de fonds et autres bienfaiteurs est presque dogmatique. Lutter contre ce dogmatisme est une entreprise titanesque dans un pays appauvri perpétuellement.
Il est un fait que le financement de plusieurs formations par des organisations non-gouvernementales occidentales attirent plusieurs compatriotes dont la foi dans les bailleurs de fonds et autres bienfaiteurs est presque dogmatique. Lutter contre ce dogmatisme est une entreprise titanesque dans un pays appauvri perpétuellement. L’appât du gain et l’individualisme conduisent certains responsables des partis politiques et ONG de la société civile congolais au refus d’une recherche en profondeur sur les agences de sédition et les fondations américaines. Là-dessus, ils entretiennent à dessein l’ ignorance. Il nous est arrivé d’en rencontrer quelques-uns et de leur proposer une documentation qu’ils ont préférée ignorée. Il ne serait peut-être pas inutile d’évoquer le complexe d’infériorité, fruit de l’hégémonie culturelle occidentale, et ses dégâts sur les cœurs et les esprits de plusieurs d’entre nous.
Revenons un peu au NDI et à Howard Buffet. La famille Buffet est milliardaire aux USA. Le père Buffet est partisan de la lutte des classes. Il soutient que sa classe à lui, celle des riches, est en guerre contre celle des masses populaires mondiales pauvres. Et qu’elle est sur le point de le gagner.
« Soft power » pour neutraliser toute forme de résistance congolaise
Il soutient donc la guerre des riches pour anéantir les pauvres. Ces derniers, dans la logique de sa classe, sont inutiles parce qu’inutilisables. Croire en un Buffet venant enseigner »aux pauvres » les vertus de la démocratie est une bêtise. Cela d’autant plus que la classe des riches américains combat la démocratie depuis les années 1948 en la considérant comme étant une idée illusoire. (Il serait intéressant de lire notre étude sur la théorie du Grand Domaine dans notre livre intitulé A quand le Congo?) Un Buffet viendrait vendre les illusions pour infiltrer et rendre apathiques les partis politiques congolais. Il viendrait en faire des »partis de la soumission ».
Depuis les années 1948, les droits de l’homme ont été aussi classifiés parmi les idées illusoires. Faire leur campagne et se battre en leur nom sert de stratégie pour infiltrer les pays que la classe des riches veut balkaniser afin d’exterminer leurs peuples et s’emparer de leurs richesses du sol et du sous-sol.
Membre de la classe des riches, il utilise, en finançant le NDI, le »soft power » pour neutraliser toute forme de résistance congolaise contre la guerre raciste, de prédation et perpétuelle menée au Congo-Kinshasa par les anglo-saxons (riches) et leurs proxys africains.
Depuis les années 1948, les droits de l’homme ont été aussi classifiés parmi les idées illusoires. Faire leur campagne et se battre en leur nom sert de stratégie pour infiltrer les pays que la classe des riches veut balkaniser afin d’exterminer leurs peuples et s’emparer de leurs richesses du sol et du sous-sol. L’exemple le plus frappant est celui des pays latinos-américains.(http://www.legrandsoir.info/agences-et-instruments-made-in-usa-de-la-sedition-au-venezuela.html)
Commentant l’article mis entre parenthèse, un lecteur écrit : « Les pays du tiers monde ne peuvent prétendre ignorer dorénavant ces méthodes de déstabilisation destiné à amener le « chaos destructif » pour leurs propres intérêts dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial. Le cas des pays du continent africain est déjà planifié et inscrit à l’ordre du jour et ne saurait tarder à être exécuté au grand dam des peuples africains. »
Bref, le NDI et la Fondation Buffet recourent aux »méthodes douces » (soft power) de déstabilisation du Congo-Kinshasa en cherchant à infiltrer les partis politiques, à orienter leur mode de penser et d’agir, en impuissantant les organisations de la société civiles et en contrôlant les médias. Appauvrir, dévaster les Etats, les piller, les balkaniser, en exterminer les habitants, etc., cela participe du mode opératoire de »l’empire sur le déclin » et de ses alliés.
Pour un travail de la Révolution Culturelle Congolaise
Le Congo-Kinshasa a déjà ses intellectuels organiques et structurants. Leur expertise est souvent gratuitement offerte aux partis politiques et à la société civile. Souvent, ils n’ont pas d’argent pour offrir un per diem. Ils doivent, avec les masses populaires, trouver des solutions à cette question épineuse de la haine de soi, de l’envie de l’expertise de l’autre, même s’il nie l’altérité et aime le larbinisme. Dieu merci ! Les réseaux sociaux aidant, certains milieux congolais privilégient de plus en plus leur expertise et l’usage de leurs langues vernaculaires pour abattre ce travail titanesque de déformatage-reformatage ; ce travail de la Révolution Culturelle Congolaise. Il est dur et passionnant à la fois.
Il est quand même curieux que nos compatriotes coachés ainsi que leurs partis politiques et ONG ne puissent pas se poser la question de savoir pourquoi ces agences (NDI, NED, USAID, OPEN SOCIETY) et les différentes fondations les subventionnant n’ont pas, jusqu’à ce jour, appeler à la création d’un Tribunal Pénal pour le Congo. Si elles travaillaient réellement pour la démocratie et les droits de l’homme, pourquoi ne soutiennent-ils pas les Congolas(es) dans leurs efforts pour que les crimes décriés dans le Rapport Mapping de l’ONU de 2010 ne restent pas impunis ?
Avoir comme coachs communs le NDI et la Fondation Buffet et chercher à mettre les masses populaires dans la rue peut être une réponse à leur instinct tanatophile. C’est leur permettre de voir les proxys qu’ils soutiennent dans leur guerre de basse intensité (depuis 1990) exterminer une partie de la population congolaise qu’ils considèrent comme »inutile » et »inutilisable ». Ils ont du mépris raciste à son endroit. Ils ont peur de sa croissance en nombre.
Il est quand même curieux que nos compatriotes coachés ainsi que leurs partis politiques et ONG ne puissent pas se poser la question de savoir pourquoi ces agences (NDI, NED, USAID, OPEN SOCIETY) et les différentes fondations les subventionnant n’ont pas, jusqu’à ce jour, appeler à la création d’un Tribunal Pénal pour le Congo. Si elles travaillaient réellement pour la démocratie et les droits de l’homme, pourquoi ne soutiennent-ils pas les Congolas(es) dans leurs efforts pour que les crimes décriés dans le Rapport Mapping de l’ONU de 2010 ne restent pas impunis ?
Faut-il vraiment être un grand clerc pour comprendre qu’elles n’ont rien à avoir avec ce qu’elles disent être »leurs valeurs » et »leurs principes » ? Ouvrons l’oeil et le bon.
Mbelu Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961
Membre du Corps de Gardiens de la Mémoire Collective Congolaise
[…] fin de la récréation ». Etre étonné devant cet imbroglio, c’est oublier que les politicards congolais ont les mêmes coachs et qu’ils ont choisi, ensemble, le statu quo et »le parti de la […]