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Ils nous imposent Clément Kanku comme sujet de débat

Ils nous imposent Clément Kanku comme sujet de débat

Ils nous imposent Clément Kanku comme sujet de débat 800 601 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

Clément Kanku aurait eu des échanges avec l’un des siens opérant sur terrain à Tshimbulu. Qui était-il à ce moment-là ? Un « Ministre », semble-t-il. Qui devient « sinistre » (pardon « Ministre ») au Congo-Kinshasa depuis « la guerre de prédation » de l’AFDL ? Des criminels de guerre ; des criminels contre l’humanité ; des assassins extra-judiciaires ; bref des « petites mains » du capitalisme ensauvagé impunies au pays de Lumumba depuis plus de deux décennies. Aurait-il cru que torpiller les appels à la protection des terres ancestrales, à la justice sociale et à l’arrêt au pillage du pays par des étrangers tels que lancés par Kamwina Nsapu l’aiderait à se maintenir parmi « les crocodiles » ? Cela est possible. Si cela était vrai, Kanku ne serait pas une exception. Des membres du RCD/Goma, du MLC, du M23, de l’AFDL, de Mayi-Mayi Bakata de Gédéon Kyungu Mutanga ont intégré certaines structures et institutions de « l’Etat manqué et raté » congolais. Il se pourrait aussi que les choses soient plus compliquées que nous ne le pensons à première vue, après avoir auditionné ou lu l’échange de Kanku avec son « ami ». Un échange où apparaît le nom d’alias Joseph Kabila.

Connaître le fonctionnement des médias dominants est un élément important dans l’analyse historique du mondialisme ultralibéral. Il en allait de même hier pour les pseudo-justifications de la traite négrière et du colonialisme.

Maîtriser le mode opératoire du capitalisme ensauvagé

Un fait est vrai : le capitalisme ensauvagé (ou le mondialisme ultralibéral) ne doit son efficience qu’à sa capacité de production d’un discours de propagande qui le couvre. Il la doit aussi à ses tactiques, stratégies et méthodes. Il n’opère efficacement que là où il a réussi à établir des liens de « décivilisation » des élites compradores autochtones (nationaux ou régionaux). Il agit en recourant au réseau transnational d’élite de prédation. Les noms des nègres de service interférant dans son mode opératoire peuvent changer à tout moment. L’essentiel pour le capitalisme ensauvagé (ou le mondialisme ultralibéral) est d’avoir  »des acteurs apparents » pouvant lui servir de fusibles à faire sauter à tout moment. Surtout quand il veut se refaire  »une virginité morale » pour changer des  »nègres de service ».

Ce mode opératoire est quand même difficile à cerner. Il exige une connaissance approfondie de l’autre et du fonctionnement de l’Etat profond anglo-saxon. Au cœur de ce mode opératoire, les médias dominants peuvent  »fabriquer un consentement » autour des questions inutiles, accorder de l’importante aux  »acteurs apparents », inciter à la politique du diviser pour régner, etc. A ce point nommé, les élites organiques et structurantes doivent pouvoir être attentives pour décrier les manœuvres liées au mode opératoire capitaliste et/ou mondialiste ultralibéral.

Le capitalisme ensauvagé (ou le mondialisme ultralibéral) ne doit son efficience qu’à sa capacité de production d’un discours de propagande qui le couvre. Il la doit aussi à ses tactiques, stratégies et méthodes. Il n’opère efficacement que là où il a réussi à établir des liens de « décivilisation » des élites compradores autochtones (nationaux ou régionaux).

Elles devraient pas oublier que la répression subit par les Congolais(es) depuis 1885 a dégradé plusieurs d’entre eux. L’oppression permanente que leurs compatriotes subissent avilit, abrutit, ouvre grandement la porte au servilisme et à la haine de soi. La répression et l’oppression entretenues peuvent faire le lit de l’amnésie. En réalité, les derniers massacres survenus au Kasaï et les fosses communes qu’ils ont créé sont la face visible de l’iceberg ; d’une guerre par morceau menée contre le Congo-Kinshasa depuis 1885.

Certains de ses acteurs se sont retrouvés dernièrement aux USA à une rencontre dite de  »haut niveau » sans qu’un seul Congolais y ait été invité. L’usage qu’ils font des médias dominants conduit plusieurs d’entre nous à oublier que les pions qu’ils utilisent au Congo-Kinshasa et en Afrique sont interchangeables. Ils les ravalent au niveau des  »vassaux ». Ils peuvent s’en débarrasser à tout moment. Surtout quand ils estiment que les temps de pourrissement ayant duré ont permis un lavage de cerveaux pouvant leur permettre de se présenter en pompiers après avoir été décriés comme pyromanes.

Ne pas se laisser dicter les sujets des débats par les médias dominants

Revenons à Clément Kanku. Il aurait eu des échanges avec l’un des siens opérant sur terrain à Tshimbulu.Qui était-il à ce moment-là ? Un « Ministre », semble-t-il. Qui devient « sinistre » (pardon « Ministre ») au Congo-Kinshasa depuis « la guerre de prédation » de l’AFDL ? Des criminels de guerre ; des criminels contre l’humanité ; des assassins axtra-judiciaires ; bref des « petites mains » du capitalisme ensauvagé impunies au pays de Lumumba depuis plus de deux décennies. Aurait-il cru que torpiller les appels à la protection des terres ancestrales, à la justice sociale et à l’arrêt au pillage du pays par des étrangers tels que lancés par Kamwina Nsapu l’aiderait à se maintenir parmi « les crocodiles » ? Cela est possible.

Si cela était vrai, Kanku ne serait pas une exception. Des membres du RCD/Goma, du MLC, du M23, de l’AFDL, de Mayi-Mayi Bakata de Gédéon Kyungu Mutanga ont intégré certaines structures et institutions de  »l’Eat manqué et raté » congolais. Il se pourrait aussi que les choses soient plus compliquées que nous ne le pensons à première vue, après avoir auditionné ou lu l’échange de Kanku avec son  »ami ». Un échange où apparaît le nom d’alias Joseph Kabila.

Tant que les Congolais(es) ne réussiront pas à travailler avec les jeunes tués comme des mouches et les masses paysannes pour renverser les rapports de force, aucune justice ne le fera à leur place. Les intellectuels organiques et structurantes ont du pain sur la planche.

De toutes les façons, il est rare que les dégâts sociaux et humains soient pris en compte au cours de la mise en pratique du mode opératoire du capitalisme ensauvagé. Les morts, quels qu’ils soient, sont le prix à pays pour les profits mirobolants des multinationales. Le reste n’est que de la poudre aux yeux pour les plus naïfs d’entre nous.

Tant que les Congolais(es) ne réussiront pas à travailler avec les jeunes tués comme des mouches et les masses paysannes pour renverser les rapports de force, aucune justice ne le fera à leur place. Les intellectuels organiques et structurantes ont du pain sur la planche. Qu’ils ne se laissent pas dicter les sujets des débats par les médias dominants. Ils savent théâtraliser les scènes sur lesquelles joue l’Etat profond anglo-saxon.

 

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

REINVENTONS

LE CONGO

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