L’analyste politique Jean-Pierre Mbelu montre comment un certain nombre de congolais n’a pas compris ou feint de ne pas comprendre ce qui nous arrive depuis la guerre de l’AFDL, Expose les deux schémas en cours quant à la manipulation de l’opinion congolaise et explique pourquoi il n’y a pas de glissement au Congo, mais poursuite de la mise sous tutelle et de l’occupation du Congo.
Sur le glissement
Revenons aux sources. En 1996/1997, il y a eu une guerre qui visait la mise en coupe réglée du Congo, sa balkanisation, son implosion et puis, l’accès à moindre frais, aux matières premières stratégiques du pays. Jusqu’à ce jour, le Congo est sous occupation et sous la tutelle de l’ONU. Dire que la Kabilie avait mis des masques, c’est se dédouaner à bon compte. C’est prouver que l’on a rien compris à ce processus ou qu’on en est complice ou que l’on a du mal à pouvoir lire ce processus convenablement.
Il ne s’agit pas au Congo d’un processus électoral qui connaîtrait un glissement, il y a poursuite de la mise sous tutelle et de l’occupation du Congo. C’est un coup d’Etat permanent.
Sur le processus politique au Congo
Quand vous allez à la source de ce qui se passe au Congo depuis les années 1996/1997, il y a beaucoup de mensonges. Tout est faux et tout est faussé dans le processus politique au Congo.
Sur le schéma Cohen
Sur deuxième schéma : Le dialogue
L’espace public va être transformé en espace de théâtre. On va faire de la mise en scène en convainquant les congolais qu’ils doivent aller aux élections pour pouvoir choisir leurs représentants pendant que les représentants seront déjà choisis au cours de ce temps, en ayan recours au 1er ou second schéma.
Voilà pourquoi, il aurait été souhaitable que les deux schémas fassent partie des échanges approfondis entre les élites organiques et structurantes et les masses populaires. Tant que ce travail ne pourra pas être fait, au point que les masses proposent leurs propres schémas, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer.
Sur l’instrumentalisation de la classe politique congolaise
Les hommes politiques congolais sont instrumentalisés dans des schémas qui donnent l’impression d’être différents mais comme ce ne sont pas eux qui tirent les ficelles, ils peuvent passer d’un camp à l’autre sans problème. Mais la patate chaude est filée à l’UDPS qui risque de se décrédibiliser, après avoir mené une lutte de plus de 30 ans dans l’opposition, auprès des congolais qui lisent dans la main tendue de l’UDPS, une trahison.
Sur l’ineffectivité du pouvoir au Congo