L’analyste politique Jean-Pierre Mbelu décrypte les mécanismes de soumission du peuple congolais, appelle à une rupture avec le statu quo, montre comment la facilitation d’Edem Kodjo au Congo n’aboutira à rien de sérieux, et explique pourquoi l’illusion démocratique congolaise est en train d’étaler au grand jour ses limites.
Sur la mission de facilitateur d’Edem Kodjo
Nous sommes en plein d’un processus vicieux et vicié qui mènera le pays à rien de bon. Parce que le pays est placé devant une fausse alternative, ou c’est le dialogue ou c’est le chaos. Or, le pays est plongé dans le chaos depuis plus de 20 ans. De quel chaos parle-t-on encore aujourd’hui ? Les enfants ne vont pas à l’école, il y a des morts à répétition dans l’Est d pays. On tue, on viole, on massacre. Le revenu national n’est pas réparti équitablement entre les différents membres du pays. Comment voulez-vous que dans un espace confisqué par quelques bandits, qu’on puisse engager le pays dans un processus convenable ?
Sans un début de justice, sans qu’on ait mis fin à l’impunité au Congo, tous les processus mensongers qui pourraient être engagés n’aboutiront pas à quelque chose de sérieux.
Sur la lecture de la situation politique du pays par l’opposition
Le pays est dans le faux. Vous ne pouvez pas à partir du faux, avalisé par vous-même, dans un passé, très récent, croire pouvoir reconstruire un processus politique idoine.
Sur la collectivité des citoyens
Sur la rupture avec le statu quo
Sur la soumission des congolais
Sur la souveraineté du Congo