Par Jean-Pierre Mbelu
Mes professeurs de recherche scientifique m’ont appris une leçon que je n’ai pas encore oubliée : « Quand tu écris, tu dois pouvoir citer tes sources. Elles doivent être les plus diversifiées que possible. » Je me souviens encore de ce cri que nous lancions dans nos auditoires au Grand Séminaire de Malole aux copains avançant l’une ou l’autre hypothèse sur une question débattue. Nous crions « sources » ? Il s’agissait de demander aux copains de fournir leurs sources bibliographiques d’inspiration. L’ université a enfoncé cette porte ouverte.
En fait, ce Grand Séminaire avait, l’une des bibliothèques les plus respectables de la ville de Kananga et une bonne salle de lecture. Ecrire pousse à lire pour mieux approfondir les thèmes que l’on voudrait maîtriser, tant soit peu. Lire pousse à écrire pour partager, avec les hommes et les femmes de bonne volonté et/ou des curieux épris du désir de partage des connaissances et de la volonté d’apprendre, de se cultiver. Ecrire et lire et lire et écrire, cela marche souvent de pair.
Commenter « l’actualité » sans une petite idée sur « la fabrique du consentement » toujours à l’oeuvre peut être une erreur. Sans un soubassement de culture acquise et partagée, le débat d’idées peut devenir une mer à boire; une pierre roulée par Sisyphe…
D’où mon attachement personnel à la bibliothèque, aux livres et mes renvois aux livres sur certaines questions. Surtout sur celles qui apparaissent comme étant anodines.
Donc, écrire est fondamentalement lié au travail de recherche. Commenter « l’actualité » sans une petite idée sur « la fabrique du consentement » toujours à l’oeuvre peut être une erreur.
Il me semble que sans un soubassement de culture acquise et partagée, le débat d’idées peut devenir une mer à boire ; une pierre roulée par Sisyphe…Il me semble. D’où l’importance, à mon avis, de l’apprentissage au quotidien, d’une bonne culture générale et d’une bonne formation continue…
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961