Par Jean-Pierre Mbelu
Il y a des enjeux qui ne se comprennent mieux que quand ils sont facilement expliqués. A l’occasion du passage de Paul Kagame à Bruxelles, un ex-ministre Rwandais, Faustin Twagiramungu, s’exprime et dit, en des termes on ne peut plus clair, le rôle qu’il joue : il assure le relais des matières premières stratégiques du Congo-Kinshasa pour »la communauté dite internationale ». Malheureusement, cela dure depuis plus de deux décennies et entraîne une crise anthropologique dans la sous région des Grands Lacs africains. Sur cette même vidéo, un autre Rwandais s’exprime et explique la situation actuelle de son pays. Elle n’est pas aussi bonne que nous la présentent certains médias dominants.
Comprendre ces enjeux conduit à mettre à nu le jeu hypocrite des »sanctions imposées aux sous-fifres de la kabilie ». Cela nous aide à relire »Europe, crimes et censure au Congo-Kinshasa. Les documents qui accusent » de Charles Onana. Et aussi ces deux citations :
« Pourtant, dix jours après la mort de son géniteur, il devient son successeur, et quatre jours plus tard il rencontre à Washington le président Bush et Paul Kagame en marge du National Prayer Breakfast, après avoir été reçu par le président français. L’acceptation par Joseph Kabila d’une rencontre avec Paul Kagame, l’ennemi le plus acharné de son père, fournit un indice important pour lever un pan du mystère Joseph Kabila. D’autant que l’impacte de cette rencontre est rehaussé par une décision, en date du 1er février, d’abandonner la plainte que le défunt président avait déposée devant la Cour Internationale de justice à La Haye contre l’agression rwando-ougandaise de la RDC, après le 2 août 1998. » p. 413
« L’affirmation suivante du docteur Helmut Strizek me semble pertinente : « Après la mort de Laurent-Désiré Kabila, Kagame obtiendra de ses alliés américains et européens- l’intervention de l’ Eufor au Congo est à situer dans ce contexte- que le Congo soit dirigé par »un jeune homme inoffensif », en la personne de Joseph Kabila. Ceci permettrait au Rwanda de faire main basse sur les richesses du Congo et à Kagame d’être sûr que le danger, dans la lutte contre le pouvoir dictatorial, ne viendra pas de la République Démocratique du Congo. » p. 418 (Deux extraits de P. PEAN, Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Paris, Fayard 2010.)
Si tout ceci n’est pas compris, les prochaines élections-pièges-à-cons vont plébisciter »un autre jeune homme inoffensif pour Kagame » au Congo-Kinshasa.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961