Par Jean-Pierre Mbelu
La montée du « capitalisme du désastre » n’a pas été un projet soumis aux Etats qui allaient être détricotés afin que triomphe le fondamentalisme du marché. F. Hayek et M. Friedman, ses concepteurs et « leurs élèves » (les Chicago boys) tenaient (et tiennent encore) à faire du monde globalisé un marché dérégulé. Sans plus. En recourant à « la stratégie du chaos et du mensonge », ils avaient un objectif à atteindre : contrôler ce marché par eux-mêmes ou par des sous-fifres interposés.
L’URSS, la Yougoslavie, l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Iran, la Somalie, la République Démocratique du Congo, etc. étaient dans leur ligne de mire. Certains de ces pays sont déjà balkanisés et/ou ont été victimes du « chaos constructeur ».
Croire que pour passer à l’acte, ces adeptes de « la stratégie du choc » ont besoin de l’avis des pays et des Etats concernés relève purement et simplement de la naïveté. Croire qu’ils épargnent les pays aimés par leurs habitants est une illusion. Les pays qui résistent sont ceux qui ont une bonne connaissance de l’adversaire, de son histoire, ses méthodes, de ses stratégies, de son mode opératoire. Ils ont une bonne maîtrise de leur propre histoire et ont appris le sens de la diversification du partenariat et du sacrifice. Ils ont eu un leadership patriote et visionnaire.
« Les actes de foi » face à « la monté du capitalisme du désastre », des inégalités qu’il creuse et des Etats qu’il détricote ne sont d’aucune utilité. Se ressourcer sur cette question est indispensable.
Relire Naomi Klein et Jacques Hogard serait intéressant.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961