Par Jean-Pierre Mbelu
Il y a un travail insidieux de soumission entrepris depuis 1885 jusqu’à ce jour. Les Congolais(es) peuvent exister sur leurs terres ; pourvu qu’ils soient un peuple soumis au réseau ensauvagé e transnational de prédation opérant dans ce pays depuis la nuit des temps.
La lecture officielle de »la guerre par morceau » menée contre les Congolais(es) indique qu’elle a pris fin en 2002. Plusieurs compatriotes l’ont adoptée pour se démarquer de »la relecture congolaise de cette version officielle ». La découverte des fosses communes les unes après les autres et la déconstruction du »récit officiel des ADF/NALU » ne semblent pas forcer plusieurs d’entre nous à se démarquer de »la lecture officielle » de »la guerre par morceau » menée au cœur de l’Afrique depuis les années 1990.
Mine de rien, des populations entières sont en train d’être décimées au cœur de l’Afrique dans l’indifférence totale de la communauté dite internationale. Quand les différents experts de l’ONU dressent leurs rapports sur cette extermination des populations congolaises, ils finissent par formuler des recommandations. Et souvent, celles-ci ne sont suivies d’aucun résultat. Et toutes les fois que des forces locales de résistance se sont levées contre les exterminateurs des Congolais(es), l’ONU a pris fait et cause pour ces derniers en les identifiant aux forces de l’ordre et de sécurité. Elle entraîne ainsi les Congolais(es) dans un cercle vicieux où la mort est semée en permanence.
Parler d’un complot d’extermination des Congolais(es), de balkanisation et d’implosion de leur pays relève, pour »la narration officielle », de la schizophrénie. Ses thuriféraires et ses autres nègres de service s’arrangent pour pécher en eau trouble afin de prouver, officiellement, que l’incapacité des Congolais(es) à pouvoir se prendre en charge en marge des »mercenaires », »Chevaux de Troie » et autres »nègres de service » , membres du réseau transnational de prédation et propagandistes de »la narration officielle » de »la guerre par morceau ».
Le fait est là qu’ils vont encore compter des morts et même beaucoup de morts. Ils sont, après les Russes , les Chinois et certaines populations de l’Amérique Latine, un peuple dont l’affirmation identitaire fait peur au monde entier. Ils doivent le savoir et faire avec. Il ne leur sert à rien de se plaindre. Personne ne les écoute. Quand il arrive que l’on parle d’eux, c’est pour les tourner en dérision.
Que fait-elle en multipliant les fausses communes ? Elle entretient »la désorientation existentielle » et travaille contre la constitution des forces d’autodéfense locales. Assassiner Lumumba, Munzihiriwa, Vincent Machozi, Mamadou Ndala, Floribert Chebeya, Kamwina Nsapu et bien d’autres dignes filles et fils du pays ; mettre Ne Muanda Nsemi après Diomi Ndongala en prison, ce ne sont pas des faits anodins. Toutes les critiques pouvant être formulées, à tort ou à raison, à l’endroit de ces compatriotes ne pourront pas démentir le fait que les forces de la mort au Congo-Kinshasa travaillent à la destruction des forces d’autodéfense locales en vue de les désorienter sur le temps long du point de vue intellectuel, spirituel, éthique, moral et de la défense des libertés fondamentales des Congolais(es) sur la terre de leurs ancêtres.
Il y a un travail insidieux de soumission entrepris depuis 1885 jusqu’à ce jour. Les Congolais(es) peuvent exister sur leurs terres ; pourvu qu’ils soient un peuple soumis au réseau ensauvagé e transnational de prédation opérant dans ce pays depuis la nuit des temps.
L’accumulation sans effet palpable des rapports de l’ONU devrait conduire les Congolais(es) à se rendre davantage compte qu’ils ne peuvent plus compter que sur les plus éveillés d’entre eux pour qu’ils les aident à s’organiser en un grand mouvement civico-écologique d’insoumission.
Le fait est là qu’ils vont encore compter des morts et même beaucoup de morts. Ils sont, après les Russes , les Chinois et certaines populations de l’Amérique Latine, un peuple dont l’affirmation identitaire fait peur au monde entier. Ils doivent le savoir et faire avec. Il ne leur sert à rien de se plaindre. Personne ne les écoute. Quand il arrive que l’on parle d’eux, c’est pour les tourner en dérision. Les Chinois et les Russes sont passés par là. Et il n’est pas très sur que comme les Russes, les Congolais(es) finissent par être approché(es) comme des ami(es) du monde. Ils (elles) risquent de ne pas rompre avec leur statut d’ennemi(es) de la communauté dite internationale. Il est intéressant de lire, sur cette question, ce livre de Robert Charvin intitulé »Faut-il détester la Russie ? Vers une nouvelle guerre froide » (2016). Le futur »Poutine Congolais » risque de passer sa vie à la tête du Congo-Kinshasa en étant accusé d’être le fomenteur de tous les coups déstabilisant le monde. Il ne nous semble pas que le Congo-Kinshasa, converti à »la démocratie » sera facilement souverain et en paix. Les Congolais(es) devraient apprendre à faire avec et rompre avec les jérémiades.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba
[…] INGETA: Des fosses communes les unes après les autres. L’ONU comptabilise, publicado el 8 de marzo de […]