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Les notes de Jean-Pierre Mbelu : Des couples et des amitiés ayant survécu après « les élections-pièges-à-cons » de 2018

Les notes de Jean-Pierre Mbelu : Des couples et des amitiés ayant survécu après « les élections-pièges-à-cons » de 2018

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Par Jean-Pierre Mbelu

« Le terrorisme intellectuel congolais » multiplie les sujets tabous en les justifiant : « Tel sujet ne peut pas être abordé. Plusieurs couples et amitiés ont volé en éclats à cause de ce sujet-là. Il doit être exclu du débat. » Voilà comment procèdent certains compatriotes. Pour avoir perdu des amis de longue date et assisté à l’éclatement de certains couples après « les élections-pièges-à-cons » de décembre 2018, ils deviennent des censeurs de l’opinion publique congolaise et refusent que les questions liées à « la vérité avant les urnes de 2018 » soient débattues. Tout en imposant cette « terreur intellectuelle », ils se posent quand même comme « démocrates » et « intellectuels congolais ». Ils le font tout en sachant que d’autres couples et amitiés ayant pris de « sages précautions » ont résisté à « la théâtralisation des élections-pièges-à-cons » de décembre 2018. Ils ont survécu après décembre 2018. Quel a été leur secret ?

Ces couples et ces amitiés savaient que depuis la guerre de l’AFDL faussement dénommée « guerre de la libération », le Congo-Kinshasa était engagé dans un processus affairo-politique vicié et vicieux dont il était impossible d’attendre des élections claires, limpides, libres et transparentes. Ces couples et ces amitiés savaient que, dans des « néocolonies » semblables au Congo-Kinshasa actuel, « les élections-pièges-à-cons » servent à mettre sur le devant de la scène « les petites mains » du réseau transnational de prédation dont il fut déjà question dans les rapports Kassem de 2002 et Mapping de 2010. Bref, ils avaient rompu avec leurs illusions sur « le Congo-Kinshasa devenu une jeune démocratie ». Fidèles aux études politiques sur le temps long, ils ne croyaient pas en un miracle dans un pays mis en coupe réglée par « les usurpateurs » où « la masse critique » n’est pas encore capable de renverser le rapport de force.

Quel a été leur secret ? Ces couples et ces amitiés savaient que depuis la guerre de l’AFDL faussement dénommée « guerre de la libération », le Congo-Kinshasa était engagé dans un processus affairo-politique vicié et vicieux dont il était impossible d’attendre des élections claires, limpides, libres et transparentes.

Ces couples et ces amitiés étaient convaincus que l’amour tout comme l’amitié sont des alliances.

Au cœur de ces alliances, l’autre est accueilli et aimé de manière respectueuse, tendre et bienveillante. Et que le respect de sa différence peut favoriser des débats pouvant conduire à des consensus provisoires et/ou à des conflits non-meurtriers sans que l’amour ou l’amitié en prennent le coup. Ces couples et ces amitiés forts de leur « amour inconditionné » ont bâti sur « le roc » des concessions, des compromis et des sacrifices. Ce faisant, ils ont survécu à la bourrasque des  »élections-pièges-à-cons ». Ils ne comprendraient pas pourquoi il leur serait interdit de revenir, avant « le faux rendez-vous » de 2023 sur « la vérité avant, pendant et après les élections-pièges-à-cons » de décembre 2018. Consolidés sur « leur roc », ils n’ont rien à perdre. Ils ne sont pas à la conquête de « nouvelles alliances » aux conditions de renoncer à une réflexion responsable et de flatter « les affairo-apolitiques » congolais et leurs thuriféraires. Non. Ils sont dans une démarche intellectuelle au cœur de laquelle la documentation sur la guerre de prédation, de basse intensité et d’usure menée contre le Congo-Kinshasa depuis les années 1990 n’a pas fini de révéler ses secrets. Ils ne sont pas gagnés pas la peur d’être vilipendés et traînés dans la boue. Non. Leur solidarité est une arme contre le rejet de fanatiques, de thuriféraires et de applaudisseurs des « médiocres » jouant le rôle de « petites mains » du réseau transnational de prédation au cœur de l’Afrique. Donc, ils reviendront, à temps et à contretemps, sur « les élections-pièges-à-cons » de décembre 2018. Ils sont disposés à jouer au « qui perd gagne ».



Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

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