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Coronavirus, route balisée vers la recolonisation de l’Afrique ?

Coronavirus, route balisée vers la recolonisation de l’Afrique ?

Coronavirus, route balisée vers la recolonisation de l’Afrique ? 2000 1271 Ingeta

Par Mufoncol Tshiyoyo

L’Afrique – elle reste à définir en tant qu’entité organisée, communauté, ensemble et un tout identitaire – est tombée dans le piège, poussée par l’Occident, de l’hypersensibilité pour tout ce qui touche au coronavirus et à la réponse à réserver à ses multiples conséquences. Généralement, c’est depuis l’avènement de coronavirus, la femme et l’homme noir, « africain », ne se limite qu’à percevoir le côté souffrance, celle que le virus inflige aux victimes, quand sa mission consiste à la fois à provoquer le trouble (la peur) et à distribuer la mort à tout bout de champ.

L’Occident se réjouit d’afficher ses morts. Une civilisation qui compte le nombre de ses décès chaque jour qui passe. C’est à se demander si l’Occident faisait la course aux morts. Mais sans bien savoir contre qui et pour revendiquer quoi par la suite et aussi à qui ? Serait-ce une manière de conditionner les masses populaires occidentales pour les amener à consentir à l’ordre à implanter juste après le lendemain du coronavirus ? Qui sait ? Et qui pourrait aujourd’hui répondre aux questions que l’on est en droit de se poser, quand c’est de l’avenir de l’Afrique et du Congo en particulier qui nous engage ici. L’Afrique légale ne se bat que pour résoudre médicalement la crise artificiellement provoquée du désormais coronavirus, alors que l’histoire avec l’Occident nous renseigne que chaque fois que la position de l’Occident, de son gouvernement du monde est menacée ou remise en question, ou chaque carrefour d’un nouveau départ, une crise se matérialise pour lancer et justifier des projets de domination des autres peuples. Est-ce que la crise du coronavirus ne vise pas ou n’est pas l’arbre qui cache la forêt d’une énième colonisation de l’Afrique ?

L’histoire avec l’Occident nous renseigne que chaque fois que la position de l’Occident, de son gouvernement du monde est menacée ou remise en question, ou chaque carrefour d’un nouveau départ, une crise se matérialise pour lancer et justifier des projets de domination des autres peuples. Est-ce que la crise du coronavirus ne vise pas ou n’est pas l’arbre qui cache la forêt d’une énième colonisation de l’Afrique ?

Mitterrand disait : « Je n’ai pas peur de mourir, mais j’ai peur de ne plus exister ». Nous allons tous mourir un jour, quitter cette terre dite des hommes. Mais face aux dangers qui menacent des vies humaines, des sociétés que la crise de coronavirus replongera dans la misère sociale et financière, il y a lieu à ne pas que pleurer des morts. Dans La super-classe mondiale contre les peuples (Michel Geoffroy, éditions Via Romana, 2 018), Jean-Yves le Gallou, qui signe sa préface, écrit, je cite notamment : « La superclasse mondiale ne gouverne pas seulement par le « soft power » de l’influence, elle utilise aussi et surtout la stratégie du choc pour sidérer et ahurir ses opposants. Choc anthropologique qui consiste à nier les différences d’origine, de sexe, de race, de culture, de civilisation. Choc éducatif avec les « pédagogies nouvelles ». Choc linguistique visant à bouleverser artificiellement la grammaire et l’orthographe, comme prétend le faire « l’écriture inclusive ». Mais aussi manipulation des mots avec la mise en place politique médiatique d’une novlangue digne de 1984 de Orwell. Choc migratoire imposant, dans les villes, les quartiers et maintenant les campagnes, des communautés étrangères imposant progressivement leurs mœurs au détriment des peuples d’origine, de leurs règles de vie, de leurs mœurs et de leurs lois (la domination du congolais par le Rwanda et l’Ouganda). Choc mémoriel visant à supprimer la connaissance de l’histoire… choc financier… choc médiatique ».

Pour conclure, à l’instar de Geoffroy, développons ensemble « une culture de la dissidence et de la résistance » et adossons-nous « sur le développement des médias alternatifs ». Au Congo, nous sommes appelés à tout réinventer et même la nature de la lutte pour la cause juste. Je suis partant pour la création de ce que j’appelle les solidarités nouvelles. N’oublions pas que les souffrances endurées ensemble nous changent en communauté nouvelle.

Likambo oyo eza likambo ya mabele

 

Mufoncol Tshiyoyo, MT,
Homme libre et dissident

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