Après « le conflit au Congo. La vérité dévoilé » et « Rwanda’s untold story », nous avons là un film à suivre attentivement, « Congo: La guerre des minerais ».
« Il est malin ». A certains endroits, il voudrait faire croire que « la guerre de libération » a engendré « la guerre de prédation ». Les deux premiers films (documentaires) et plusieurs livres écrits sur la tragédie congolaise aident à mieux comprendre cette « guerre des Clinton » (et de leur AMFI). En suivant ce film attentivement, une chose saute aux yeux : le révisionnisme n’y réussit pas.
Quand ce film est visionné attentivement, la question des intellectuels congolais à la recherche de boucs émissaire devient une question sans objet. Ce film affirme, entre autres, que tant que le mode de vie ne changera pas en Occident, celui-ci aura toujours besoin des minerais congolais. A quel prix ? Faut-il, comme le dit un Congolais au début de ce film, exterminer tous les Congolais et toutes les Congolais(es) pour satisfaire au mode de vie occidental ? Telle est la question essentielle. La question qui ne semble pas être au cœur des débats des politicards congolais. En tournant ce film, son auteur voudrait porter à la connaissance du monde « la voix des sans voix » écrasés par cette guerre des multinationales et de leurs proxys congolais et africains.
Essayons de le visionner et d’en parler autour de nous, forts des acquis de deux autres films susmentionnés et de la bonne documentation dont nous disposons à ce jour sur cette guerre raciste de basse intensité et de prédation.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961