Par Jean-Pierre Mbelu
Comme prévu, le débat émotionnel suscité par l’adhésion d’ Elikya Mbokolo au FCC a effectivement eu la durée d’un feu de paille. Tant mieux ! N’empêche qu’il soit venu rappeler aux plus amnésiques d’entre nous que la guerre raciste de prédation et de basse intensité menée perpétuellement contre le Congo-Kinshasa est prioritairement une guerre contre l’intelligence.
Elle a dans sa ligne de mire tous les hommes et toutes les femmes du pays (et des Grands Lacs africains) capables d’utiliser à bon escient leur matière grise. Depuis l’assassinat de l’autodidacte Lumumba, les Congolais(es) faisant un usage patriotique de leurs têtes sont classifiés parmi les hommes et les femmes à abattre s’ils (elles) ne prennent pas le chemin de l’exil. Munzihiriwa, Kataliko, Machozi, Chebeya, Rossy, etc. font partie de quelques cas connus des Congolais tués à cause de leur lutte intelligente. En cette matière d’assassinats et de tueries des »intelligences », »la kabilie » n’invente pas la roue. Elle reste fidèle à son »mentor », Paul Kagame. Plusieurs compatriotes souffrant du syndrome de Stockholm et du larbinisme font de lui une »lumière » qu’il n’est pas.
Emmanuel Habyarimana, qui a côtoyé Paul Kagame pendant plusieurs années, a une vision de l’homme quelque peu différente. Il ne le prend pas pour quelqu’un d’intelligent. Il affirme que Museveni lui a montré ses résultats scolaires : « C’est un garçon de la rue qui faisait le trafic de drogue et que les Ougandais utilisaient pour exécuter des assassinats. Ce n’est qu’un instrument, un type d’homme au faible potentiel. Les Américains aiment bien ce type de profil. Kagame déteste les intellectuels. Il est prêt à dépenser beaucoup d’argent pour corrompre, persuadé qu’il est que tout le monde est corruptible. C’est un tueur qui utilise les jeunes pour exécuter tous ceux qui lui déplaisent. Il ignore complètement la notion même de la loi. La fin pour lui justifie les moyens. Ce n’est pas la peine de lui apporter des dossiers, il ne les lit pas. Kagame n’a aucun sens humain, aucun sentiment…C’est un tueur… » » (P. PEAN, Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990-1994. Enquête, Paris, Mille et une nuit, 2005, p.68)
La guerre raciste de prédation et de basse intensité menée perpétuellement contre le Congo-Kinshasa est prioritairement une guerre contre l’intelligence. Elle a dans sa ligne de mire tous les hommes et toutes les femmes du pays (et des Grands Lacs africains) capables d’utiliser à bon escient leur matière grise.
Oui, les anglo-saxons aiment bien le type de profil d’Alias Joseph Kabila et de Paul Kagame. Sur ce dernier, Edward Herman et David Peterson ont rédigé un article dont le titre se passe tout commentaire : »Paul Kagame: »Our kind of guy ».
Alias Joseph Kabila, fidèle à son »mentor » déteste des intellectuels congolais en les achetant à peu de frais pour en faire ses thuriféraires, ses tambourinaires et ses applaudisseurs. Il tient à perpétuer la haine et la dévalorisation du travail de l’intelligence afin de promouvoir »la voyoucratie » pour la perpétuation de son régime de »Cheval de Troie » au cœur de l’Afrique. Le Pasteur Ekofo, en exil, en sait quelque chose.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961