Par Mufoncol Tshiyoyo
Pour le moment, il est impérieux d’arrêter le sang qui coule à l’est du Congo une fois pour toutes.
La formule ci-après est reprise sur le site internet de la firme russe Wagner : « Nous sommes contre ceux qui tuent les enfants, les femmes et les personnes âgées ». Au Congo, ce sont des enfants, des femmes, des personnes âgées qui se font massacrer chaque jour qui passe.
Le Congo est en guerre
Pour trouver des pistes de sortie à la nature de l’adversité imposée aux populations congolaises, des Congolais ont vu des militaires américains se pavaner au Congo. Particulièrement à l’Est du pays, en fait sur le lieu du crime (Bernard Debré, Le Retour de Mwami, 1998) sans que leur passage modifie ni le nombre des morts ni la stratégie de la reconquête du territoire national congolais.
Du Rwanda et de l’Ouganda bouche cousue puisque la rengaine trouvée est d’accuser et de présenter des Congolais comme des « acteurs » de leur propre turpitude. Cela importe peu. Parce que le Congo est en guerre.
Des femmes, des enfants et des hommes (âgés ou pas) continuellement tombent comme si de rien n’était. Plus grave encore, des populations congolaises ont assisté presque sans répugner au retour officiel des armées à la solde du mercenariat Rwando-ougandais sur le lieu de leurs crimes. Malgré toutes ces péripéties, le Congo profond retient son souffle en jouant le temps. Alors que le temps voit réapparaitre des revendications du fameux « mouvement » M23 entre guillemets.
Qui dit le M23 désigne le Rwanda, Ruberwa et compagnie. De même que qui dit ADF évoque Museveni et l’Ouganda. Du Rwanda et de l’Ouganda bouche cousue puisque la rengaine trouvée est d’accuser et de présenter des Congolais comme des « acteurs » de leur propre turpitude. Cela importe peu. Parce que le Congo est en guerre.
Composer avec le diable…
Aujourd’hui, avec la situation du Mali et de la Centrafrique, pour ne citer que les deux pays, marqués par l’avènement du groupe russe Warner sur le terrain des opérations contre des forces de déstabilisation, les rapports de force sur le terrain ont complément changé en faveur des forces du patriotisme interne. Pourquoi se torturer en évitant de se poser des questions qui fâchent. Elles fâchent qui alors qu’il est avant tout question de mettre fin aux tueries à l’est du pays ?
Il n’y a aucune honte de faire appel au diable et de composer avec lui si c’est dans le but de recouvrer notre dignité bafouée, notre souveraineté nationale.
À chaque chose malheur est bon, dit-on. L’Est du pays est un casus belli. Il n’y a aucune honte de faire appel au diable et de composer avec lui si c’est dans le but de recouvrer notre dignité bafouée, notre souveraineté nationale. La politique, une fois résolue la question relative aux rapports de force sur le terrain, ce sera à nous de décider de son orientation. Pour le moment, il est impérieux d’arrêter le sang qui coule à l’est du Congo une fois pour toutes. Le souhait est vivement de composer avec le diable. Nous ne nous expliquons pas.
Par ailleurs, nous engageons l’avenir de notre jeunesse. De plus, nous avons décidé de courir le risque. Alors qui est partant ? Mao affirmait : « In the battle, we do not waste our time in arguing » (Dans la bataille, nous ne perdons pas notre temps à nous disputer).
Likambo ya mabele…
Mufoncol Tshiyoyo, M.T.
La Dissidence congolaise, « D »