Par Jean-Pierre Mbelu
Les embourgeoisés de la politique congolaise ont fait le choix pour l’inconstance et l’inconsistance. Ils justifient mensongèrement leur inconstance en soutenant que « la politique est dynamique ».
Souvent, ils ne disent pas de quelle politique il s’agit. Ils ne disent pas s’il s’agit des coups fourrés qu’ils se permettent d’asséner aux populations congolaises en complotant derrière leur dos ; ou de l’arbre à palabre qu’ils sont incapable d’instaurer au cœur du Congo-Kinshasa afin de radicaliser la participation citoyenne à l’édification de »la res publica ».
Embourgeoisés et vendeurs d’illusions
Désorientés existentiels depuis l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, ils ont choisi l’errance comme mode opératoire pour mieux être à jamais au service de »nouveaux cercles de pouvoir » en échappant au contrôle populaire. Ils mènent leur lobbying à l’envers. Ils choisissent de se vendre aux multinationales et à »leurs petites mains » avant d’aller vers les masses populaires pour leur mentir en soutenant qu’ils militent pour leur cause. Appauvries, opprimées, réprimées et dégradées, ces masses éprouvent les graves difficultés du monde à comprendre que ces vendeurs d’illusions sont en train de vendre le pays en instrumentalisant leur caution.
Ces embourgeoisés et vendeurs d’illusions, coachés par les services secrets des pays soutenant »les nouveaux cercles de pouvoir », multiplient à l’infini leurs »ligablos » communément appelés »partis politiques » pour mieux jouer leur rôle de nègres de service. Pour justifier cet errement, ils vous disent : »La politique est dynamique ». Or, ils ne font pas la politique. Ils ne sont pas acteurs politiques, comme dirait Mufoncol Tshiyoyo. Ils ne sont que des garçons de course, bien dans leur peau d’esclaves volontaires.
Quand ils font semblant de mener un travail de lobbying, ils vont chercher le soutien financier et martial auprès des entreprises multinationales capables de soutenir »le génocide des peuples » pour avoir accès aux matières premières stratégiques.
Il est curieux qu’ils ne parlent presque pas des enjeux de cette politique qui serait dynamique. Pire, ils ne semble avoir tiré aucune leçon de l’engagement de Laurent-Désiré Kabila avec l’ AMFI(American Mineral Fields Incopored) , ni de Patrice Emery Lumumba avec l’ONU. Quand ils font semblant de mener un travail de lobbying, ils vont chercher le soutien financier et martial auprès des entreprises multinationales capables de soutenir »le génocide des peuples » pour avoir accès aux matières premières stratégiques. Embourgeoisés, ils ont du mépris pour leurs masses populaires qu’ils assimilent aux »indigents ». Les sacrifier sous les bombes, les couteaux, les haches et les fusils des autres esclaves volontaires congolais ou africains est une option qu’ils chérissent pour demeurer nègres de service.
Une bonne partie de la diaspora congolaise va encore résister
Leurs applaudisseurs, minés par le complexe d’infériorité, ont du mal à analyser leur errement en recourant à l’histoire. Ayant rompu avec la lecture de l’histoire telle qu’elle est réécrite par les dignes filles et fils du Congo-Kinshasa, ils insultent et appellent la mort des contradicteurs de »leurs maîtres », ces négriers des temps modernes. Ils ont vite oublié que pour avoir refusé de laisser les négriers rwandais et ougandais génocider davantage les Congolais et à l’AMFI de balkaniser le Congo-Kinshasa à partir du 02/08/1998, il a été assassiné le 16 janvier 2001.
Il devait mourir pour que JOKA poursuive cette œuvre comme »Cheval de Troie » de Paul Kagame. Il l’a si bien fait que les infiltrés, esclaves des négriers des temps modernes, se sont démultipliés et ont impuissanté toutes les structures et institutions de pouvoir congolaises, aidés et soutenus par les forces de l’ONU.
Les séductions de l’embourgeoisement pourraient vaincre certains résistants de l’intérieur. Mais pas tous. Une bonne partie de la diaspora congolaise va encore résister.
N’ayant rien appris des erreurs de Patrice Emery Lumumba, les embourgeoisés du Congo-Kinshasa sont disposés à aller s’agenouiller aux pieds de l’ONU. Ce machin dont la présence au Congo-Kinshasa en 1960-1961 a facilité l’assassinat de Lumumba et la recolonisation de son pays. Comme ils ne sont pas acteurs politiques, ils estiment qu’à force de faire la même chose, et encore la même chose, ils vont, comme le dirait Einstein, parvenir à des résultats différents.
Non. Cet errement n’aboutira à aucun résultat différent. L’ONU est une machine à casser la résistance des peuples éveillés. Elle sait qu’au Congo-Kinshasa, tous les Congolais et toutes les Congolaises ne sont pas encore passés dans le camp des applaudisseurs des esclaves volontaires et autres négriers des temps modernes. Par sa mise du Congo-Kinshasa sous tutelle, elle travaille à casser ces minorités vigilantes. La lutte est âpre et intéressante à la fois. Les séductions de l’embourgeoisement pourraient vaincre certains résistants de l’intérieur. Mais pas tous. Une bonne partie de la diaspora congolaise va encore résister.
Mbelu Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961
Membre du Corps des Gardiens de la Mémoire Collective Congolaise