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Colonisation ou décivilisation ?

Colonisation ou décivilisation ?

Colonisation ou décivilisation ? 1600 1200 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

De quoi parlons-nous depuis le 30 juin 2020 ? De la colonisation ou de la décivilisation réciproque ? Est-il normal, pour les Africains et les Congolais de parler de la colonisation sans avoir lu un seul livre sur la question ? Sans savoir ce qu’Aimé Césaire en dit ?

A 60 ans, l’approche que nous faisons de ce paradigme négatif procède-t-elle d’une bonne connaissance de notre histoire commune ou du « viol de notre imaginaire collectif » par l’autre ? Quels liens pouvons-nous établir entre « les fantômes du roi Léopold » entre 1884-1908 et « les guerres secrètes (actuelles) des grandes puissances en Afrique » en général et au Congo-Kinshasa en particulier ? L’achat des « kapita médaillés » au cours de la période léopoldienne est-il différent de la fabrication des « rois » au cours et même après la guerre de basse intensité menée contre le Congo-Kinshasa au cours des années 1990 ? Pourquoi « les grandes puissances », championnes du « droit-de-l’hominisme » n’ont-ils pas participé de l’instauration d’un Tribunal Pénal International pour juger les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les crimes économiques commis au cours de cette guerre ? Pourtant, les rapports de l’ONU sur ces crimes existent !

A 60 ans, le jugement que nous portons sur les Pères et les Mères de notre indépendance formelle relève-t-il d’une connaissance consciencieuse et lucide de leurs luttes diversifiées, de ce que nous entendons dire d’eux (d’elles) ou du plaisir que nous éprouvons à nous livrer à l’autoflagellation ou à la criminalisation des victimes de la décivilisation ?

A 60 ans de notre indépendance formelle, est-il normal de parler de la colonisation comme paradigme de l’indignité sans avoir lu un seul livre ou un article de fond sur cette période ?

A 60 ans, l’approche que nous faisons de ce paradigme négatif procède-t-elle d’une bonne connaissance de notre histoire commune ou du « viol de notre imaginaire collectif » par l’autre ? Quels liens pouvons-nous établir entre « les fantômes du roi Léopold » entre 1884-1908 et « les guerres secrètes (actuelles) des grandes puissances en Afrique » en général et au Congo-Kinshasa en particulier ?

Si lire les bouquins est trop exigeant, il y a, encore aujourd’hui, des interviewes et des articles suffisamment détaillés sur la question et sur son rapport à notre présent collectif.

Deux exemples. L’interview donnée par le professeur Jean Omasombo au journal Le Soir peut être lue sur le blog de Collette Braeckman. Un article de fond écrit par Eric Toussaint peut être lu sur le site du Comité pour l’Annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM). Pour celles et ceux qui n’auraient pas le temps d’aller chercher, je leur mets les références ici et j’ajoute les titres de certains livres à lire et à partager autour de soi.

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

REINVENTONS

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Informer. Inspirer. Impacter.

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Développer un laboratoire d’idées sur le passé, présent et futur du Congo-Kinshasa.

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