Par Jean-Pierre Mbelu
« La propagande est plus efficace sur les esprits faibles que la vérité. Nos esprits ont quand même étaient affaiblis par un manque de culture historique, par un manque de culture juridique, par un manque de culture civilisationnelle. » – V. BUGAULT
Les mercenaires et les compradores kongolais ont levé l’option pour l’extraversion et le néocolonialisme. Les compatriotes que leur propagande manipule ne le savent pas.
De temps en temps, les militants fanatisés des « partis politiques » kongolais ne savent pas ce qui se trament dans leurs dos. Il arrive qu’ils soient utilisé comme de la chair à canon pour des enjeux qu’ils ne maîtrisent pas. Ils deviennent des thuriféraires, des applaudisseurs et des tambourinaires des mercenaires et des marionnettes des mondialistes en guerre perpétuelle contre les patriotes et les souverainistes de plus en plus ouverts à un monde polycentré.
Des politiciens mercenaires ou compradores
Un exemple. Au cours de la lutte menée pour évincer « la kabilie », un compatriote met ses militants dans la rue. Lui et la direction de son parti s’enferment dans leur permanence. Les militants mis dans la rue aux côtés de bien d’autres venant de plusieurs partis politiques kongolais sont pris à parti par « les mercenaires » de « la kabilie ». Ils tirent dessus et font plusieurs morts. La rue kongolaise s’enflamme. Leur président, de sa cachette, m’appelle et me dit ceci : « Ils nous ont demandé de mettre nos militants dans la rue en disant que si l’on en tue un peu, ils vont intervenir. Mais on a déjà tué plus d’une quarantaine. Quelle comptabilité macabre attendent-ils pour pouvoir intervenir ? »
Plusieurs « politiciens » kongolais sont soit des mercenaires, soit des « compradores », ayant vendu leur âme aux néocolonialistes.
Comment un monsieur responsable peut accepter un tel conseil ? Qui lui avait dit de mettre ses militants dans la rue pour qu’on les tue ? Les militants savaient-ils cela ? Je ne crois pas. Et souvent, ces militants insultent ceux qui écrivent et publient des articles tout en ne sachant pas que ces derniers peuvent avoir des contacts réguliers et suivis avec « leurs gourous ». Plusieurs militants fanatisés ne le savent pas.
Il y a quelques mois, l’un des miens a échangé longuement avec un « politicien » kongolais de « l’opposition ». Il lui a confié ceci : « Ils m’ont dit qu’ils vont me soutenir si je prouve ma capacité de de mobiliser et de mettre les Kongolais dans la rue. » Et au moment où ce texte est écrit, il est prêt à passer à l’acte avec quelques mouvements dits citoyens du « réseau soros ». Kiadi ! Kokamwa !
Qu’est-ce que cela signifie en profondeur ? Cela signifie ceci : Plusieurs « politiciens » kongolais sont soit des mercenaires, soit des « compradores », ayant vendu leur âme aux néocolonialistes.
« La communauté internationale » au secours
Je l’ai écrit à plusieurs reprises. Je suis d’avis que nos masses populaires manipulées n’ont pas toujours la bonne information. Elles sont manipulées par « la fausse propagande vantant les mérites de la démocratie » dans un pays où le débat citoyen et la remise en questions des positions sociétales mafieusement acquises peuvent conduire à la mort et/ou au cachot. Si elles savaient ce que ces mercenaires et compradores mijotent dans leur dos, elles les lapideraient. Elles n’accepteraient pas d’être sacrifiées sur l’autel de l’extraversion, du néocolonialisme et de l’esclavage volontaire.
Le Kongo-Kinshasa est l’un des rares pays au monde où les politicards sont toujours disposés à appeler « la communauté internationale » au secours. Ce n’est pas anodin. Ils savent ce qu’ils font et ce qu’ils rendent et veulent rendre comme service à « leurs parrains ».
De plus en plus, le Kongo-Kinshasa est l’un des rares pays au monde où les politicards sont toujours disposés à appeler « la communauté internationale » au secours. Ce n’est pas anodin. Ils savent ce qu’ils font et ce qu’ils rendent et veulent rendre comme service à « leurs parrains » en se servant de leurs compatriotes massifiés et enfermés dans la consommation compulsive de bière, du lotoko ou du divertissement comme de moutons de Panurge et d’autres bêtes sacrificielles.
L’Eurasie est en train de rompre avec la ligne de conduite de l’esclavage volontaire et et va de l’avant. Que la Russie et la Chine s’impliquent pour qu’il y ait la paix en Afghanistan , cela est un signal fort au sujet de l’avancement du monde polycentré.
Rompre avec l’esprit partisan
Les mercenaires et les compradores kongolais ont levé l’option pour l’extraversion et le néocolonialisme. Les compatriotes que leur propagande manipule ne le savent pas. A quelques exceptions prêts !
Lorsque ces mercenaires et ces compradores en appellent à « la communauté internationale », ils disent sans l’avouer aux masses manipulées qu’ils sont contre un Kongo-Kinshasa souverain.
Ils seraient édifiés en lisant ce texte de Pepe Escobar : « À la suite des analyses récentes du président Vladimir Poutine et du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la délégation russe a expliqué à ses homologues de l’OCS son point de vue opposant, d’une part, les efforts de Moscou et de Pékin pour développer un système mondial polycentrique fondé sur le droit international et, d’autre part, le concept occidental de l’ordre mondial dit « fondé sur des règles ».Selon eux, l’approche occidentale exerce une pression sur les pays qui poursuivent une politique étrangère indépendante, légitimant ainsi la « politique néocoloniale » de l’Occident. » (La Russie et la Chine proposent une feuille de route asiatique pour l’Afghanistan)
Donc, lorsque ces mercenaires et ces compradores en appellent à « la communauté internationale », ils disent sans l’avouer aux masses manipulées qu’ils sont contre un Kongo-Kinshasa souverain. Plusieurs parmi eux paient leur lobbying à Londres, à Paris, à Washington, etc. Ils ont cupides, méchants et vampires. Il est temps de rompre avec l’esprit partisan pour éviter de donner libre court aux spécialistes de « la politique du diviser pour régner ».
Babanya Kabudi Somba Manya
Génération Lumumba 1961