«Sous le prétexte d’apporter l’électricité aux Africains pauvres, les banques de développement cherchent à mettre des dizaines de milliards de fonds publics dans un vol de fantaisie qui ne profiterait qu’aux énormes multinationales occidentales et très probablement l’alimentation de l’électricité africain dans les foyers européens », a déclaré Anders Lustgarten de l’organisation Contre Balance / Bretton Woods Project (Royaume-Uni), qui scrute la Banque mondiale et le FMI.
C’est l’histoire de ce qui peut être le plus grand barrage du monde, un barrage de 80 milliards de dollars, 40 000 (MW) de mégalithes dans la République démocratique du Congo (RDC) appelé le Grand Inga, et les bizarreries qui l’entourent: pas le moindre de ce qui est du 6000 km de ligne de transmission électrique qui serait construite à travers la forêt tropicale, à travers le désert du Sahara et du Darfour, à travers l’Egypte et la Méditerranée pour apporter l’électricité à sa destination – non pour les Africains pauvres, mais consommateurs européens riches.
« Ce qui- en dehors de la perspective d’énormes bénéfices des entreprises – motive réellement le Grand Inga est la terreur des dirigeants de l’Union européenne à court d’énergie », ajoute Anders Lustgarten de Counter Balance / Bretton Woods Project (Royaume-Uni). «Le projet s’intègre dans un réseau de gaz colossaux et des oléoducs, des anneaux d’énergie solaire et les réseaux d’électricité haute tension, tout coûte des centaines de milliards, que l’Union Européenne cherche à construire en Afrique, en Asie centrale et du Caucase à garder l’énergie qui coule en Europe. »
Grand Inga s’inscrit parfaitement dans la longue et riche histoire de l’auto-intérêts occidentaux déguisés en la bienveillance que Joseph Conrad a disséqué chirurgicalement dans Heart of Darkness basé bien sûr sur ses expériences de navigation du fleuve Congo (site du Grand Inga), et les bizarreries et les hypocrisies qu’il a rencontrées travaillant pour une société commerciale cherchant à «développer» le cœur de l’Afrique. Et dans ce sens, le capitalisme de développement nous semble le descendant du XXIe siècle direct du XIXe siècle le colonialisme. Sous une rhétorique des buts et des objectifs éclairés grandioses, dont de nombreux exposants croient sincèrement ce qu’ils font fait du monde un endroit meilleur, «développement» est au cœur de maintenir notre niveau de vie artificiellement gonflée. Mais il est tout aussi crucial pour notre auto-perception non comme exploiteur des pays pauvres butas humain, que d’essayer de vous aider: que d’essayer de faire du monde un endroit meilleur. La question est, pour qui?
Télécharger l’histoire complète de la mission de Anders Lustgarten en RDC en français, anglais, et italien.
Source: Counter Balance. Cette organisation est une coalition européenne de développement et de l’environnement des organisations non gouvernementales, formé en 2007 spécifiquement contester la Banque européenne d’investissement. Les groupes concernés ont une vaste expérience sur le financement du développement et les institutions financières internationales (IFI), ainsi que les campagnes pour prévenir les impacts négatifs résultant de grands projets d’infrastructure.
Pour envoyer ce post, vous disposez sûrement de l’électricité ; on ne peut vous soupçonner d’être contre l’électricité. Vous seriez donc plutôt « pour les Africains », comme on dit, c’est-à-dire : « très sensible à leurs intérêts… à moins que ce ne soit à ceux de « l’environnement ». Et cette sensibilité vous fait penser que les 95% de Congolais qui n’ont pas l’électricité, préféreraient encore s’en passer plutôt que de courir le risque que tout ou partie de cette électricité profite eventuellement à des Européens !
Que l’enfer soit pavé de bonnes intentions, c’est connu ; mais c’est valable pour tout le monde, y compris vous. Car à ne vous entendre rien proposer, on conclurait volontiers que vous préférez encore que les choses restent en l’état des lors que vous, vous pouvez, à leur propos, éclairer notre lanterne…
Merci ; mais c’est très loin du compte.