Par Jean-Pierre Mbelu
« L’histoire nous apprend que nous ne savons pas apprendre de l’histoire. » – Michaëlle Jean
Des retardataires dans l’étude de la question de la balkanisation du Congo-Kinshasa risquent de croire que les Congolais sont les seuls à l’étudier. Des anglo-saxons ont eux-mêmes étudié en profondeur cette question. Eux savent que la guerre menée contre le Congo-Kinshasa est aussi une guerre contre l’intelligence. Ils ont produit des documents que plusieurs compatriotes ne semblent pas avoir lus.
Comprendre la question de la balkanisation du Congo-Kinshasa n’est pas facile. Contrairement à ce que certains compatriotes voudraient nous faire croire. Identifier les agresseurs du pays de Lumumba est un premier pas important à faire. Au pays de l’Oncle Sam, « des intellectuels dissidents » ont étudié et documenté la guerre de basse intensité et de prédation contre le Congo-Kinshasa. Il n’est pas trop tard pour apprendre. Des compatriotes qui n’ont pas eu la chance de les lire peuvent le faire. Edward Herman savait, lui, que le pays de Lumumba a été programmé pour qu’il soit transformé en un « Etat raté ». Et un « kind of guy » devrait être impliqué dans cette entreprise mortifère comme »sous-fifre ». Des articles sont là. Lisons-les et discutons après:
– L’article « Produire des Etats ratés »
– L’article « Paul Kagamé : Our Kind of Guy », par Edward S. Herman & David Peterson
Une guerre perpétuelle ne se comprend pas en un clic. Elle exige un long et grand investissement intellectuel. Après avoir lu Edward Herman, il est important de lire ou de relire Frantz Fanon.
Que dit-il sur « notre tort à nous » en tant qu’Africains ?
« Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combativité et de sa nocivité. » Tous les mots et verbes de cette citation devraient être étudiés méticuleusement. Nos jeunes devraient savoir que « l’ennemi du Congo-Kinshasa peut capituler, mais ne se convertir pas. »
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961