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Au sujet du Rwanda, l’Afrique du Sud réussit là où le Congo-Kinshasa a échoué

Au sujet du Rwanda, l’Afrique du Sud réussit là où le Congo-Kinshasa a échoué

Au sujet du Rwanda, l’Afrique du Sud réussit là où le Congo-Kinshasa a échoué 1908 1146 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

Des mandats d’arrêts sont émis à l’endroit des « escadrons de la mort » made in Paul Kagame par l’ Afrique du Sud. Ils sont accusés d’avoir assassiné l’ex-proche de leur maître. L’Afrique du Sud, malgré sa participation, de près ou de loin, au « génocide congolais », vient de prouver qu’elle est capable d’une justice indépendante.

Elle accuse publiquement des Rwandais ayant tué sur son sol. Elle réussit là où le Congo-Kinshasa a échoué sur toute la ligne. Les textes sont là. Chez nous, au Congo-Kinshasa, la plainte déposée à la Cour Internationale de Justice au sujet de la participation de Paul Kagame et son FPR/APR au  »génocide congolais » a été retirée par  »son Cheval de Troie » reconnu aujourd’hui par des compatriotes comme étant  »le plus grand prêtre » au cœur de l’Afrique.

Une partie des congolais refuse de voir la réalité

Malgré les preuves apportées par le Rapport Mapping sur ce  »génocide », des compatriotes ont choisi de ne plus en parler. Ceux d’entre nous qui en parlent encore sont assimilés aux jaloux, aux aigris et aux haineux refusant que le Congo-Kinshasa et le Rwanda ne puissent pas, à l’instar de l’Allemagne et de la France, laver leurs linges sales en famille et avoir de bonnes relations de voisinage. Les tenants de cette thèses ne se donneront jamais la peine d’étudier comment les parrains anglo-saxons des pays qu’ils citent en ont assuré la tutelle.

Malgré les preuves apportées par le Rapport Mapping sur ce  »génocide », des compatriotes ont choisi de ne plus en parler. Ceux d’entre nous qui en parlent encore sont assimilés aux jaloux, aux aigris et aux haineux refusant que le Congo-Kinshasa et le Rwanda ne puissent pas, à l’instar de l’Allemagne et de la France, laver leurs linges sales en famille et avoir de bonnes relations de voisinage.

Si vous leur demandez de lire Philippe de Villiers (« J’ai tiré le fil du mensonge et tout est venu », Paris, Fayard, 2019) pour en savoir plus sur l’occupation de ces deux pays par les parrains de Paul Kagame, ils refusent en disant que l’auteur du livre cité est de l’extrême droite française. Si vous leur dites: lisez une historienne française de renom, Annie Lacroix-Riz (« Aux origines du carcan européen (1900-1960). La France sous influence allemande et américaine », Paris, Delga, 2014), ils refusent en disant qu’il faut apprendre, à un certain âge, à fermer le livre pour s’affranchir de l’enfance.

Si vous insistez en leur recommandant un article récent indiquant que « malgré une quarantaine d’années où ils furent placés sous tutelle états-unienne, une majorité de citoyens européens ne font plus confiance et ne se sentent plus solidaires des États-Unis. En cas de conflit entre les États-Unis et la Russie, ils sont une majorité souhaitant que l’Union reste neutre« , ils vous répondent que les réseaux sociaux répandent toujours les fake news, qu’il ne sert à rien de les lire.

Ils refusent d’avouer que se ressourcer leur permettrait de tirer, à la suite de Philippe de Villiers , sur le fil du mensonge et de s’habituer à la vérité objective. Ils ont peur. Ils ont peur du livre. Pourquoi ?

L’Afrique du Sud place le Congo-Kinshasa face à un test

Le principe de l’imitation de « vieilles démocraties » sur lequel ils ont bâti leur supercherie s’écroulerait comme un château de cartes ; ils n’auraient plus de références pour continuer à berner les populations congolaises n’ayant pas la possibilité d’avoir accès au livre. Les populations congolaises sauraient que « les fameuses vieilles démocraties » ont été, pendant longtemps, « sous occupation » et qu’elles cherchent à s’en émanciper. La dernière rencontre entre la France et la Russie en dit long.

L’Afrique du Sud place le Congo-Kinshasa face à un test. Elle nous apprend qu’il n’y aura de véritable « Etat de droit » dans ce pays que le jour où, dans un Etat refondé, au nom d’une éthique reconstructive, un tribunal convoquera les assassins internes et externes des millions des Congolais(es).

Se retrouvant sous la même tutelle, ils refusent d’avouer leur rôle de sous-traitants, de « mercenaires néocoloniaux » téléguidés par « les mêmes maîtres ». Ils veulent être « vus » comme étant des « hommes d’Etat » dans un « non-Etat ». Ils se cachent derrière « les relations de bon voisinage » pour vendre leur image, leur mensonge et leur lâcheté aux plus naïfs et aux plus amnésiques d’entre les compatriotes. Ils refusent d’avouer, au grand jour, la complicité de plusieurs d’entre eux dans « le génocide congolais » au nom des dividendes qu’ils en tirent en espèces sonnantes et trébuchantes.

L’Afrique du Sud place le Congo-Kinshasa face à un test. Elle nous apprend qu’il n’y aura de véritable « Etat de droit » dans ce pays que le jour où, dans un Etat refondé, au nom d’une éthique reconstructive, un tribunal convoquera les assassins internes et externes des millions des Congolais(es). Le jour où, en plus de cela, un lieu de mémoire sera instauré pour qu’à jamais « un autre génocide » ne soit perpétré au cœur de l’Afrique, que la mémoire de nos morts soit préservée et honorée. En attendant ce jour, croire dans « le cinéma » des « partenaires congolais » de Paul Kagame, c’est se foutre le doigt dans l’oeil.

Cela d’autant plus qu’ils ont fait du « génocide congolais » l’une des « effets collatéraux » de la guerre au Rwanda en se moquant de l’histoire et de toute la documentation produite sur les carnages congolais. « Le peuple d’abord » va encore attendre pendant longtemps. Les raisons en sont évidentes.

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

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