Par Jean-Pierre Mbelu
C’est quoi ça ? Vous apprenez l’économie dans deux ou trois universités occidentales. Vous maîtrisez les trois principes du néolibéralismes : la libéralisation, la privatisation et la déréglementation. Et vous estimez que cela vous suffit pour dirigez le Congo-Kinshasa ! C’est quoi ça comme histoire ?
Vous faites comme si votre narration économiciste du monde était la seule valable en feignant que la crise économique que l’Occident connaît depuis 2008 et même avant n’était pas liée au manque de pertinence des règles de »la bonne gouvernance » par le Consensus de Washington. Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles. Vous avez fait l’économie à l’université occidentale. Nous, nous avons fait la sociologie et la philosophie.
Intelligence contre intelligence
Nous n’allons pas vous laisser imposer à nos populations appauvries par les programmes d’ajustement structurel et les Initiatives pour les pays pauvres très endettés par le FMI et la Banque mondiale les programmes de méritocratie économiciste concoctés par les mêmes IFI pour les soumettre et rouler dans la farine. Nous allons nous battre contre vous, argument contre argument, livre contre livre, matrice organisationnelle contre matrice organisationnelle pour que vous compreniez qu’il suffit pas d’être les portes-parole »la stratégie du choc » et de »la montée du capitalisme du désastre » pour que tout vous soit permis.
Vous êtes forts. Vous avez l’argent et les médias. Nous sommes encore faibles. Nous avons les médias alternatifs et nos masses populaires appauvries, analphabétisées et dégradées humainement. Mais nous pensons investir toutes nos énergies dans l’éducation et la formation de ces masses que »les petites mains » du Consensus de Washington que vous êtes cherchent à réduire à néant.
Nous n’allons pas vous laisser imposer à nos populations appauvries par les programmes d’ajustement structurel et les Initiatives pour les pays pauvres très endettés par le FMI et la Banque mondiale les programmes de méritocratie économiciste concoctés par les mêmes IFI pour les soumettre et rouler dans la farine.
Arrêtez de vous servir de la misère et de l’appauvrissement de masses populaires voulus et entretenus par vos maîtres à penser pour les condamner à l’esclavage volontaire. Vous partez du baratin lié aux réponses aux questions basiques de nos populations pour les embrigader dans votre narration néolibérale du monde au point de vous moquer du »communisme » c’est-à-dire de »l’encouragement à bâtir un monde collectif » à partir des collectifs citoyens.
L’avenir de notre pays n’est pas dans le passé des autres
Dans vos têtes, il n’y a pas d’alternative au capitalisme du désastre. De ce point de vous, vous êtes les bons élèves d’ Hayek, de Milton Friedman, de Margaret Tacher et Donald Reagan. Et vous vous croyez tellement intelligents que vous nous prenez tous pour des imbéciles !
Les programmes néolibéraux dictés par vos maîtres à penser ont conduit notre pays à se laisser dominer par »les chevaux de Troie » de vos usurpateurs qui sont devenus »les nouveaux cercles de pouvoir ».
Nous, nous sommes pauvres et allons mener un travail de fourmis pour mettre à nu l’inanité du modèle de la pensée unique que vous voulez imposer aux Congolais et aux Congolaises. Contre vents et marées, vous allez nous rencontrer sur la route de la lutte pour un Congo-Kinshasa souverain. Nous sommes convaincus que l’avenir de notre pays n’est pas dans le passé des autres.
Et quand nous venons à vos conférences, vous nous donnez comme référence en démocratie les pays que les élites occidentales avisées remettent en question. Il n’y a pas très longtemps que certains professeurs d’Université américains estiment que les Etats-Unis ne sont pas une démocratie. Noam Chomsky le dit depuis plusieurs années. Mais vous, nous prenant pour des imbéciles, nous présentez ce pays dirigé par un »Etat profond » militaro-industriel comme un modèle de démocratie n’ayant que »deux partis politiques ».
Vous êtes forts. Vous jouissez de l’appui de vos maîtres et de leur »corporatocratie ». Nous, nous sommes pauvres et allons mener un travail de fourmis pour mettre à nu l’inanité du modèle de la pensée unique que vous voulez imposer aux Congolais et aux Congolaises. Contre vents et marées, vous allez nous rencontrer sur la route de la lutte pour un Congo-Kinshasa souverain. Nous sommes convaincus que l’avenir de notre pays n’est pas dans le passé des autres.
Mbelu Babanya Kabudi