Par Jean-Pierre Mbelu
Il y a des compatriotes estimant qu’alias Joseph Kabila venu au Congo-Kinshasa sans le sous, participant au projet du Tutsi Power de la néocolonisation de ce pays et à celui des grandes puissances de la maintenir dans un état de »colonie d’exploitation » est dans »son droit » de corrompre et de clientéliser les politicards congolais. Et que ces derniers sont les seuls fautifs.
Cette approche nous semble être le produit d’une grave amnésie. Elle participe de la falsification de l’histoire du Congo-Kinshasa avec alias Joseph Kabila. Elle normalise sa situation de mercenaire, de kleptocrate, de débaucheur et de »Cheval de Troie » des forces ennemies de la sous-régions des Grands Lacs africains.
Quand alias Joseph Kabila arrive chez nous en bottes en caoutchouc, il est sans un sous. Néanmoins, il fait partie du plan de colonisation du Tutsi Power. Il est membre du réseau d’élite de prédation dans la sous-région des Grands Lacs. Le rapport des experts de l’ONU dénommé »rapport Kassem de 2002 » est clair sur ce point. Il inspire le titre du livre de Colette Braeckman : »Les nouveaux prédateurs. Politique des puissances en Afrique ». Alias Joseph Kabila est à classifié parmi »les nouveaux prédateurs » liés à »la politique des puissances » (de grandes puissances en Afrique).
Kabila, le tutsi power et les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique
Il s’inscrit dans un double projet : celui du Tutsi Power et celui des »guerres secrètes des grandes puissances en Afrique ». La réussite du projet du Tutsi Power est en grande partie liée à l’adhésion des Tutsi à la volonté hégémonique de la néocolonisation du Congo-Kinshasa et à leur adhésion à »la guerre par morceau » menée contre les Congolais(es). En adhérant à ce double projet, alias Joseph Kabila est devenu »Président de la République (dite) Démocratique du Congo. C’est-à-dire un mercenaire et un usurpateur au cœur du Congo-Kinshasa.
Ces deux citations de Pierre Péan (extraites de Carnages. Les guerres secrètes de grandes puissances en Afrique (2012))explicitent mieux les choses. Elles indiquent comment il a pu participer à ce double projet :
« Pourtant, dix jours après la mort de son géniteur, il devient son successeur, et quatre jours plus tard il rencontre à Washington le président Bush et Pauk Kagame en marge du National Prayer Breakfast, après avoir été reçu par le président français. L’acceptation par Joseph Kabila d’une rencontre avec Paul Kagame, l’ennemi le plus acharné de son père, fournit un indice important pour lever un pan du mystère Joseph Kabila. D’autant que l’impacte de cette rencontre est rehaussé par une décision, en date du 1er février, d’abandonner la plainte que le défunt président avait déposée devant la Cour Internationale de justice à La Haye contre l’agression rwando-ougandaise de la RDC, après le 2 août 1998. » P. 413
Quand alias Joseph Kabila arrive chez nous en bottes en caoutchouc, il est sans un sou. Néanmoins, il fait partie du plan de colonisation du Tutsi Power. Il est membre du réseau d’élite de prédation dans la sous-région des Grands Lacs. Le rapport des experts de l’ONU dénommé »rapport Kassem de 2002 » est clair sur ce point.
« L’affirmation suivante du docteur Helmut Strizek me semble pertinente : « Après la mort de Laurent-Désiré Kabila, Kagame obtiendra de ses alliés américains et européens- l’intervention de l’Eufor au Congo est à situer dans ce contexte- que le Congo soit dirigé par »un jeune homme inoffensif », en la personne de Joseph Kabila. Ceci permettrait au Rwanda de faire main basse sur les richeses du Congo et à Kagame d’être sûr que le danger, dans la lutte contre le pouvoir dictatorial, ne viendra pas de la République Démocratique du Congo. » p. 418
Intégré à ce double projet, alias Joseph Kabila accumule l’argent malhonnêtement. Il participe du pillage et du bradage du patrimoine congolais, du pillage de ses terres, de ses forêts et de ses eaux.
Il devient riche en tant que membre du réseau transnational de prédation du Congo-Kinshasa. Pour dire les choses simplement, il participe au vol des richesses du Congo-Kinshasa, à l’oppression et à la répression transformant ce pays en une jungle.
Une autorité amorale est qualifiée de « morale »
Et malgré tout ça, il est présenté par les Congolais(es) que son clan a réussi(es) à entraîner dans cette prédation, dans ce vol, dans cette oppression et dans cette répression comme étant »une autorité morale ». Ici, les mots perdent leur signification. Une autorité amorale est qualifiée de »morale ».
Il y va d’un clientélisme ahistorique et amoral. Ce clientélisme est l’un des facteurs entraînant les Congolais(es) sur la voie des pensées perverties. Cela fait que quand cette »autorité amorale et cupide » corrompt les Congolais(es) et les poussent à s’opposer les uns au autres à cause des miettes d’argent qu’elle leur jette, elle semble échapper aux critiques que les compatriotes adressent aux leurs. Expliquons. Il y a des compatriotes estimant qu’alias Joseph Kabila venu au Congo-Kinshasa sans le sous, participant au projet du Tutsi Power de la néocolonisation de ce pays et à celui des grandes puissances de la maintenir dans un état de »colonie d’exploitation » est dans »son droit » de corrompre et de clientéliser les politicards congolais. Et que ces derniers sont les seuls fautifs.
alias Joseph Kabila accumule l’argent malhonnêtement. Il participe du pillage et du bradage du patrimoine congolais, du pillage de ses terres, de ses forêts et de ses eaux. Il devient riche en tant que membre du réseau transnational de prédation du Congo-Kinshasa. Pour dire les choses simplement, il participe au vol des richesses du Congo-Kinshasa, à l’oppression et à la répression transformant ce pays en une jungle.
Cette approche nous semble être le produit d’une grave amnésie. Elle participe de la falsification de l’histoire du Congo-Kinshasa avec alias Joseph Kabila. Elle normalise sa situation de mercenaire, de kleptocrate, de débaucheur et de »Cheval de Troie » des forces ennemies de la sous-régions des Grands Lacs africains. Cette pensée de travers est la face visible du vide idéologique dont souffre le Congo-Kinshasa depuis plus de deux décennies.
Cette pensée de travers risque de signer la mort politique de plusieurs compatriotes part manque de lucidité, par l’entretien de la volonté d’ignorer ou par le refus de savoir ce qui se passe réellement et historiquement au Congo-Kinshasa.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba