Par Mufoncol Tshiyoyo
J’entends des Congolais dire que la radio britannique BBC serait au service de Paul Kagame, le soldat mercenaire de l’élite Anglo-saxonne dans la région des Grands et plus particulièrement agent de la déstabilisation du Congo. Présenter les choses de cette manière, c’est manquer du courage, alors que le moment est venu, l’occasion est donnée aux Congolais de dire leurs quatre vérités aux Anglo-Saxons pour que ces derniers sachent une fois pour toutes que les Congolais avertis n’ignorent rien du tout du jeu anglo-saxon se jouant dans les Grands Lacs.
En effet, La BBC, en licenciant le journaliste congolais, ne fait que confirmer ce que le Congo profond, la terre de nos ancêtres, sait que le Congo, dans la crise de son implosion, s’oppose en réalité aux élites anglo-saxonnes.
BBC n’a pas peur
C’est tout faux de faire croire aux masses congolaises opprimées et soumises que le créateur du monstre de Frankenstein Paul Kagame dépendrait de sa créature. BBC n’a pas peur, mais rectifie et corrige l’erreur échappée à son contrôle. C’est bien ici que je salue personnellement la provocation de notre frère congolais qui, par son interview accordée à Onana, a justement fait tomber les masques. On ne le dira jamais assez, et n’en déplaît à quelques aveugles congolais, que le Congo n’a qu’un seul véritable adversaire.
C’est tout faux de faire croire aux masses congolaises opprimées et soumises que le créateur du monstre de Frankenstein Paul Kagame dépendrait de sa créature. BBC n’a pas peur, mais rectifie et corrige l’erreur échappée à son contrôle.
Oui, c’est un secret de Polichinelle, si seulement on en croirait au livre du médecin et de l’homme politique français, j’ai cité Bernard Debré, qui, dans sa publication, « Le Retour du Mwami ou la vraie histoire des génocides rwandais » (aux éditions Ramsay, 1 998), dénonce les élites anglo-saxonnes. Je préfère citer pour que l’opinion ne dise pas que les Congolais se distinguent dans l’invention.
Debré écrit notamment : « L’homo occidentalis moyen ne se sent pas trop coupable de son ignorance (p. 15) ». D’abord, « le morphotype tutsi n’évoque-t-il pas ce que l’on a appelé « la race des seigneurs » ? La sélection des individus sur la foi de leurs caractéristiques morphologiques ne rappelle-t-elle pas les Lebensborn hitlériens ? Pour ne pas voir les Tutsis considérés implicitement comme des « nazis avant l’heure », certains auteurs occidentaux préfèrent nier la réalité » (p. 31). « Pour les Américains, [dans les Grands Lacs], Washington rêve de voir Little Darling (le surnom anglo-saxon de Museveni) jouer un rôle fédérateur en Afrique… Museveni est le favori des Anglo-saxons… Et il soutient l’homme qui lui a permis de prendre le pouvoir [Ouganda], Paul Kagamé, le Tutsi du Rwanda, et ses forces bien équipées et entraînées de l’APR ». Mais qui forment les militaires de Museveni et de Kagame ? Debré poursuit : « Des bérets vers Américains ont été dépêchés en Ouganda pour former des troupes à cet effet » (p. 98).
Le peuple doit connaître qui est avec lui et qui est contre lui
Ironie du sort, car aujourd’hui c’est aux mêmes soldats américains que l’on confie la formation de la jeunesse congolaise en oubliant que la DSP de Mobutu qui fut déstabilisée par les Anglo-saxons bénéficia également en son temps de la formation et de l’entraînement des soldats anglo-saxons. C’est un cycle infernal voulu par la bêtise et la veulerie congolaise. Et Debré de se poser d’autres questions qui attestent de la nature de la guerre raciale qui est imposée aux Congolais par la soldatesque rwandaise travaillant pour le compte de ses maîtres. « Pourquoi l’ONU a-t-elle été aussi lâche ? Pourquoi a-t-elle autorisé le génocide des Tutsi du Rwanda ? Pourquoi se réfugie-t-elle toujours dans le silence ?
Sachons simplement que les Anglo-saxons n’avaient aucun intérêt à ce que les Hutu remportent la victoire ; maintenir la paix aurait été signifié aux Tutsis qu’ils ne pouvaient espérer gagner la guerre… [Et] de tout cela les Tutsi, donc les États-Unis, ne voulaient pas » (p. 131). Il n’y aura jamais de paix à l’est du Congo tant que les Congolais manifesteront de la peur en désignant nommément contre qui le Congo est en guerre. Pour ce qui est de « La guerre pour le Kivu » (p. 155), mais c’est « quelle curieuse justice que celle des Grands Lacs.
BBC par son geste non seulement se dévoile, mais se livre mains et pieds liés au Congo. Pour conclure, le peuple doit connaître qui est avec lui et qui est contre lui, qui compose avec qui, qui le distrait et qui lui fait perdre son temps.
Il ne faut pas gratter très profond pour y voir surgir le racisme » (p. 159). « Les Tutsi, eux, bénéficient pour le moins de la « sympathie » des puissances anglophones… Et chose grave, le Congo qui n’était pas en guerre et qui ne l’est toujours pas contre les Anglo-Saxons, pendant la guerre du Kivu, « des militaires américains, [que faisaient-ils au Kivu au Congo], seront tués au Congo. Leurs corps seront rapatriés discrètement grâce au concours des troupes françaises stationnées dans la région » (p. 162) ».
Vont-ils encore nous parler de « fixation » ? BBC par son geste non seulement se dévoile, mais se livre mains et pieds liés au Congo. Pour conclure, le peuple doit connaître qui est avec lui et qui est contre lui, qui compose avec qui, qui le distrait et qui lui fait perdre son temps. De Gaulle disait : « Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout du chemin de nos peines, il y a la plus grande gloire, celle des hommes qui n’ont pas cédé ». Pourquoi ne devons-nous pas créer un journal, un magazine, une radio et les confier aux journalistes dignes de ce nom ? Ne faut-il pas collecter des fonds pour cela. C’est dans quelle langue vous voulez que l’on s’adresse à vous ?
Mufoncol Tshiyoyo, MT
Homme libre et dissident