L’analyste politique Jean-Pierre Mbelu rappelle pourquoi l’incertitude politique au Congo n’est pas lié au sort politique de Joseph Kabila, apporte un éclairage sur la fatigue et l’usure qui touche non seulement les masses populaires mais aussi les élites intellectuelles et politiques, décrypte le triomphe de l’hégémonie culturelle occidentale auprès des congolais et notamment des politiques congolais, et explique pourquoi nous avons tout intérêt à créer des lieux du savoir.
Sur l’incertitude politique au Congo
La question congolaise actuelle n’est pas seulement la question électorale, c’est la question de l’occupation permanente du pays, de sa balkanisation, de la répression et de l’oppression de ses filles et fils.
Dès que nous perdons de vue ces questions là, nous risquons de mener un faux débat.
La répression et l’oppression menées sur le temps long conduisent les compatriotes non avertis à la cassure de toutes leurs capacités de résistance et les transforment en masse d’applaudisseurs et indigents qui vont aller ramasser les miettes qui tombent des tables de ce réseau mafieux de prédation.
Nous sommes arrivés à un point tel que les analyses historiques, géopolitiques, pouvant aider un certain nombre de nos compatriotes à comprendre les enjeux existentiels face auxquels le pays est placé aujourd’hui, ne passent presque plus. Pourquoi ? L’une des raisons est que la répression dégrade et l’oppression abrutit.
Sur la fatigue et l’usure de la classe politique
Voilà pourquoi nous en appelons à la refondation, à la renaissance de l’élite politique et intellectuelle en comptant beaucoup plus sur la jeunesse qui est en train de monter.
Sur la dépendance de la classe politique vis à vis de l’extérieur
Sur le réalisme politique et le triomphe de l’hégémonie culturelle occidentale
Or si nous acceptons le fait que le monde devient multipolaire, alors nous pouvons créer d’autres partenariats et diversifions. Nous pouvons travailler avec les occidentaux, tout en nous ouvrant à ce monde multipolaire qui est en train de s’imposer.
Sur le discours souverainiste de Kinshasa
Une rhétorique qui ne repose pas sur une base populaire sûre, qui ne repose pas sur une base économique sûre, c’est une rhétorique qui peut contribuer à la diversion.
Sur l’Afrique du Sud
Sur la nécessité de créer des lieux du savoir