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Les adeptes de l’autoflagellation, les souverainistes de pacotille et les réalités de la guerre au Congo

Les adeptes de l’autoflagellation, les souverainistes de pacotille et les réalités de la guerre au Congo

Les adeptes de l’autoflagellation, les souverainistes de pacotille et les réalités de la guerre au Congo 960 639 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

« Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force. » – Simon Bolivar

Dans leur élan d’autoflagellation, plusieurs compatriotes ont déjà oublié que la guerre raciste de prédation et d’extermination des Congolais(es) est perpétuelle. Elle prend tour à tour la forme  »hard »,  »soft » ou  »smart ». Elle recourt aussi au  »talk and fight » comme mode opératoire.

Un exemple. Pendant que les politicards, agents du statu quo, discutent avec leurs copains et coquins des FCC (Fosses Communes au Congo) de  »la machine à voter », des élections-pièges-à-cons et de la violation de la Constitution (sic), à Beni, des compatriotes sont tués et chassés de leurs terres au quotidien. Et à Goma, presque chaque jour, des avions décollent après avoir volé et/ ou acheté à vil prix les matières premières.

Les adeptes de l’autoflagellation et Les souverainistes de pacotille des FCC…

Des compatriotes, adeptes de l’autoflagellation, finissent toujours par accuser les Congolais(es) d’être les seul(e)s et uniques responsables de cette situation. Ils refusent de relire tous les rapports, livres et documents rédigés sur cette guerre de prédation transnationale. Ils refusent de voir dans le caractère transnational de cette guerre l’implication de plusieurs acteurs, marionnettes et sous-fifres.

Pour dire les choses simplement, ils n’intègrent pas la notion de réseau dans le déroulement de cette guerre. Ce réseau comprend plusieurs pays, plusieurs multi et transnationales, plusieurs  »petites mains » et/ou  »nègres de service ». C’est beaucoup plus un ensemble de réseaux interconnectés.

Des compatriotes, adeptes de l’autoflagellation, finissent toujours par accuser les Congolais(es) d’être les seul(e)s et uniques responsables de cette situation. Ils refusent de relire tous les rapports, livres et documents rédigés sur cette guerre de prédation transnationale.

En dehors de la guerre et de la mort que cette interconnexion entretient, elle dit aussi  »la mondialisation des imaginaires » et l’interdépendance entre les pays et les peuples. Elle crée et entretient une division du travail que les sous-fifres africains (ougandais, rwandais et congolais) essaient de cacher aux masses populaires.

Un exemple. Les souverainistes de pacotille des FCC vantent les mérites du  »Raïs 100% ». Ils disent comment  »il résiste » contre les néocolonialistes et les impérialistes. Ils évoquent même les sanctions imposées à ses proches pour appuyer leur thèse. Ils font comme si le  »Raïs 100% » ne faisait pas partie du trio de la descente du Congo-Kinshasa aux enfers à côté de Kaguta Museveni et de Kagame Paul (dont il est le Cheval de Troie). Pour amuser la galerie, les souverainistes de pacotille des FCC vont se moquer de leurs amis d’en face ( »les opposants) en s’attaquant à leurs fréquentations des chancelleries et des capitales européennes et se taire sur le réseau de lobbyistes occidentaux de  »leur autorité morale ».

Il n’y a pas de dignité dans la négritude se service

Dans ce jeu de dupes, ce sont les masses populaires abruties, assujetties et soumises aux diktats de ces nouveaux prédateurs leur  »jetant du grain » qui applaudissent. Elles n’ont pas de mémoire collective. Celle-ci est détruite au quotidien. La fin de l’école et de l’université, à quelques exceptions près, la faim, le précariat, les assassinats et meurtres extrajudiciaires, les tortures, tout cela convertit ces masses en  »collectifs d’indigents », témoins d’une régression anthropologique et d’une crise de sens inqualifiables.

Tout le discours autour des exploits du  »Président » et du  »pouvoir » à converser pendant (encore) trente ans cache mal l’entretien de  »la négritude de service » par le trio KA (Kaguta, Kagame et (alias) Kabila) et sa division de travail.

Sur cette photo, un « nègre de service » rend compte à ses  »créateurs ». Et ce « nègre de service » est le mentor du « Raïs 100% ». La boucle est bouclée. Tout le reste, c’est la diversion.

Les réseaux sociaux, bien qu’étant une machette à double tranchant, viennent de mettre à la disposition des fouineurs congolais et africains une photo dont la signification se passe de tout commentaire. Sur cette photo, un  »nègre de service » rend compte à ses  »créateurs ». Et ce  »nègre de service » est le mentor du  »Raïs 100% ». La boucle est bouclée. Tout le reste, c’est la diversion. Cela jusqu’au jour où les Congolais(es) organisé(e)s et éveillé(e)s renverseront les rapports de force tout en tenant compte de  »la mondialisation des imaginaires » et de l’interdépendance entre les peuples réellement souverains.

Si les compatriotes adeptes de l’autoflagellation et  »jaloux » de Paul Kagame venaient à oublier cette photo,  »les minorités organisées et agissantes » l’archiveront pour les générations présentes et à venir. Elles ont compris qu’il n’y a pas de dignité dans  »la négritude se service » et que  »celui qui crée ne doit pas se soumettre au souhait de la multitude », comme écrirait Antoine de St Exupéry.

 

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

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