Par Jean-Pierre Mbelu
On dirait que même chez les cerveaux supposés avertis, ce sont « les décideurs » qui donnent « le pouvoir », (« le pouvoir-os »).
On peut faire semblant de croire en la lutte pour l’émancipation politique et croire au plus profond de soi-même que tout dépend des « décideurs ». Etre adoubé, vu et accueilli par « les décideurs » est, subrepticement, un bon signe pour « le politicien kongolais », pour ses thuriféraires et même pour ses critiques les plus virulents.
Sortir du gouffre sans fond où le pays se trouve passe prioritairement par la remise des cerveaux et des cœurs à l’endroit. Plusieurs me semblent être à l’envers.
Les luttes pour « le suffrage universel » se mènent sur fond de ce refus conscient et/ou inconscient d’émancipation politique. Il y a là une grave contradiction. Elle annihile le sens de ces luttes.
En principe, elles devraient être portées par des cerveaux guéris du larbinisme et du syndrome de Stockholm. La thérapie n’est pas encore là ; malheureusement.
Le 17 ème chapitre de mon dernier livre, « La fabrique d’un Etat raté » (2021) analyse cette questions de ces « terrains ignorés et/ou oubliés ». Sortir du gouffre sans fond où le pays se trouve passe prioritairement par la remise des cerveaux et des cœurs à l’endroit. Plusieurs me semblent être à l’envers.
Babanya Kabudi