Par Jean-Pierre Mbelu
La guerre endémique imposée aux paisibles citoyens congolais n’avait pas pour objectif de produire »la démocratie » mais des crimes. Des crimes qui perdurent jusqu’à ce jour. L’un de ces crimes est le viol des femmes. L’autre est »le génocide des Nandes » que Mende ne remet pas en question dans son point de presse même s’il n’accepte pas que la responsabilité des FARDC y soit engagée.
Au cours d’une conférence d’un point de presse tournant autour du terrorisme, des attentats de Bruxelles, du traitement réservé aux effets du terrorisme en Afrique et du point de presse du Docteur Mukwege à Kinshasa, Lambert Mende rejoint plusieurs critiques de la falsification de l’histoire congolaise. Sans en tirer toutes les conséquences. Malheureusement.
Guerre de libération Vs Guerre racialiste d’agression et de prédation
A plusieurs compatriotes ayant cru naïvement que la guerre racialiste d’agression et de prédation menée contre le Congo-Kinshasa vers les années 1996-1997 était une guerre de libération pour chasser Mobutu, Lambert Mende vient donner une information »de l’intérieur ». Il avoue (finalement) qu’il y a eu des coalitions de puissances étrangères et des groupes armés qui ont attaqué le pays de Lumumba depuis 1994. Il fait cet aveu en remettant en question l’appel lancé par le Dr Mukwege pour qu’il y ait alternance démocratique au Congo-Kinshasa. Pourquoi ? Pour le Docteur Mukwege, les viols des femmes à l’Est du pays sont liés au déni d’un Etat de droit, à la guerre et au manque de justice.
Voici ce que Lambert Mende dit exactement : « On devrait, à l’en croire, conclure que les viols au Kivu et dans tout l’Est rd congolais sont directement liés au manque d’alternance démocratique à Kinshasa. Et pas à l’état de guerre endémique imposé aux paisibles citoyens congolais par des groupes armés criminels qui se sont déversés depuis 1994 dans notre pays et des coalitions de puissances étrangères qui gavent le médecin fistulier de titres honorifiques depuis quelques années.Comme pour passer sous silence la responsabilité de ses parrains occidentaux dans les maux qui assaillent ses patientes et leurs familles, le Dr. Denis Mukwege a déclaré qu’« On a trop parlé de viol, de guerre, de destruction, il est temps que nous puissions également parler du développement ».
En soulignant »la responsabilité des parrains occidentaux » de Denis Mukwege »dans les maux qui assaillent ses patientes et leurs familles », Mende reconnaît, en filigrane, la participation »des groupes armés criminels » à la production de ces maux. Les uns et les autres sont coresponsables des »crimes organisés » au Congo-Kinshasa. Les uns et les autres ne peuvent pas parler au nom des paisibles citoyens qu’ils ont tués et tuent encore dans une guerre endémique jusqu’à ce jour. En disant »la vérité », Mende disqualifie »le faux processus démocratique » dans lequel les uns et les autres veulent engager »les paisibles citoyens congolais ».
Lisons calmement ce texte. La guerre endémique imposée aux paisibles citoyens congolais n’avait pas pour objectif de produire »la démocratie » mais des crimes. Des crimes qui perdurent jusqu’à ce jour. L’un de ces crimes est le viol des femmes. L’autre est »le génocide des Nandes » que Mende ne remet pas en question dans son point de presse même s’il n’accepte pas que la responsabilité des FARDC y soit engagée. Or, parlant des »groupes armés criminels », Mende fait comme si ceux-ci ont disparu du Congo-Kinshasa et que plusieurs (AFDL,MLC, RCD, CNDP, M23, etc.) n’ont pas été intégrés dans »l’armée congolaise » par les différents mécanismes de brassage-mixage.
Lisons calment le texte de Mende.
Dans un monde (idéal)…
Des coalitions de puissances étrangères et des groupes criminels sont déversés au Congo-Kinshasa depuis 1994 au cours d’une guerre endémiques imposée aux paisibles citoyens, dit-il. Quels sont ces groupes armés criminels ? Pour avoir appartenu à l’un de ces groupes armés criminels, le RCD, Mende n’est-il pas lui aussi un criminel ? Bien sûr que oui.
Son »autorité morale » a fait partie des »coalitions de puissances étrangères et des groupes armés criminels ».
La guerre endémique imposée aux paisibles citoyens congolais n’avait pas pour objectif de produire »la démocratie » mais des crimes. Des crimes qui perdurent jusqu’à ce jour.
Lisons le texte de Mende calmement. En soulignant »la responsabilité des parrains occidentaux » de Denis Mukwege »dans les maux qui assaillent ses patientes et leurs familles », Mende reconnaît, en filigrane, la participation »des groupes armés criminels » à la production de ces maux. Les uns et les autres sont coresponsables des »crimes organisés » au Congo-Kinshasa. Les uns et les autres ne peuvent pas parler au nom des paisibles citoyens qu’ils ont tués et tuent encore dans une guerre endémique jusqu’à ce jour. En disant »la vérité », Mende disqualifie »le faux processus démocratique » dans lequel les uns et les autres veulent engager »les paisibles citoyens congolais ».
Dans un monde (idéal) respectueux du droit international, Mende devrait être traduit en justice pour qu’il dise ce qu’il sait de l’intérieur sur »le génocide congolais ». (à suivre)
Mbelu Babanya Kabudi