Par Jean-pierre Mbelu
Pendant plus de deux décennies, on nous a fait croire que toutes les manifestations organisées à travers tout le territoire étaient infiltrées par des « terroristes congolais ».
Il fallait les tuer pour « sécuriser » le pays. Munzihiriwa, Tungulu, Chebeya, Bazana, Bapuwa Muamba, Nkulula, Kapangala, Mukendi, Kamwina Nsapu, Gaby Mamba, etc. ont été assassinés. A Maluku, à Kananga, à Kasika, Mwenga et à Makobola, etc. des fosses communes ont englouti nos compatriotes. Et puis, tout d’un coup, « ces terroristes » ont disparu. Tiens ! Par quel miracle ? En marge des « résistants » de l’Est malmenés par « les faux ADF », « les terroristes » auraient disparu du territoire congolais. Quel miracle ? Qui peut nous l’expliquer ? Qui peut nous expliquer ce phénomène avant qu’il ne soit trop tard ?
« Les minorités congolaises » fouinent le passé et ressuscitent le Rapport Mapping
Ou on nous a sérieusement menti pour exterminer les Congolais(es) ? Et ces menteurs et criminels doivent répondre de leurs crimes ? Ou ces « terroristes » se sont simplement volatilisés et tant mieux pour le Congo-Kinshasa ? Où sont-ils passés ces « terroristes congolais » ?
Ces menteurs et criminels veulent maintenant passer au système des « uppercuts politiques » avant qu’ils n’aient répondu de tous ces assassinats des paisibles citoyens pendant plus ou moins deux décennies ! Il semble qu’ils sont tous devenus de « grands prêtres ». Ils ont à leur tête « un plus grand prêtre », « le 100% raïs ». Ils comptent sur l’amnésie collective des Congolais(es).
Il semble que ces menteurs et criminels veulent maintenant passer au système des « uppercuts politiques » avant qu’ils n’aient répondu de tous ces assassinats des paisibles citoyens pendant plus ou moins deux décennies ! Il semble qu’ils sont tous devenus de « grands prêtres ». Ils ont à leur tête « un plus grand prêtre », « le 100% raïs ». Ils comptent sur l’amnésie collective des Congolais(es). Ils ne se rendent pas compte que « les minorités congolaises » fouinent le passé et ressuscitent le Rapport Mapping. Ce n’est pas encore la fin…
Ce constat devrait être rapidement fait après « la petite accalmie » (avec ses ratés) connue au pays. Cela nous éviterait que « les nouveaux maîtres du lieu », coincés demain par des masses populaires attendant en vain la réalisation de leurs promesses, ne nous rechantent le même refrain de « la chasse aux terroristes ».
Les congolais ne sont pas des terroristes
En général, les Congolais(es) sont des populations paisibles, soucieuses de leur bien-être et capables de se mettre debout quand leurs conditions de vie deviennent insupportables.
En général, les Congolais(es) accordent « un bénéfice de doute » à « leurs boulangers ». Ils (elles) sont aussi capables de « refuser les conseils » quand, face à la misère et à la mort, ils (elles) n’ont plus d’autre solution que celle de se mettre debout et de lutter. En général, ils (elles) luttent à mains nues. C’est cela qui est extraordinaire ! Ce ne sont pas de « terroristes ». Pas du tout ! Qu’on arrête de nous raconter des bêtises sur leur compte.
En général, les Congolais(es) accordent « un bénéfice de doute » à « leurs boulangers ». Ils (elles) sont aussi capables de « refuser les conseils » quand, face à la misère et à la mort, ils (elles) n’ont plus d’autre solution que celle de se mettre debout et de lutter.
En général, ils (elles) luttent à mains nues. C’est cela qui est extraordinaire ! Ce ne sont pas de « terroristes ». Pas du tout ! Qu’on arrête de nous raconter des bêtises sur leur compte.
Cependant, ces principes généraux souffrent de quelques exceptions. Plusieurs compatriotes ont quand même fini par être convaincus qu’ils étaient des « non-personnes » et qu’ils devaient passer toute leur vie comme fanatiques, thuriféraires, applaudisseurs et tambourinaires des « nègres de service », des « élites compradores » et des autres « marionnettes » de « petites mains du capital ». Dommage ! Il faut faire avec. Les (re)conversions entre le camp des « luttants à mains nues » et « les tambourinaires » sont fréquentes. Néanmoins, cela n’est pas du « terrorisme ». Souvent, ce sont les marionnettes de « petites mains du capital » qui imposent la terreur aux paisibles populations pour créer « la peur » et en faire « une arme économico-politique ». Fortes de la stratégie de leur propre victimisation, ces marionnettes de « petites mains du capital » racontent le contraire de leur pratique terroriste.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961