Goma, le 21 mai 2014. Communiqué de presse de la Lucha RD Congo – Manifestation à l’occasion de la 7è session du Comité d’Appui Technique de l’Accord-cadre qui se tient à Goma cette semaine.
Notre mouvement a effectué ce mercredi 21 mai 2014, une manifestation non-violente à l’hôtel Ihusi où se réunissent les délégués des treize Etats signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, dont la RDC, ainsi que le groupe des Envoyés spéciaux, pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements pris au titre dudit Accord.
Notre but était d’attirer l’attention du président de la République et du Gouvernement Congolais, de l’opinion publique, des organisations sous-régionales et de la communauté internationale engagés dans le processus de stabilisation de notre pays, sur les quelques points spécifiques ci-après :
1 – Désarmement des FDLR :
Dans une invitation adressée à la Communauté internationale, le 18 avril 2014 (téléchargeable ici :https://drive.google.com/file/
2 – Réforme du Secteur de Sécurité et DDR :
« Où en est-on avec la réforme du secteur de sécurité ? », avons-nous demandé sur nos calicots. La réforme du secteur de sécurité, y compris la Justice, un des engagements du Gouvernement Congolais au titre de l’Accord-cadre, et un élément primordial pour rendre possible la pacification et la stabilisation durable de l’Est de la RDC. Mais c’est aussi une réforme essentielle pour permettre le désengagement progressif des troupes onusiennes, et rendre ainsi à notre pays sa souveraineté. Pourtant aucun progrès substantiel n’a été fait dans ce sens, hormis quelques actes ponctuels et souvent superficiels, qui sont loin de juguler véritablement les problèmes de fragmentation politico-ethnique de l’armée nationale, de déficit de formation professionnelle, de précarité des militaires et de leurs familles, d’indiscipline et d’affairisme, d’impunité – surtout de hauts gradés – , de manque d’équipements, etc. Nous pressons le Gouvernement à publier une feuille de route claire de la réforme du secteur de sécurité, et appelons la communauté internationale à exiger des résultats concrets dans ce processus, comme pré-condition de la poursuite de sa coopération avec les autorités Congolaises. Il en est de même du DDRRR, sans lequel tous les efforts de stabilisation et de développement de l’Est de la RDC seront vains.
3 – Criminels réfugiés au Rwanda et en Ouganda :
Nous appelons la communauté internationale, spécialement Madame Mary Robinson, à accentuer la pression sur le Rwanda et l’Ouganda pour la remise sans délai à la justice Congolaise des criminels du CNDP et du M23 se trouvant sur leurs territoires, en violation flagrante de leurs engagements au titre de l’Accord-cadre, et d’autres engagements régionaux. Il s’agit notamment de Laurent Nkunda, Sultani Makenga, Baudouin Ngaruye, Séraphin Mirindi, et leurs compagnons civils et militaires. L’une des causes de la répétition des violences dans cette région étant le non-respect de leurs engagements par les Parties, la communauté internationale, garante de l’Accord-cadre, doit cesser d’être complaisante vis-à-vis de l’attitude défiante de ces deux pays.
4 – La Brigade d’intervention, que fait-elle aujourd’hui ?
Plus de 6 mois après la défaite du M23, et hormis ses quelques assistances aux FARDC dans les opérations à Beni et Masisi, la Brigade d’intervention se repose dans ses camps à Goma, Nyabyondo, Pinga, Rwindi, ou alors elle s’adonne aux patrouilles de routine comme celles que mènent allègrement, depuis 14 ans, les autres contingents de la MONUSCO. Pendant ce temps, les groupes armés qu’elle est censée neutraliser, avec ou sans l’assistance des FARDC, continuent à sévir partout. Même les opérations contre les FDLR continuent d’être un simple slogan politico-médiatique. Nous exigeons la poursuite par la Brigade d’intervention de sa mission de neutralisation de tous les groupes armés, jusqu’à leur neutralisation totale.
Pour finir, nous dénonçons les intimidations et le harcèlement dont nos militants ont été l’objet de la part des agents de sécurité de la MONUSCO et du protocole d’Etat, jusqu’à nous chasser brutalement du lieu de la manifestation, ce mercredi 21 mai 2014 à l’hôtel Ihusi de Goma, alors que nous agissions comme toujours dans la sérénité et la non-violence qui nous caractérisent. De tels actes déshonorent gravement le Gouvernement Congolais, ainsi que la MONUSCO, censée promouvoir le respect des valeurs comme la liberté d’expression et de manifestation, et nous appelons les responsables côté MONUSCO et Gouvernement provincial à en sanctionner les auteurs, à moins de les cautionner.
Pour la LUCHA
Serge Sivyavugha, militant.
Tél : +243 994 049 282
Version imprimable (MS Word) du communiqué de presse ici :https://drive.google.com/file/
Qu’est-ce que la LUCHA ?
Lutte pour le Changement (LUCHA) : un mouvement citoyen des jeunes Congolais révoltés par la situation de leur pays, convaincus de la nécessité d’un changement radical du système actuel, et déterminés à lutter énergiquement, mais toujours dans la non-violence, pour l’avènement d’un Congo Nouveau, qui sera véritablement indépendant, uni, paisible et prospère.
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