Par Jean-Pierre Mbelu
Dans un Etat raté, l’usage des mots et des expressions tels que »pouvoir », »police », »armée », »services de sécurité », »partis politiques », »politique », »constitution », »humanité », »parlement », »députés », »justice », etc. peut prêter à confusion.
Produits d’un (ou dans un) Etat raté et/ou par un Etat raté, ces mots et expressions corrompus servent à entretenir l’illusion de la normalité. Y recourir peut être d’un certain secours pour les acteurs pléniers, artisans et partisans de la guerre de tous contre tous par des proxys, marionnettes et autres sous-fifres interposés.
L’illusion de la normalité dans un Etat raté peut induire des luttes perdues d’avance. Elles ne sont pas pensées en fonction du contexte où les mots et leur usage sont corrompus.
L’illusion de la normalité dans un Etat raté peut induire des luttes perdues d’avance. Elles ne sont pas pensées en fonction du contexte où les mots et leur usage sont corrompus. Il me semble. Inventer d’autres mots ou lutter en remettant en question et de manière permanente »l’usage ordinaire » de certains mots et certaines expressions , cela peut être salutaire pour des luttes à gagner.
Il est possible que le temps que prend une guerre perpétuelle puisse jouer sur la lucidité critique et le discernement collectifs. Pourtant, ils sont indispensables pour briser les chaînes de la soumission, de l’assujettissement, de l’abêtissement, de l’ appauvrissement anthropologique, etc.
En principe, les luttants sur le temps long devraient avoir leurs propres dictionnaires. J’en ai produit un. Il est intitulé »Ingeta. Dictionnaire citoyen pour une insurrection des consciences » (2017). Vigilance patriote oblige !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961