Par Jean-Pierre Mbelu
« Gramsci, à propos de l’hégémonie culturelle, disait que si vous occupez la tête des personnes, leurs cœurs et leurs mains suivront. » – Riccardo Petrella
Une guerre d’usure vise aussi et surtout « la colonisation des cerveaux ». Cela d’autant plus qu’elle est une guerre contre l’intelligence, la lucidité et le sens de discernement. Menée sur le temps long, elle cause des dégâts inimaginables. Il est compréhensible qu’elle ait, prioritairement, dans sa ligne de mire « les hérétiques du discours officialisé » sur le long terme.
Sur cette question, deux livres peuvent constituer de très bonne références. »Deux heures de lucidité » de Noam Chomsky et « La pensée enchaînée » de Susan George.
« La pensée enchaînée » se « selfise » en s’évidant. Sa contestation par « les dissidents intellectuels » et les autres « empêcheurs de penser en rond » est permanente. Elle constitue une planche de salut pour le monde d’aujourd’hui et de demain. Elle ferait mieux en s’institutionnalisant là où l’école et l’université ont contribué à « la désinstruction » et à la production des illettrés. Cette institutionnalisation pourrait participer de la (re)naissance de la pensée critique.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961