Par Jean-Pierre Mbelu
« L’histoire nous apprend que nous ne savons pas apprendre de l’histoire. » M. JEAN
Si le Kongo-Kinshasa était réellement un Etat et puis un « Etat de droit », il aurait pu se saisir de ce procès pour engager un autre ou plusieurs autres. Il y a dans ce procès un autre sur l’usurpation d’identité par des sujets rwandais ayant infiltré les institutions kongolaises avec la complicité de certains rwandais proches de Paul Kagame. James Kabarebe est un exemple que Maître Bondo évoque vers la fin de son intervention.
Si le Kongo-Kinshasa était réellement un Etat et puis un « Etat de droit », il organiserait un autre procès contre « le chef de bande » ayant planifié le double assassinat dans un pays qu’il a infiltré comme étant un « Cheval de Troie ».
Ouvrir un procès pour usurpation d’identité et imposture au Kongo-Kinshasa
Plusieurs sorties médiatiques des enfants de Laurent-Désiré Kabila pourraient servir comme point de départ d’une longue histoire d’infiltration, de crimes de guerre, de crimes économiques et de crimes contre l’humanité commis sur le sol kongolais par un usurpateur.
Ouvrir un procès pour usurpation d’identité et imposture au Kongo-Kinshasa serait libérateur pour Paul Mwilambwe. Cela d’autant plus des témoins cités dans cette forfaiture sont encore vivants.
Sur ce point, il est curieux que toutes les preuves fournies sur EDEM TV, par exemple, ne suscitent rien du tout de la part des « partisans de l’Etat de droit » (ÇA BRÛLE CONTRE JKK: ÉTIENNE, IBRAHIM KABILA NE DÉSARMEMENT PAS. RÉVÉLATIONS, VÉRITÉS CACHÉES EBIMI. – YouTube ).
Il y a fort à parier que le Kongolais ayant mis à nu cette imposture au risque de sa vie, Paul Mwilambwe, puisse être sacrifié par un tribunal militaire dont certains membres auraient des accointances avec le régime de l’imposture ayant dirigé le Kongo-Kinshasa par défi pendant plus ou moins deux décennies.
Ouvrir un procès pour usurpation d’identité et imposture au Kongo-Kinshasa serait libérateur pour Paul Mwilambwe. Cela d’autant plus des témoins cités dans cette forfaiture sont encore vivants. L’exemple de Francis Kalombo peut être cité.
Le risque d’officialiser une fausse histoire de la conquête du pays par l’AFDL
Donc, à mon humble avis, clôturer le procès du double assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana avant d’en ouvrir un autre sur l’imposture et l’infiltration des institutions kongolaises par des sujets rwandais serait préjudiciable pour l’avenir du pays. Celui-ci va officialiser une fausse histoire de la conquête du pays par l’AFDL et de la montée au « pouvoir-os » par un « chef d’une bande d’escadrons de la mort » abusivement reconnu comme « Chef de l’Etat » pendant plus ou moins deux décennies.
Clôturer le procès du double assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana avant d’en ouvrir un autre sur l’imposture et l’infiltration des institutions kongolaises par des sujets rwandais serait préjudiciable pour l’avenir du pays.
Donc, ce procès n’aurait pas pu se mener sans qu’il ne soit accompagné d’une relecture permanente de la guerre de prédation et de basse intensité menée contre le Kongo-Kinshasa par des proxys ougandais et rwandais interposés. Il me semble que c’est cela sa faiblesse. Malgré la bonne qualité des avocats de la partie civile.
Ayant demandé l’acquittement de Paul Mwilambwe, ils l’auraient davantage mis à l’abri en indiquant que celui qui a juré, sur « la Constitution » kongolaise au début de son mandat, est un menteur, un usurpateur et un imposteur. J’espère que le jour où le Kongo-Kinshasa pourra devenir un véritable Etat et un réel « Etat de droit », ce procès rebondira et que le « Cheval de Troie » de Kigali répondra de sa forfaiture. Même à titre posthume.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961