Par Jean-Pierre Mbelu
S’il y a une valeur à rebâtir au Congo-Kinshasa, c’est (entre autres) la confiance dans la parole donnée.
Plusieurs compatriotes ont de plus en plus du mal à croire dans les promesses et les déclarations publiques faites par « la classe politique congolaise » ou « ce qui en reste ». Ils ont été tellement roulés dans la farine qu’ils sont devenus des « Judas ». Ils ne peuvent plus croire et faire confiance qu’en voyant des preuves.
Cette attitude compréhensible ne peut être combattue que par un changement profond de paradigme en politique. Un passage de la politique-mensonge, du « Tshididi » à la politique comme art de participer à l’édification de la cité par des actions collectives, volontaristes et consciencieuses privilégiant le débat, la participation, la délibération et la décision collectives dans la recherche en commun de la vérité pourrait aider. Ce travail a déjà commencé.
La régression anthropologique et la crise de sens ont causé des dégâts énormes dans les cœurs et les esprits. Une thérapie collective par « les masambakanyi », « le kinzonzi » et « le looso » est indispensable.
Il prendra beaucoup de temps. La régression anthropologique et la crise de sens ont causé des dégâts énormes dans les cœurs et les esprits. Une thérapie collective par « les masambakanyi », « le kinzonzi » et « le looso » est indispensable. Le mensonge, la banalisation de la mort, la trahison, l’argent facile et les autres coups bas ont fini par ruiner la confiance entre nous et beaucoup plus dans « »la classe politique congolaise » depuis bientôt plus de cinq décennies.
Une « opération-vérité » passant par une Commission Justice, Vérité et Réconciliation me semble nécessaire à la renaissance d’une saine politique collective au cœur de l’Afrique. Peut-être aussi « une révolution » ! Qui sait ? Que des compatriotes s’y essaient déjà et tiennent « ce point » sur le temps long. Dans le cas contraire, « les élections-pièges-à-cons » et « les postes ministériels bidons » risquent d’envenimer davantage la situation.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961