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Dire que JOKA tue son peuple est une absurdité. La correction du langage politique est une nécessité

Dire que JOKA tue son peuple est une absurdité. La correction du langage politique est une nécessité

Dire que JOKA tue son peuple est une absurdité. La correction du langage politique est une nécessité 768 512 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

La durée de la guerre perpétuelle au Congo-Kinshasa corrompt, petit à petit, le langage citoyen et politique dans ce pays. Il est curieux qu’ après que  »le régime de JOKA » ait tué les Congolais(es), certains compatriotes disent : « Le chef de l’Etat congolais tue son propre peuple ».

Cette façon de parler trahit une certaine fatigue psychologique et intellectuelle. Elle favorise la commission de certaines erreurs fatales pour le pays.

JOKA est un soldat du Tutsi Power

JOKA est un soldat du Tutsi-Power, venu au Congo-Kinshasa à travers une guerre raciste et de prédation menée par des proxys interposés pour exterminer les Congolais(es), participer à la balkanisation et à l’implosion de ce pays. Le traiter comme  »soldat du FPR »,  »mercenaire du Tutsi-Power » ou comme  »un Cheval de Troie » des adversaires du Congo-Kinshasa aide à une bonne compréhension de ce qui arrive au pays de Lumumba.

Un mercenaire, pour s’introduire dans la bergerie, il escalade le mur. JOKA l’a fait en adoptant une fausse identité, aidé par la bande à Ngoy Mukena et d’autres embourgeoisés compradores congolais. A Sun City, il a été imposé à Thabo Mbeki de l’imposer aux Congolais(es), comme en a si bien témoigné l’un des compatriotes congolais.

JOKA est un soldat du Tutsi-Power, venu au Congo-Kinshasa à travers une guerre raciste et de prédation menée par des proxys interposés pour exterminer les Congolais(es), participer à la balkanisation et à l’implosion de ce pays.

En 2006 et en 2011, il a botté deux faux penalties comme en a témoigné l’un de ses proches (ou de ses ex-proches), Moïse Katumbi. Un autre, l’ayant vendu comme  »un meilleur produit » pour les Congolais(es), s’est ravisé après en avouant à sa base électorale qu’il avait menti. En bon mercenaire, il a favorisé l’entrée des loups dans la bergerie pour qu’ils volent, violent et tuent. Il collabore avec ces loups comme en témoignent plusieurs rapports des experts de l’ONU sur le Congo-Kinshasa.

Ses beaux discours sur l’avenir radieux du pays, de sa jeunesse, sut la souveraineté du pays, etc. sont un baratin pour cacher son côté de  »mercenaire » et de  »Cheval de Troie ». Vu sous cet angle, il est difficile de ne pas comprendre qu’il tue les Congolais(es) en permanence et contribue à la destruction du pays. Dans cet ordre d’idées, prétendre qu’il tue  »son propre peuple » est une absurdité ; c’est un abus de langage aux conséquences multiples.

Redonner aux mots et aux expressions leur sens

L’une des conséquences, c’est de croire en  »ce baratin » et de dire, par exemple, à ses compatriotes : « Le Président nous a dit qu’en 2016, il y aura, dans ce pays, un passage civilisé de pouvoir entre un président sortant et un président entrant ». Ou encore croire que JOKA a dit : « Le pouvoir use. Je donne ma parole d’officier. Je ne ferai pas comme Mobutu. »

Refuser de voir JOKA dans son rôle de  »mercenaire » et de  »Cheval de Troie » conduit à attendre de lui  »un passage civilisé » ou  »un passage démocratique » du  »pouvoir-os » alors qu’il est le produit du mensonge, de la magouille, de la tricherie et d’une guerre d’usure. En quelque sorte, c’est poursuivre le vent ; c’est effectivement accepter, en conscience ou inconsciemment, cette guerre d’usure. C’est faire son jeu ; le reconnaître pour ce qu’il n’est pas. C’est perpétuer le viol de l’imaginaire citoyen et politique congolais et pousser les plus naïfs d’entre nous sur une fausse piste politique. C’est désarmer les luttants moralement et intellectuellement.

A n’en pas douter, plusieurs de nos jeunes ont compris. Dans la cas contraire, ils n’auraient pas chanté : « Oooooo Ya Tshitshi eeeee…zongisa ye na Rwandaaaa ». Le problème est que cette vision des jeunes rencontre une lecture complaisante de l’identité de  »Ye » chez les embourgeoisés congolais.

Appeler JOKA  »chef de l’Etat » dans un pays sous tutelle et sous occupation est un non-sens. Au Congo-Kinshasa, l’Etat est dévasté ; il est manqué et est failli. Dire cela, c’est lui accorder une aura d’emprunt et dérouter les luttants. Cette lutte pourrait les aider à opérer le passage de  »la politique-mensonge » réservée à une infime minorité de copines et de coquins à  »la politique-palabre » impliquant les collectifs citoyens et les responsabilisant vis-à-vis des gouvernants de proximité bien identifiés.

A n’en pas douter, plusieurs de nos jeunes ont compris. Dans la cas contraire, ils n’auraient pas chanté : « Oooooo Ya Tshitshi eeeee…zongisa ye na Rwandaaaa ». Le problème est que cette vision des jeunes rencontre une lecture complaisante de l’identité de  »Ye » chez les embourgeoisés congolais. Émettre sur une même longueur d’ondes pourrait faire avancer la lutte pour un Congo-Kinshasa libre et prospère. Ce Congo-là a besoin d’une révolution culturelle pouvant redonner aux mots et aux expressions leur sens afin d’éviter les empoignades.

Mbelu Babanya Kabudi

INGETA.

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