Par Jean-Pierre Mbelu
Au Congo-Kinshasa, le fondamentalisme du marché prend appui sur le fondamentalisme religieux prônant »la bénédiction-réussite individuelle » et disqualifiant »l’autre » en l’assimilant au sorcier et au démon. Il atomise les familles et casse le ressort de la solidarité et de la fraternité. Le débat rationnel et raisonnable pouvant servir de lieu de la production collective d’une éthique reconstructive est rejeté et/ou inconnu. Pourtant, il nous semble être le lieu indépassable de la réfaction de l’interconnexion entre les différents domaines du monde vécu indispensable à la refondation de l’Etat ; d’un Etat social, promoteur de la justice sociale(de la famille, à la rue, au quartier, à la ville, au territoire jusqu’à la province), de la sécurité populaire, d’une spiritualité et d’une culture combattant le précariat et au service de la vie.