L’analyste politique Jean-Pierre Mbelu expose les fondements du processus d’extermination des congolais, rappelle la haine et le mépris entretenu par un groupe de rwandais opérant au Congo, incite les congolais à approfondir les stratégies de lutte pour stopper la folie meurtrière de la kabilie et propose des pistes de réflexion et d’action pour mener à bien la lutte d’émancipation politique du Congo-Kinshasa.
Sur le 19 janvier 2015 et le fondement du processus d’extermination des congolais
Les congolais et congolaises, mains nues, ont été brutalement placés face aux escadrons de la mort. Les congolais et congolaises sont engagés depuis ces dates dans un processus avancé d’extermination. Ils n’ont pas pour la plupart d’entre eux, pris la mesure de ce qui s’est passé. Quel peut-être le fondement de ce processus d’extermination ?
Il y a la cupidité des maîtres du monde qui voudraient faire du Congo un réservoir des matières premières. Mais il y a aussi une haine et un mépris du congolais entretenu par un groupe venu du Rwanda, qui évolue en connivence avec un autre groupe resté au Rwanda. C’est ce groupe qui a entretenu les stéréotypes selon lesquels les Congolais étaient des buveurs de bière, des coureurs de jupons et des danseurs. Ce groupe là a du mal à supporter que les congolais et les congolaises s’engagent sur la voie de la souveraineté, de l’émancipation politique. Et ce groupe tient à faire des congolais et des congolaises, ces esclaves. Et il n’hésitera pas à tuer les congolais les uns après les autres.
Le processus d’extermination des congolais est fondé sur la cupidité, la haine et le mépris envers congolais. Voilà pourquoi les congolais ont intérêt à prendre toute la mesure de ce qui s’est passé.
Sur la folie meurtrière de la kabilie
Quel est le crime de Christopher Ngoyi, arrêté par ce régime ? Son crime est d’avoir été témoin du début de cette solution finale. On achevait les congolais blessés à l’hôpital Mama Yemo. Ngoyi avait vu cela.
Regardez ce que ce régime a fait de Chebeya, d’Armand Tungulu, de Mamadou Ndala. Regardez ce que ce régime a fait après les assassinats du 19 janvier dernier : pas un seul mot de demande de pardon, pas un seul mot conviant les populations au deuil. Si les congolais n’arrivent pas à analyser ces signes de temps, ils risquent de se retrouver très avancés dans ce processus de leur extermination, et nous n’aurons que nos yeux pour pleurer.
Mende préfère pleurer pour les marchandises qui ont été pillées que pour les vies congolaises qui ont été arrachées, c’est un signe manifeste de l’aliénation mentale dans laquelle Mende et la kabilie sont tombés.
Les congolais et congolaises doivent se mobiliser pour arrêter cette folie meurtrière. Personne d’autre ne le fera à leur place. Ce sont eux qui doivent approfondir leurs stratégies de lutte pour pouvoir arrêter cette folie meurtrière.
Sur la rue congolaise et l’opposition
Les politicards ont fait ce qu’ils peuvent, mais il y a encore beaucoup de travail à faire.
Ce ne sont pas les textes qui vont arrêter Kabila s’il tient à vouloir s’imposer. Kabila dépend beaucoup plus de l’armée qu’il a instrumentalisée mais aussi de ses clients de l’extérieur, qui ont décidé de préparer un changement de régime et non pas une alternative au régime.
Il y a eu un soulèvement populaire qui s’est servi de l’appel contre la loi électorale. La rue a récupéré cet appel pour pouvoir dire ses revendications. La rue se veut souveraine. Elle veut que le Congo puisse être gérée par ses dignes filles et fils et qu’il soit débarrassé de l’occupation extérieure.
Sur les efforts à conjuguer
Un second effort à conjuguer : l’étude approfondie du processus dans lequel la RDC est engagée aujourd’hui. Allons nous vers un simple changement de régime où les Pierre vont remplacer les Paul, ou vers une situation où les masses populaires pourront être remobilisées de façon à ce qu’elles deviennent les maîtresses de leurs destinées. C’est une question à étudier dans l’urgence.
Une troisième préoccupation. Il y a une exigence aujourd’hui de pouvoir diriger le Congo à partir de la base, à partir de la rue.
L’enjeu est celui-ci : Comment refonder le Congo sur des bases éthiques saines ? Comment réorganiser le Congo pour qu’il soit géré par ses dignes fils et filles ?
Sur la question de la justice au Congo
La guerre menée contre le Congo est aussi la guerre de la politique et de la justice internationale et, avec le temps, nous perdons cela de vue.
Il y a des gestes symboliques que nous pouvons poser. Au lieu de se référer à la cour pénale internationale, on peut créer une cour de justice africaine. On peut créer un tribunal spécial pour le Congo, comme cela a été le cas pour la Palestine. Il y a moyen d’inventer autre chose que ce qui existe actuellement, parce que la justice telle qu’elle fonctionne à la CPI a été instrumentalisée par ceux qui mènent la guerre contre le Congo depuis les années 1990.
Sur la mobilisation de moyens pour parvenir à nos fins
Il ne suffit pas d’aller dans la rue pour faire tomber un régime. C’est déjà de l’activisme politique à féliciter, mais il y a des moyens à mobiliser à plusieurs niveaux. Le niveau matériel ne devrait pas être négligé.
Il y a de plus en plus, une prise de conscience selon laquelle la conjugaison des moyens idéologiques avec des moyens matériels est importante pour mener à bien la lutte d’émancipation politique du Congo-Kinshasa.
Sur la préparation du Congo de l’après-Kabila et de demain
Aujourd’hui, il y a des appels à faire tomber le régime de Kabila, mais est-ce que cela est soutenu par une bonne préparation politique ? Est-ce qu’il y a une organisation politique de milliers et millions de congolais avec des mots d’ordre précis ?
– Comment parvenir à une souveraineté politique et économique ?
Le Congo doit pouvoir récupérer sa souveraineté et être respecté comme tous les Etats souverains du monde.
– Comment faire pour que le Congo devienne à la fois un Etat national et un Etat social ? Un Etat national pouvant par exemple être le planificateur de l’extraction, de la transformation et exportation de ses matières premières. Un Etat social qui veille aux terres congolaises, à leur redistribution et à leur exploitation.
– Comment demain aider les fils et les filles du Congo à avoir accès, de manière égalitaire à la justice, à l’école, l’habitat, à la santé et à l’emploi.
Ce sont des questions simples, auxquelles il faudra trouver des réponses, avec la rue, avec le peuple. Pour que demain, le pouvoir au Congo ne soit pas récupéré par une oligarchie jouisseuse, mais que ce soit réellement le pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple.
Sur la MONUSCO et les FDLR
Le tribunal pénal international pour le Rwanda a montré que les hutus n’avaient pas planifié le génocide qu’il y avait eu au Rwanda. Et beaucoup de documents vont aujourd’hui dans ce sens là. Continuer à tenir les hutus et les FDLR comme responsables du génocide rwandais, c’est innocenter le petit groupe du FPR qui a participé à ce qui s’est passé au Rwanda depuis les années 90. ET pourquoi il y a-t-il ce privilège accordé à la solution martiale ? Pourquoi l’ONU ne répond-elle pas à la demande des Hutus qui voudraient qu’il y ait un dialogue avec le régime en place au Rwanda ?
Le Rwanda ne vient pas au Congo pour chasser les FDLR. Le Rwanda se sert des FDLR comme prétexte pour piller les richesses du Congo.
kabila do it partir,sinon le sort de Do Sera son partage
Mr Mbelu,
Je lis beacoup vos articles,mais j’ai l’impression que vous melez le Rwanda a toutes les sauces de la decadence du Congo.Qu’est ce que font les Congolais eux-meme pour arreter cette decadence.C’est bien de chercher les bouc-emissaires,des moutons noirs pour justifier ce qui se passe au Congo.Les FDRL en question,comment se fait-il que vous un intellectuel qu’on respecte ose dire que ce sont des enfants de choeur?Vraiment!l’hopital de Panzi plein des femmes violees ,meurtries par ces genocidaires eparpilles au Congo?Je suis vraiment decue.Moi vivant a Bukavu,je vois ce qui se passe au Congo.C’est pour cela que vous les congolais de la Diaspora vous etes deconnectes aux choses qui se passent a l’interieur du pays.Lisez au moins le dernier rapport de l’ONU concernat la situation au pays.
Mashema Pay-Pay, voici :
PUISQUE C’EST DANS L’AIR, PARLONS TERRORISME.
La guerre en République Démocratique du Congo est le plus atroce conflit actuel sur la terre.
Les immenses profits liés aux ressources en matières premières donnent lieu et libre cours à une rapacité prédatrice inique et abominable.
Sans remonter à la fin du 19ème siècle, où cette région commença à subir le calvaire, le nombre de morts depuis fin 1996 atteint des proportions surpassant bien d’autres crimes contre l’humanité. Mais les criminels ont eu la ruse de corrompre et d’employer des commanditaires à leurs ordres.
États-Unis, Royaume Uni, avec l’Union Européenne, sont les véritables commanditaires et complices de ce carnage insupportable, via le Rwanda. D’où le silence presque total des « GRANDS » médias occidentaux, et l’aval muet donné à une politique obscurantiste de diversion, au lieu où le moindre sentiment humain devrait faire descendre tout le monde dans la rue pour hurler sa révolte et son dégoût.
EXPLICATIONS :
http://youtu.be/Uldf_VRT5dw
La tête dans le sable et Négationistes de surcroît!!
QUESTION pourThierry, Onane & Cie:
1) 23 ans!!! comment se fait il que les FDRL sont toujours au Congo. Viols massif, mutilations, guerre fratricide…
Vous les avez accueilli, nourri protégé et le Rwanda les pourchassé par tous les moyens possible, demande leur extradition personne n a réagi!!
Renvoyer tous les copains Ladislas et vous verrez! Ils gangrènent le Congo. Renvoyer les où ils ont exterminer leur frères. Et en plus le Rwanda n aura plus d’agenda caché… Comme vous aimé à vous consoler!!!!
Je suis née congolaise et aujourd’hui je vis au Rwanda. Arrêtez vos jérémiades. Le Congo n est pas le problème du Rwanda. Les FDLR Si!!
Mais garder-les si vous voulez…
La monusco avec!
2)le génocide des Tutsi par définition planifié et perpétré par vos nouveaux copains extrémistes HUTUS.