Par Jean-Pierre Mbelu
Il est toujours curieux de lire certaines réactions de certains de nos compatriotes aux articles »déplaisants ». Curieux, mais aussi un peu désespérant. Argumenter tout en appuyant ou en critiquant négativement le texte lu ne semble pas être le fort de plusieurs d’entre nous. La chose la plus facile à faire est de s’en prendre à celle ou à celui qui a écrit. A le traiter de tous les noms d’oiseaux. Il y a là comme un refus de toute confrontation d’idées. Surtout, si l’article cite l’un ou l’autre nos des compatriotes estimés intouchables par leurs thuriféraires et leurs applaudisseurs.
Prenons cet exemple. Freddy Mulumba Kabuayi recense un livre intitulé « Les réseaux Soros à la conquête de l’Afrique ». Il en ressort certains points importants à ses yeux. Et ces points sont un secret de Polichinelle pour plusieurs d’entre nous ayant lu des textes comme celui de l’accord signé entre plusieurs partis politiques congolais et le NDI. Il est intitulé »TOMIKOTISA ». Ou pour ceux et celles d’entre nous habitués à l’étude de la politique profonde US.
Mais voilà ! Au lieu d’apporter des arguments contraires à ceux du livre, c’est plutôt Freddy Mulumba qui est accusé de tous les noms d’oiseaux. Ici, il y a un problème. Forcer les Congolais(es) tourné(e)s vers la lecture et l’écriture à ne dire que ce qui plaît à plusieurs d’entre nous. Or, cela n’est pas toujours possible.
Dans le cas contraire, on est catalogué et exclu de certains milieux congolais. Il arrive même que les compatriotes dits »radicaux » soient privés de parole dans certains milieux des thuriféraires et des applaudisseurs.
Le fanatisme est en train de l’emporter sur la raison et le débat d’idées dans plusieurs milieux congolais.
A mon avis, ceci est un très mauvais signal. Il signifie entre autres que le fanatisme est en train de l’emporter sur la raison et le débat d’idées dans plusieurs milieux congolais.
A cette allure, il ne serait pas surprenant que la renaissance du Congo-Kinshasa prenne encore un peu plus de temps. Dommage ! L’obscurantisme voudrait l’emporter sur la lumière jaillissant du choc des idées. Dieu merci ! Les minorités organisées et agissants en conscience ne baisseront pas la garde. Cela même au prix de leur impopularité. Ils savent que plusieurs d’entre nous n’ont pas toujours le temps de lire et de comprendre un texte.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961