Par Jean-Pierre Mbelu
Voir le spectacle de distribution d’argent par Ramazani Shadary et croire en des élections libres, transparentes, limpides, claires et démocratiques au Congo-Kinshasa est un leurre. Les nouveaux prédateurs ont leur idée sur les Congolais(es). Ils savent qu’ils peuvent les acheter sans projet de société, sans programme de gouvernement. Pour eux, l’argent suffit. Il semble qu’ils se trompent et qu’ils vivent dans un « autre monde ».
Si le Congo-Kinshasa était un pays normal, il aurait organisé une justice transitionnelle afin d’initier un début de lutte contre les criminels de guerre, les criminels contre l’humanité et les criminels économiques. Ce pays est devenu l’un des rares où les mots ayant perdu leur sens, une milice au service d’un conglomérat d’aventuriers peut menacer de tirer à bout portant sur des compatriotes non armés. Le Congo-Kinshasa est devenu l’un de ces rares pays du monde où des nouveaux prédateurs peuvent, publiquement, distribuer de l’argent aux musiciens et aux musiciennes, sans être inquiétés.
Le soubassement de la pratique affairiste de nouveaux prédateurs
Dieu merci ! Des jeunes congolais éveillés existent encore au Congo-Kinshasa. Indignés, ils peuvent se servir des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication pour immortaliser ces images de la bêtise. Ils doivent avoir compris qu’ils ont une pierre à apporter à l’édification d’un autre Congo ; que « la nuit peut être longue, mais que le jour finit toujours par poindre à l’horizon. »
Ces images mettent sur la place publique plusieurs réalités de ce »non-pays ». Elles dévoilent au vu et au su de tout le monde la gabegie du régime en place et son instrumentalisation de l’appauvrissement anthropologique de nos populations. Elles sont là hébétées face à un nouveau prédateur comptant les billets de banque !
L’argent volé aux Congolais(es) est l’une des armes dont ces nouveaux prédateurs se servent pour acheter les cœurs et les esprits. Et dès qu’ils rencontrent une résistance, un rejet de l’argent-mammon, ils tuent. Donc, la distribution de l’argent et les crimes de sang marchent de pair.
Ces images révèlent le soubassement de la pratique affairiste de nouveaux prédateurs. Ils savent qu’il y a des compatriotes achetables et qu’ils peuvent, avec l’argent, tout acheter. Ces images révèlent que l’argent volé aux Congolais(es) est l’une des armes dont ces nouveaux prédateurs se servent pour acheter les cœurs et les esprits. Et dès qu’ils rencontrent une résistance, un rejet de l’argent-mammon, ils tuent. Donc, la distribution de l’argent et les crimes de sang marchent de pair. Pour avoir de l’argent facile à distribuer, tous les coups sont permis : une fausse guerre dite de libération, l’entretien des milices sur des terres congolaises riches en matières premières stratégiques, la mainmise sur les caisses du »non-pays », la mort imposée aux contradicteurs et aux autres compatriotes rejetant l’esclavagisme moderne, etc.
Congo-Kinshasa ekomi « coop na bango »
Ces images révèlent une certaine normalisation de la mendicité et de l’indignité. Elles nous dévoilent le cœur d’une »maman musicienne » avide d’argent et sans gêne. Elles nous dévoilent aussi l’approche que ces nouveaux prédateurs ont du Congo-Kinshasa.
Kimbuta, sur ces images, en parle en terme de »coop ». Terrible ! Ils ont fait du Congo, lui et ses amis prédateurs, un gagne-pain. Terrible ! Congo-Kinshasa ekomi « coop na bango » ! Terrible ! Une chose, une »eloko » pour laquelle ils peuvent négocier, entre eux, sans que la majorité des Congolais(es) puisse être au courant, le prix et les postes de »direction ». Bon Dieu ! Une »eloko » pour laquelle ils sont devenus des »Tshididistes » et pratiquent »le Tshididi » (Cf. notre livre intitulé »Ingeta. Dictionnaire citoyen pour une insurrection des consciences », Paris, CongoLobiLelo, 2017)
Ils ont fait du Congo, lui et ses amis prédateurs, un gagne-pain. Terrible ! Congo-Kinshasa ekomi « coop na bango » ! Terrible ! Une chose, une »eloko » pour laquelle ils peuvent négocier, entre eux, sans que la majorité des Congolais(es) puisse être au courant, le prix et les postes de »direction ».
Ces images signalent qu’il n’ y aura pas d’élections libres, transparentes, claires, limpides et démocratiques au Congo-Kinshasa. Les nouveaux prédateurs feront tout pour que toutes ces vidéos rappelant leurs crimes ne soient pas soumises à l’appréciation des citoyens et des citoyennes du pays de Lumumba. Leurs milices armées perturberont toute compagne électorale saine.
« Les nouveaux prédateurs » ont rompu avec « la normalité »
Ces images dévoilent que « les nouveaux prédateurs » ont rompu avec « la normalité ». Il ne serait pas exclu qu’ils se servent des « substances illicites » pour en arriver là.
En temps »normal », je ne vois pas comment un candidat à »la présidentielle » peut, à quelques jours du début de la campagne, se comporter comme »un distributeur d’argent » au vu et au su de tout le monde, sans peur du »camp en face ». Bon ! Il est possible qu’il soit au courant de »la normalisation de ces pratiques » dans »le camp adverse ». Une raison de plus pour que les compatriotes ne puissent pas s’attendre à des élections limpides, libres, claires et démocratiques.
Ils veulent se donner en spectacle pour influencer les appauvris anthropologiques dans le choix de leurs gouvernants de demain. L’un d’eux, Shadary Ramazani dit que son unique projet de société est la distribution d’argent pour acheter les consciences.
Ces images révèlent jusqu’où ces nouveaux prédateurs veulent tirer le Congo-Kinshasa. Elles disent qu’ils veulent se donner en spectacle pour influencer les appauvris anthropologiques dans le choix de leurs gouvernants de demain. (L’un d’eux, Shadary Ramazani dit que son unique projet de société est la distribution d’argent pour acheter les consciences.) Elles disent aussi le nihilisme dans lequel ils sont tombés. Malheureusement, les nihilistes ont besoin des »monstres ». Ils nous donnent un mauvais signal sans qu’ils soient capables d’avoir le dernier mot sur l’avenir proche du Congo-Kinshasa. Oui, il arrive que Jupiter rende fous ceux qu’il veut perdre !
Les miens et moi-mêmes archivons ces images. Les générations futures pourront les étudier et se faire une idée de leurs aïeux.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961