L’analyste politique, Jean-Jacques Wondo souligne les liens entre l’élite politique sud-africaine, d’une part, et Kagamé et Museveni, d’autre part, rappelle comment toutes les agressions subies par la RDC depuis l’AFDL ont été militairement, diplomatiquement et géostratégiquement parrainées au départ de la république Sud Africaine, et explique pourquoi ce pays constitue encore aujourd’hui un danger pour le Congo et les Congolais.
Chers congolais,
Ne savez-vous pas que l’actuelle élite politique en RSA a partagé, durant les années d’Apartheid, des camps et bases d’entaînement communs avec le FPR et les combattants de Museveni en Ouganda?
C’est là qu’ils ont scellé ensemble des pactes de non agression mutuelle ( fondés sur le modèle de l’OTAN), une fois arrivés au pouvoir dans leurs pays respectifs?
Il suffit pour s’en rendre compte de voir le comportement de Zuma et de son entourage (à qui des contrats d’exploitation pétrolière des Virunga ont été octroyés) en période préélectorale. Ce sont les SASS (South African Secret Service) qui ont livré au QG de campagne de Mr Tshisekedi, tous les détails concernant ses derniers réglages de campagne durant son séjour dans ce pays, d’où les déboires entre autres de sa campagne à Kindu, avec l’histoire de l’avion bloqué. Ainsi, nous étions inforlés dans les moindres détails, les raisons qui ont retardé le début de campagne de Ya Tshitshi. Bloqué en afrique du Sud, non seulement pour le problème de finalisation de la location de son avion, mais aussi pour se mettre au vert sur le plan sanitaire avec les dernières séances de dialyse sans lesquelles il ne pouvait tenir le coup de sa campagne. Info rapportée par une indiscrétion belge en contact avec les SASS. De la même manière que tous les déplacements de Vital Kamerhe et ses contacts en Afrique du Sud sont rapportés aux services congolais.
Toutes les agressions subies par la RDC depuis l’AFDL ont été militairement, diplomatiquement et géostratégiquement parrainées au départ de la république Sud Africaine. Un pays devenu le poste géostratégique avancé des Etats-Unis dans la zone afrique australe et médiane. C’est au départ de ce pays que toutes les décisions concernant la région des grands lacs sont finalisés.
Ce n’est pas un hasard même dans le conflit tutsi rwando-rwandais, que le général Nyamwasa Kayumba et le colonel Keregeya, possibles successeurs de Kagame, ont trouvé refuge dans ce pays qui pourrait leur servir de coup de main.
J’en sais quelque chose pour avoir travaillé de près avec le feu général Ilunga Shamanga, le dernier ministre de l’intérieur de Mobutu, durant ses deux dernières années de vie avant son empoisonnement par les rwandais du RCD Goma, alors gouverneur de la partie du Kasaï-Oriental, occupée par le RCD après la chute de Lodja abandonné par le général Jules Lumumba Onangando. Ce dernier ayant abandonné cette localité du Sankuru après avoir découvert, comme l’a également découvert en 2000 le commandant Mbiye, responsable de la logistique des FAC pour la localité de Moba, que Joseph Kabila, alors chef d’Etat-major de la Force Terrestre, lui a fait parvenir des munitions qui ne correspondaient pas aux calibres des armes. Tout comme des obus qui n’étaient pas compatibles aux canons de mortiers.
Concernant le général Célestin Ilunga Shamanga, c’est suite à une mission en Afrique du Sud en tant que Ministre de l’Intérieur du gouvernement Likulia qu’il a impressionné par sa vive intelligence et expertise le SASS qui travaillait déjà pour l’AFDL puis pour le RCD.
Pendant l’enlisement de la Deuxième Guerre du Congo, s’étant souvenu de la bonne impression laissée auprès des officiels sud africains et de l’accuiel favorable ainsi que des possibles promeses personnelles lui tenues à l’époque de sa visite en tant que minsitre de Mobutu. Ainsi, le général Shamanga, après la publication de son précieux ouvrage: « La chute de Mobutu et l’effondrement de son armée, ouvrage auquel j’ai apporté une touche de relecture, ira vers la fin des années 1998 frapper à la porte des SASS pour solliciter un soutien de la RSA en vue d’ouvrir un nouveau front de rébellion. Mais les services sud africains vont le convaincre d’adhérer le RCD, en lui apprenant qu’ils étaient militairement et diplomatiquement derrière ce mouvement. C’est dans la foulée des Accords de Lusaka en 1999 qu’il intégra le RCD- Goma où il fut responsable du Comité Exécutif du RCD en charge des Opérations militaires depuis Goma. Ayant marre de voir des ex-officiers RCD comme Ondekane ou des politicailles sans conviction politique du type Mende, Tambwe Mwambe s’affairer plus à la « cannibalisation » (détournement) des carburants destinés au charroi militaire sans aller se donner la peine de monter au front pour motiver les troupes ou à l’affairisme dans le trafic illivcite d’armes (pour Tambwe Mwamba), il décidera de demander un détachement vers le Kasai-Oriental, où il sera nommé Gouverneur de la partie occupée par le RCD en 2000 avec résidence à Lusambo.
C’est là qu’il voulut mettre sur pied un projet très ambitieux devant surprendre le RCD et la clique des rwandais qui soutenaient cette rébellion de création rwandaise.
Un projet de mise sur pied de quelques bataillons uniquement composés à 100% de jeunes congolais recrutés dans le terroir sous ses ordres, c’est à dire, principalement des jeunes du Sankuru, dont le nationalisme n’était plus à démontrer. C’est sur ce projet que nous travaillions de très près avec ce général de qui j’ai appris beaucoup de choses tant sur le plan de l’expertise militaire que sur les aspects géostratégiques concrets de la crise des Grands Lacs; de la même façon j’ai continué à m’autoformer aux côtés du général Paul Mukobo. Deux des rares meilleurs généraux que la RDC n’a jamais connus ou ne connaitra presque pas, du moins à moyen terme, si on continue dans cette lancée des FARDC des Ntaganda, Amisi, Numbi… . Des journalistes comme Christian Lusakweno (actuellement sur Top Congo, mais à l’époque animateur de la Radio Panik de Bruxelles, aux côtés de Papa Jules Mbuladinga peuvent témoigner de nos fréquentes visites avec le général Ilunga, à chacune de sa viste en Belgique).
Le but de cette formation militaire des jeunes hommes congolais était d’avoir une tête de pont devant marcher seul sur Kinshasa, surprenant le RCD, pour éviter le coup de 1997 où la capitale était prise par des jeunes venus des collines rwandaises parlant anglais ou kinyarwanda. Et une fois Kin tombée, nous allions nous retourner contre les envahisseurs rwandais et le RCD. C’était la technique contre-infiltration et d’implosion des forces ennemies que nous comptions mettre en oeuvre. Car à l’époque, il était impossible d’avoir un soutien militaire ou diplomatique de l’extérieur sans l’aval des américains et des britanniques (qui avaient également approché le génaral Ilunga via leur Secret Intelligence Service connu sous le nom de MI6: D’ailleurs à ce propos, c’est au retour d’une mission de Londres que j’ai eu une autre séance de travail avec le général Shamanga en compagnie d’autres officiers qui pourront se reconnaître en me lisant. Il m’exhiba même son passeport estampillé d’un visa à entrées illimitées de 10 ans accordé par l’immigartion britannique).
Donc, les américains, les britanniques étaient tous les deux embarqués dans le plan de toutes les guerres du Congo, avec la Republique Sud Africaine, interposée, comme leur poste géostratégique régionale avancée. Ils continuent à travailler encore (jusque quand?) ensemble.
En 1999, le général dépêchera à deux reprises un émissaire, un congolais très actif dans le secteur minier en Afrique australe, mais évoluant à l’époque au puissant Groupe De Beers et travaillant dans ce projet avec un ancien haut cadre de la Gécamines, pour finaliser cette collaboration secrète à laquelle je m’engageais uniquement à titre d’expert. C’est à l’hôtel Conrad de Bruxelles que nous nous somes rencontrés à deux reprises.
Ainsi, nous avions commencé discrèment les premières actions de recrutement des jeunes car Goma ne devait nullement en être au courant. Malheureusement, je fus un jour surpris de constater que le général se permettait de se vanter à la radio, notamment sur RFI, qu’ « il fallait s’attendre à des surprises » . Je le lui fis reprocher lors d’un de nos entretiens via le téléphone satellitaire. Cela mit sans doute la puce à l’oreille aux tutsis rwandais et quelques temps après, il sera évacué d’urgence dans la capitale sud africaine où il succombera un certain 15 juin 2000. Une nouvelle qui tonna comme un tsunami dans ma tête et qui me motiva davantage de poursuivre le combat de la libération de notre pays. Non via mes écrits qui doivent servir d’ouvrir les yeux à nos compatriotes à bien distinguer qui sont nos vrais ennemis et alliés dans cette longue guerre engagée contre la RDC afin d’éviter que le peuple périsse par manque de connaissance.
En étant loquace sur les médias, voilà ce qui est arrivé à ce général de renom, formé à Saint-Cyr et par les Isaréliens, à qui devrait revenir, n’eut-été son appartenance tribale luba, le commandement de la BSP devenue DSM sous le feu général Nzimbi. Un des concepteurs du SARM avec les général Mayele et le colonel BEM Maduangele… Le fameux SARM qui repoussa le FPR en 1190 au-delà des frontières, tuant même son N°1, Fred RWIGEMA à qui un certain Paul Kagame succédera.
Raison pour laquelle j’appelle les compatriotes congolais à plus de retenue car ce n’est pas sur internet qu’il faudrait mettre à nu nos plans de bataille contre la libération du congo. C’est suicidaire! Si nous nous cantonnons à faire des analyses et réflexions, c’est pour l’édification de notre Peuple tout ce que nous pouvons faire sur Internet et c’est tout! Je ne pouvais pas me permettre en 1998 et 2000 dire tout haut ces actions menées au temps fort de l’occupation et de la division de notre pays en trois entités (ANNC-RCD-MLC). J’encourage les patriotes décidés à aller jusqu’au bour à le faire dans la plus grande discrétion qui est un facteur déterminante dans la réussite des actions et de ne pas tomber dans la tentation des internautes qui veulent qu’ils leur disent tout haut leurs projets.
Enfin, pour revenir à la réjouissance des alliés de Kabila à la possible venue des sud-africains, je leur dis d’ouvrir les yeux et de comprendre le témoignage que je viens de livrer au public, 12 ans après. Il n’est pas question dans cette guerre imposée au Congo d’applaudir aveuglement les actes posés par Kabila.
Se réjouir de la venue des sud africains à l’Est de la RDC, c’est ouvrir un flanc militaire et diplomatique favorable au projet d’occupation du Grand Kivu par le couple rwando-ougandais via une diplomatie de trahison orchestrée par Mr Kabila. C’est subtilement et insidieusement vers cette piste que Mr Kabila veut tendre le piège à la RDC alors qu’il ordonne le retrait de l’aviation militaire, la seule puissance militaire des FARDC qui a montré son efficacité, vers Bukavu et qu’il continue à laisser les militaires au front sans munitions, comme il l’a réellement fait entre 1998 et 2001 du temps où il était à la tête de la Force Terrestre. Jamais, dans la configuration géopolitque régionale actuelle, les autorités de l’ex-ANC de la RSA ne TRAHIRONT les accords passés avec KAGAME et MUSEVENI. Elles l’ont démontré depuis OUTENIKA, PRETORIA, SUN CITY…en noyautant toute tentative de vraie réconciliation congolaise en imposant des solutions taillées sur mesure en faveur du Rwanda et de l’Ouganda. Surtout avec un Jacob ZUMA à la tête de ce pays, membre de l’aile radicale de l’ANC et fervent défenseur de ces alliances basées sur le modèle de l’OTAN.
Seules les forces des pays comme le Tchad, Le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Sénégal et dans une certaine mesure l’Angola, seront bcp plus neutres dans le cadre des accords d’Addis-Abbeba.
Je ne m’oppose pas à ce que vous mangiez les os jetés sous vos tables par Kabila, cela provient de l’argent du dang des congolais et c’est votre droit légitime.
Aux amis qui soutiennent Kabila, ouvrez au-moins vos yeux et votre esprit pour vous efforcer d’avoir une lecture neutre, rationnelle et non partisane de la situation de ce pays qui risque de nous échapper, au-delà de votre embrigadement idéologique ou partisan!
JJW.