Que trouve-t-on en RDC ? :
La RDC possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée: le cuivre, le cobalt, l’argent, l’uranium (par Areva), le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan. La RDC extrait également de son sous-sol des diamants (un quart des réserves mondiales).
Si la RDC possède aussi de l’or en quantité respectable, elle possède surtout les trois quarts des réserves mondiales de coltan, un composant essentiel pour les circuits des téléphones et des ordinateurs portables.
Le Coltan est un minerai composé de deux corps distincts, la colombite et la tantalite. De cette dernière on tire le tantale, qui est un excellent conducteur de d’électricité, facilement malléable et très résistant à la corrosion, fort prisé dans la fabrication de composantes électroniques, principalement de condensateurs.
On le retrouve aujourd’hui dans des produits courants (téléphones portables, caméras vidéo, ordinateurs,Play Stations etc.) ou dans des engins hautement spécialisés (missiles, réacteurs d’avion, satellites). Le continent africain posséderait 80 % des réserves mondiales et que le Congo détiendraient, 80 % des réserves africaines. On dit aussi que le coltan de la région du Kivu détiendrait l’un des taux les plus élevés de tantale au monde.
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Du « scandale géologique » à la tragédie humaine
Dans un article intitulé « The curse of coltan » (La malédiction du coltan) paru en avril 2010 dans New African magazine, la journaliste Valérie Nnoury présente le potentiel minier de la RDC à 24.000 milliards USD. Cette valeur équivaudrait au produit intérieur brut (PIB) combiné de l’Europe et des Etats-Unis d’Amérique.
Bien plus, « Ceci éclipse même les 18.000 milliards de dollars américains de la valeur totale es réserves du pétrole de l’Arabie Saoudite ».
En 2002, un rapport des experts de l’ONU (dans le cadre de l’OCDE) sur « Exploitation illégale des ressources naturelles en RDC », dénonce qu’en dépit du retrait des armées étrangères de RDC, le pillage des ressources naturelles du pays par des « groupes criminels associés aux armées rwandaise, ougandaise, zimbabwéenne et au gouvernement de la RDC » se poursuit.De manière générale l’évolution de l’industrie minier, entre l’indépendance et la fin des années 90, illustre l’échec des stratégies de développement de la RDC à partir des revenus issus de l’exploitation et exportation de ses ressources naturelles.
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Qui fait (ou a fait) du business en RDC ?
Toutes les grandes minières du monde sont présentes au Congo, mais les plus nombreuses sont les compagnies canadiennes. Environ 60% des entreprises minières opérant en Afrique sont canadiennes et/ou elles sont à capitaux canadiens (présent sur le TSX – Toronto Stock Exchange). Banro, Kinross-Forrest, Barrick Gold, Emaxon, Lundin (Tenke Fungurume Mining), Mindev, Anvil Mining font partie des entreprises minières canadiennes les plus en vue.
Dans un rapport publié en 2007, l’ONU accuse certaines compagnies minières, participer au trafic du minerai contre des armes. « La collusion d’intérêts entre, d’un côté les multinationales américaines, canadiennes et européennes, mais aussi les entreprises chinoises, israéliennes et africaines, et de l’autre, les professionnels de la violence qui écument la région est incontestable. »
L’ONU cite le cas de trois employés d’Anvil Mining, une minière canado-australienne, accusés d’avoir fourni le support logistique à l’armée congolaise pour mater la rébellion de Kilwa en 2004, qui a fait plus de 73 morts. Les employés d’Anvil ont été blanchis par le tribunal, mais la cause a été portée en appel devant les critiques suscitées par ce verdict, notamment celles de Louise Harbour, alors au Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme.
Dans un ouvrage intitulé « Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique » Alain Denault décrit cette situation à partir de documents public. Suite à une poursuite judiciaire en diffmation initiée par la compagnie Barrick Gold à l’encontre de l’aueur et son édieur, le livre à été retiré de la vente (en plus du versement d’une somme significative). Dans le cadre de cette entente, Barrik-Gold reconnait que : » en relation avec le contenu de Noir Canada concernant le Congo, Barrick reconnaît que la thèse des Auteurs et de plusieurs autres personnes est à l’effet que la présence de plusieurs ressources minérales, dont l’or, au Congo était un des principaux motifs à l’origine des conflits dans ce pays et que la présence de compagnies minières transnationales dans une région en guerre, telle les Grands Lacs africains peut avoir des conséquences imprévues et sérieuses »
(ATTENTION : toutes les minières ne ont pas considérées comme ayant des pratiques négatives en Afrique et particulièrement en RDC).
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