Le 16 octobre 2012, dans le cadre de la campagne CongoWeek, le comité solidarité internationale de la CSN (Confédération de Syndicats Nationaux) a organisé à Montréal une conférence débat sur le thème :
« Violences et conflits armés en République démocratique du Congo: le Canada complice ? »
Le comité oriente son action vers l’amélioration des conditions de vie au niveau mondial. Pour ce faire, il développe des analyses et des alliances pour contrer les effets du néolibéralisme.
Il est à noter que le comité n’est pas contre la mondialisation, mais considère que celle-ci doit se dérouler dans le respect des travailleurs et des travailleuses et assurer un véritable développement durable pour les populations locales. Il soutient des causes à travers le monde, comme la Marche Mondiale des femmes, et participe à des actions sans lesquelles le marché mondial exercerait son emprise encore plus sauvagement qu’il ne le fait actuellement.
Pourquoi le monde syndical québécois est solidaire avec le peuple congolais ?
Les enjeux humanitaires, écologiques, agricoles et énergétiques du Congo en font un sujet global. Cela va dans le sens du comité qui considère que : »L’ampleur des crises que nous connaissons tant au plan financier, alimentaire qu’énergétique ainsi que la multiplication des conflits armés aux quatre coins de la planète démontrent que ce modèle doit être revu en profondeur. Aussi, notre solidarité avec des populations démunies et avec des organisations de défense des droits humains se concrétise dans des projets de coopération qui font avancer les droits des travailleurs et des travailleuses« .
C’est donc dans ce cadre que les Montréalais ont eu l’occasion de découvrir et échanger sur le lien entre la crise congolaise et l’industrie minière canadienne. Les intervenants étaient Patrick Mbecko , analyste politique et auteur du livre « Le Canada dans les guerres en Afrique centrale »; Michelle Spieler, représentante de la Marche Mondiale des Femmes et Dédy Bilamba, auteur et activiste.
Avec le décryptage éclairé de Patrick Mbecko, la centaine de participants a pu saisir le « pourquoi du comment » de cette tragédie dont les acteurs majeurs ne sont pas uniquement au Kivu ou au Rwanda, mais à la bourse de Toronto ou à Montréal (des compagnies minières comme Anvil Mining y possède leur siège social).
Michelle Spieler, à partager les souvenirs heureux et malheureux de son séjour au Kivu à l’occasion de la Marche Mondiale des Femmes qui s’est tenu en 2010 et dont la destination finale était Bukavu (région du Kivu). Pour sa part, Dédy Bilamba a présenté différentes pistes d’action comme l’opération Somba Zongisa ou l’appuie du projet de loi C-323 du député Peter Julian.
À l’occasion de cette soirée d’information et d’échange, le Comité Solidarité Internationale de la CSN à donc transmis un message fort à ses membres, dont l’objectif est de solliciter une implication en solidarité avec les activistes congolais.
Le message du comité Solidarité Internationale de la CSN est fort : « La République démocratique du Congo est un pays déchiré par les conflits liés notamment à la militarisation de l’activité minière. Le rôle des compagnies minières canadiennes est loin d’y être reluisant. Il faut briser le silence ! Cela nous regarde toutes et tous« .
Pour en savoir plus sur la CSN ww.csn,qc.ca
[…] publique canadienne sur la responsabilité du Canada dans la situation en RDC (lire article ICI). De maniere générale, la question des ravages des compagnies minieres canadiennes dans le monde […]