Par Jean-Pierre Mbelu
« Un peuple sans mémoire ne peut pas être un peuple libre » – D. MITTERRAND
La domination des forces du capital utilise souvent, si pas toujours, l’infiltration de leurs pions (ou proxys) comme méthode pour réaliser ses objectifs dans les pays devant être soumis à l’hégémonie culturelle qu’elle sert.
Cette vérité ne semble pas être la chose la mieux partagée au pays de Lumumba. Cela d’autant plus qu’il n’y a pas que « l’armée » qui, avec la guerre raciste de prédation et de basse intensité imposée au Kongo-Kinshasa depuis les années 1990 a été impuissantée ; toutes les institutions du pays ont été infiltrées pour faciliter la production d’un « Etat-raté-manqué » au cœur de l’Afrique. A dire vrai, le phénomène de l’infiltration date de la période de l’assassinat de Lumumba et même avant.
Reconnaître le caractère perpétuel de cette guerre
Il n’est pas étonnant qu’actuellement, au moment où « les décideurs » parlent de la présence des « terroristes » à l’Est de notre pays, qu’il puisse y avoir des désertions et des ventes de minutions au cœur de l’armée kongolaise. Des généraux, des colonels et leurs de pacotille servent et/ou rejoignent leur « camp naturel » créé pour la destruction du pays de Lumumba.
Reconnaître le caractère perpétuel de la guerre menée contre le Kongo-Kinshasa par « les mondialistes » pourrait calmer l’enthousiasme des fanatiques, des thuriféraires et des tambourinaires du « pouvoir-os » de ce pays afin de créer suffisamment d’espace pour des réflexions libératrices partagées collectivement.
A vrai dire, les « pitbulls » ne lâchent jamais leur proie sans y être forcés. Telle est la petite leçon de l’histoire que plusieurs compatriotes kongolais refusent d’apprendre de ceux qu’ils nomment « décideurs » ou « partenaires » et qui sont réellement « les petites mains du capital ».
Reconnaître le caractère perpétuel de la guerre menée contre le Kongo-Kinshasa par « les mondialistes » pourrait calmer l’enthousiasme des fanatiques, des thuriféraires et des tambourinaires du « pouvoir-os » de ce pays afin de créer suffisamment d’espace pour des réflexions libératrices partagées collectivement.
Ce qui se passe dans les Grands Lacs Africains
A n’en pas douter, le fanatisme, signe de la défaite de la raison, risque de creuser davantage la tombe du Kongo-Kinshasa. Ce pays n’a pas affaire à des « enfants de choeur ». Il est en guerre contre des « bêtes blessées devenues très dangereuses » face au déclin de leur « impérialisme intelligent ».
Le comble est que, même si, les penseurs des pays participant à la destruction du nôtre l’avouent eux-mêmes, plusieurs parmi nous estiment que l’autoflagellation est la meilleure option. Et pour éviter de changer cette approche partielle de ce qui se passe au pays de Lumumba, ils refusent de lire ce que ces penseurs écrivent.
Dieu merci ! Ailleurs, la réflexion est toujours au rendez-vous et nous pouvons lire des textes tels que ceux de Michela Wrong très instructifs sur ce qui se passe dans les Grands Lacs Africains (We choose good guys and bad guys: beneath the myth of « model » Rwanda) pendant que plusieurs compatriotes sont en train de se fourvoyer en se diabolisant et en parlant des »élections-pièges-à-cons » sans prendre la moindre mesure du danger que court le pays. Kiadi ! Mawa ! De toutes les façons, une armée infiltrée est une catastrophe !
Le comble est que, même si, les penseurs des pays participant à la destruction du nôtre l’avouent eux-mêmes, plusieurs parmi nous estiment que l’autoflagellation est la meilleure option. Et pour éviter de changer cette approche partielle de ce qui se passe au pays de Lumumba, ils refusent de lire ce que ces penseurs écrivent. Comme si l’option sacrificielle était l’unique et la meilleure orientation pour les cœurs et les esprits au cœur de l’Afrique. Kiadi ! Mawa !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961