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Avant-hier, hier et aujourd’hui, c’est toujours l’Afrique-mère! Pourquoi? Pourquoi?

Avant-hier, hier et aujourd’hui, c’est toujours l’Afrique-mère! Pourquoi? Pourquoi?

Avant-hier, hier et aujourd’hui, c’est toujours l’Afrique-mère! Pourquoi? Pourquoi? 1140 712 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

Avant-hier, ils ont élaboré des théories racialistes et ont organisé une « malencontre » avec l’Afrique des empires et des royaumes pour « la civiliser ». Cette prétention s’est muée en « décivilisation réciproque » induisant « un viol de l’imaginaire » dont plusieurs filles et fils de l’Afrique-mère peinent à se remettre. Hier, s’appuyant sur « les Kapitas africains médaillés », ils ont planifié une néocolonisation détruisant mortellement des « indépendances nominales » et des « bâtisseurs africains des nations » ; tous ou presque accusés d’être de « dangereux communistes ».

Leurs théories racialistes ont fonctionné sur fond des paradigmes de néantisation et d’indignité marqués par le matérialisme, le racisme et le militarisme.

Pompeo en Afrique

Vers la fin de la guerre dite froide, ils ont décrété « la fin de l’histoire » et le triomphe du fondamentalisme du marché et poursuivi le détricotage des Etats-nations afin de « l’ultralibéralisme » règne en maître partout et toujours. C’était sans compter avec « le retour de l’histoire » et la montée du populisme fasciste et néonationaliste ! Mais aussi avec « le retour des humiliés » sur la scène multilatérale du monde. En fait, ils sont là : la Chine, la Russie avec les pays de l’Organisation du Shanghai, l’Iran, le Venezuela, le Cuba, la Bolivie, etc. Autour de la Chine et de la Russie, il y a dorénavant plus de 120 pays.

Cette fois-ci, il faut empêcher la Chine d’endetter « les bons sauvages africains ». Le parrain n’en veut pas. Au nom de quoi ? De quel principe, de quelle loi internationale ? Rien. Le parrrain est toujours le « bon gendarme du monde » au nom de son « exceptionnalisme » !

Et les revoilà ! Ils disent aujourd’hui vouloir « sauver » l’Afrique du « péril rouge-jaune ». « Maître » Pompéo organise un voyage d’explication en Afrique. Sur les plus de 50 pays que ce continent compte, il va en visiter 3. Ce n’est plus la guerre contre le terrorisme et pour « la démocratie ». Non. Cette fois-ci, il faut empêcher la Chine d’endetter « les bons sauvages africains ». Le parrain n’en veut pas. Au nom de quoi ? De quel principe, de quelle loi internationale ? Rien. Le parrrain est toujours le « bon gendarme du monde » au nom de son « exceptionnalisme » !

Organisant bien sa division de travail, l’Oncle Sam avait déjà dépêché au cœur de l’Afrique, son envoyé spécial et l’un de ses « majors », la GE, y a signé un protocole d’accord ce mercredi 12 février 2020. Ce « major » sait qu’au pays de Lumumba, « la law fare » imposée à Alstom, c’est du « chinois ». Cela d’autant plus que l’Oncle Sam est disposé à aider le Congo-Kinshasa à lutter contre la corruption. L’Oncle suppose que « les gouvernants » de ce pays sont « diplomates » et/ou ignorants du « piège américain » (Des compatriotes voulant réfléchir sur « cette aide » peuvent lire ce livre : « Le piège américain ».

Ils pourront peut-être comprendre qu’il y a une quatrième forme de « guerre des classes » en marge de la « hard », la « smart » et « la soft ». Il y a la « tough » (ou « la law fare »). Elle organise les lois extraterritoriales en se servant du contrôle informationnel facilité par la NSA… L’usage du dollar en est un instrument important. En lisant « le piège américain », les Congolais, disciples de Montesquieu, devraient revoir leurs notes universitaires.

Make Africa et Congo-Kinshasa first

L’Oncle Sam sait que « sa guerre perpétuelle » contre le Congo-Kinshasa avait aussi ceci comme objectif :livrer prioritairement ce pays aux « majors américains ». Voilà, c’est en voie d’être fait pendant que « ses marionnettes » nous livre « Shina Rambo » en pâture !
Alors, qu’il arrête de nous mentir en faisant comme si de pyromane, il va devenir notre pompier contre « le péril rouge-jaune ». En fait, il croit que nous n’avons pas encore suffisamment de maturité pour nous prendre en charge nous-mêmes. Il a du mépris pour nous.
Devons-nous lui en vouloir ? Si nous nous comportons comme des gosses tout de suite « hilares » dès que « le parrain » paraît ! Non. C’est de bonne guerre !

Si nous ne maîtrisons pas notre histoire pour agir en conscience et en connaissance de cause, nos jérémiades ne serviront à rien.

Tant que nous n’aurons pas identifier nos adversaires et la nature de l’adversité face à laquelle le pays de Lumumba est confronté, nous et les autres africains, seront les dindons de la farce.

Eux veulent « to make America first ». Si nous ne voulons pas, nous « to make Africa et Congo-Kinshasa first », c’est notre faute. Ne les accusons pas. Ils luttent pour leurs intérêts. Pourquoi nous feraient-il des cadeaux ? Ils sont des « mammonites ». Ils se comportent en connaissance de cause.

Si nous ne maîtrisons pas notre histoire pour agir en conscience et en connaissance de cause, nos jérémiades ne serviront à rien. Tout comme notre bouc-émissairisation. Nos « pourquoi » dirons toujours notre irresponsabilité. Notre refus à devenir, en lieu et place des « petites mains du capital », les démiurges de notre propre destinée.

 

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

REINVENTONS

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Informer. Inspirer. Impacter.

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Développer un laboratoire d’idées sur le passé, présent et futur du Congo-Kinshasa.

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